Comté angevin de Piémont

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Comté angevin de Piémont

12551382

Blason
Informations générales
Statut Comté vassal du Comté de Provence, puis du Royaume de Naples
Capitale Alba et Coni
Histoire et événements
Bataille de Roccavione
Bataille de Gamenario
Dédition de Coni
Dédition de Mondovi

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Comté angevin de Piémont est un État féodal qui a été créé, dans le sud du Piémont par le Comte de Provence Charles Ier d'Anjou-Naples.

L'histoire[modifier | modifier le code]

La création[modifier | modifier le code]

En 1304, le roi Charles II d'Anjou-Naples décide de reprendre les territoires que son père avait possédés en Piémont et en Lombardie, et d'abord ceux que le Marquis de Saluces Manfred IV de Saluces détenait. Il nomme gouverneur du Comté de Provence, du Comté de Forcalquier et du Comté de Piémont, son fils Raymond-Béranger et envoie, avec le titre de Sénéchal du Piémont, Raynal de Lecto (en italien : Rainaldo di Letto), le Maître de son hôtel, accompagné de 100 cavaliers et de deux cents arbalétriers reprendre les seigneuries paternelles[1].

Le sénéchal qui a complété ses troupes avec des renforts provençaux, reprend alors, les villes d'Alba, de Cherasco, de Savillan et de Mondovi. La dédition[note 1] de Mondovi a lieu le . Celle-ci stipule la destruction et l'interdiction de reconstruire les châteaux de Roccaforte, de Breo, Lovazanico , Guasco et Villanova[1].

L'entreprise fut favorisée par l'inaction du Marquis de Saluces. Sous la conduite de Jacques Arduins (en italien : Giaccomo Ardoino), procureur et avocat du Roi de Naples, vice-régent de Ricardo di Gambatesa, Sénéchal de Provence, les hommes d'armes fournis par la viguerie de Sospel, s'emparent, en passant par le col de Fenestre, de la vallée du Gesso et de la vallée de la Stura di Demonte. Ils prennent le , Rocca Sparvièra[1],.

Les fortifications de Demonte contraignent le Sénéchal de Piémont et le Sénéchal de Provence à unir leur forces pour l'assiéger, mais la ville se rend dès le . En ce même mois de septembre, Charles II envoie en Piémont un renfort de 300 cavaliers et s'empare de Coni et des vallées voisines de cette ville[1].

Raymond-Béranger entretemps meurt, et le roi Charles II nomme son fils Robert, Duc de Calabre, Vicaire Général des comtés de Provence et de Forcalquier. Celui-ci prend ses fonctions à Aix-en-Provence en mars 1306[1].

Le , le roi Charles II, ordonne à Raymond III des Baux-Orange, seigneur de Courthézon, Sénéchal de Piémont, de remettre le comté de Piémont à son fils Robert ou à ses procureurs et de lui faire prêter hommage et serment de fidélité par tous les marquis, comtes, barons et habitants de chaque ville de ce comté. Le , à Coni, le prince Robert ordonne à Raynal de Lecto, Sénéchal de Provence et de Forcalquier, et à Raymond de Aquila, juge de la Cour Ducale, de prendre possession du comté de Piémont et de faire prêter le serment de fidélité à la commune de Coni et à la noblesse du pays[2].

Le contexte politique[modifier | modifier le code]

Les principautés féodales[modifier | modifier le code]

Le Piémont de la seconde moitié du XIIIe siècle et de la première moitié du XIVe siècle est partagé entre[3] :

Les acteurs[modifier | modifier le code]

Les sénéchaux de Lombardie et de Piémont[modifier | modifier le code]

Les sénéchaux de la première création[modifier | modifier le code]

  • (1259) Gautier d’Aulnay[5].
  • (1260) Jacques Gantelmi[5],[note 2].
  • (1261) Boniface Galberti.
  • (1261) Guillaume Estandart.
  • (1262-1263) Raymond Isnard.
  • (1264) Bertrand de Pugeto.
  • (1263-1265) Pierre de Voisins.
  • (1266) Guillaume Estandart.
  • (1267) Truand de Flayosc.
  • (1268-1269) Raymond de Tauro.
  • (1269-1271) Gaucher de la Roque.
  • (1272-1273) Amiel d’Agoult.
  • (1273-1276) Philippe de Lagonesse.
  • (1276) Gautier d’Aulnay.
  • (1276-1277) Barras de Barras.

Les sénéchaux de la seconde création[modifier | modifier le code]

  • (1304-1308) Raynal de Lecto.
  • (1308-1309) Raymond III de Baux-Orange, seigneur de Courthézon[2].
  • (1310) Bertrand de Marseille.
  • (1310) Richard de Gambatesa.
  • (1310-1319) Hugues de Baux[note 3].
  • (1320) Raymbaud de Moustiers.
  • (1320) Guglielmo di Cassano.
  • (1322) Bernardo de Monteserino.
  • (1324-1330) Pierre de Cadenet.
  • (1332) Galaxius.
  • (1332-1333) Pietro Orsini.
  • (1334) Filippo di Castropagano.
  • (1335) Goffredo di Marzano.
  • (1336-1337) Roberto di Sanseverino.
  • (1337) Guillaume Rulla.
  • (1337) Ferrant de Majorque.
  • (1337) Guillaume Rulla.
  • (1338) Giovanni di Eboli.
  • (1340-1342) Bertrand de Baux.
  • (1342) Hugues de Castellane.
  • (1343) Nicola di Eboli.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « dédition » est le terme consacré par le vocabulaire juridique et par la tradition historiographique pour désigner l'acte solennel par lequel une ville ou un seigneur abandonnait, sous un prétexte ou un autre, le seigneur auquel il ou elle avait prêté précédemment serment, pour un nouveau souverain.
  2. Il porte alors le titre de senescallus in Lombardia (Sénéchal en Lombardie)[5].
  3. Hugues de Baux-Orange, fils de Bertrando III de Baux-Orange. Tué le pendant le siège d'Alexandrie.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Pietro Gioffredo et Costanzo Gazzera (Éditeur technique), Storia Delle Alpi Marittime, vol. XXVI, Augustae Taurinorum (Turin), Regio Typographeo, coll. « Monumenti di Storia Patria », (lire en ligne).
  • Louis Barthélemy, Inventaire Chronologique et Analytique des Chartes de la Maison des Baux, Marseille, Barlatier-Feissat, (lire en ligne).
  • (it) Riccardo Rao, Signori di popolo. Signoria cittadina e società comunale nell'Italia nord-occidentale 1275-1350, Milan, FrancoAngeli, , 257 p. (lire en ligne).
  • (it) Riccardo Rao, « I siniscalchi e i grandi ufficiali angioini di Piemonte e Lombardia. », dans Les grands officiers dans les territoires angevins - I grandi ufficiali nei territori angioini, Rome, École française de Rome, coll. « Publications de l’École française de Rome »,‎ (ISBN 9-782-7283-1207-8, lire en ligne).