Charles Ier de Guise
Charles Ier de Guise | |
![]() Portrait de Charles Ier de Guise par Giusto Sustermans. | |
Titre | |
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Duc de Chevreuse | |
– | |
Prédécesseur | Charles de Lorraine |
Successeur | Claude de Lorraine |
Duc de Guise, prince de Joinville et baron de Lambesc | |
– (51 ans, 9 mois et 7 jours) |
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Prédécesseur | Henri Ier |
Successeur | Henri II |
Comte d'Eu | |
– (7 ans, 4 mois et 19 jours) |
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Prédécesseur | Catherine de Clèves |
Successeur | Henri II de Lorraine |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Guise |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Joinville |
Date de décès | (à 69 ans) |
Lieu de décès | Cuna (it) |
Père | Henri Ier de Guise |
Mère | Catherine de Clèves |
Conjoint | Henriette-Catherine de Joyeuse |
Enfants | Henri II de Lorraine Marie de Guise Louis de Guise-Joyeuse Roger de Lorraine |
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Charles de Lorraine, 4e de Guise, né le à Joinville, mort le à Cuna (it), est un prince issu d'une branche cadette de la maison de Lorraine, fils d’Henri de Guise.
Biographie
Charles est le fils aîné d'Henri de Lorraine, duc de Guise, dit le Balafré, et de Catherine de Clèves, comtesse d'Eu. Il est d'abord chevalier de Guise et prince de Joinville, du vivant de son père.
Par ordre du roi de France Henri III, son père est assassiné le au château de Blois, et Charles est arrêté avec le reste de la famille, destitué de la survivance du gouvernement de Champagne et de Brie qu’il avait eu le 6 août 1588 et de la survivance de la charge de Grand maître de France que son père occupait.
Le , il s'évade du château de Tours, où il était détenu depuis la mort de son père, et prend le parti du duc de Mayenne. Il se rend à Paris où il est reconnu chef de la Ligue.
En , il se rend maître de la Champagne. Antoine de Saint-Paul, qui avait été nommé lieutenant général de la province par le duc de Mayenne, y avait commandé pendant la captivité du duc de Guise et y avait agi avec indépendance. Il avait fait bâtir aux portes de Reims un fort gardé par deux cents étrangers (des Espagnols). Les habitants de Reims se plaignirent donc au duc de Guise de la conduite de Saint-Paul et demandèrent la démolition du fort. Lorsque le duc lui en parla en , il répondit avec audace, en mettant la main sur son épée, que le fort subsisterait et que la garnison serait maintenue. Indigné par cette insulte, le duc de Guise lui passa son épée au travers du corps.
Depuis cette mort, le duc ne sort plus de Reims, et conclut un traité avec Henri IV qui le fait gouverneur de Provence et Amiral des mers du Levant par provisions données à Paris le . En contrepartie, il démissionne de sa charge de Grand maître de France et libère la Champagne qu’il occupait.
En 1610, il se brouille avec son oncle Charles de Mayenne. Pendant la régence et le gouvernement de Marie de Médicis et de Concino Concini, Charles de Guise demeure fidèle à la royauté, prenant la tête de troupes contre les princes révoltés qu'il bat à plusieurs reprises en 1616-1617. L'arrestation du prince de Condé, revenu à la cour sur l'assurance du duc de Guise de ne pas être inquiété, amène ce dernier à se retirer un temps sur ses terres.
Partisan d'une monarchie très modérée qui aurait laissé une large place aux Grands, le duc de Guise fait preuve d'une fidélité moindre après la prise du pouvoir par Louis XIII et l'assassinat de Concini (). Il cautionne ainsi l'évasion de Marie de Médicis alors exilée à Blois (1618), mais participe aux guerres contre les huguenots à Saint-Jean-d'Angély et Montauban en 1621 puis en commandant une armée royale en Provence en 1622, commandant par la suite un temps la flotte lors du siège de La Rochelle (1627-1628). Il en abandonne cependant le commandement, ne lui trouvant pas assez d'importance.
La politique navale de Louis XIII et de Richelieu le contraint à abandonner sa charge d’Amiral des mers du Levant, ce qui le fait lentement basculer dans l'opposition au cardinal contre lequel il complote. Au lendemain de la journée des Dupes, il est disgracié. Il demande alors la permission de partir en pèlerinage à Notre-Dame-de-Lorette pour n'en jamais revenir.
Il se réfugie à Florence où il bénéficie de la protection du grand duc de Toscane. Son épouse et ses enfants l'y rejoignent. Pendant ces longues années d'exil en Italie, ses fils François et Charles Louis meurent. Lui même décède à Cuna, près de Sienne, en 1640. Sa veuve et ses enfants dont Marie, Mademoiselle de Guise sont autorisés à rentrer en France en 1643.
Mariage et enfants
Le , il épouse Henriette-Catherine (1585-1656), duchesse de Joyeuse, veuve de Henri de Bourbon, duc de Montpensier dont elle avait une fille Marie de Bourbon-Montpensier laquelle épousera Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII et sera la mère de la « Grande Mademoiselle ».
Le couple a dix enfants :
- François ( - , Florence), prince de Joinville ;
- des jumeaux (1613-1613) ;
- Henri II de Guise (, Paris - , Paris), archevêque de Reims (1629-1640), qui sera le 5e duc de Guise ;
- Marie ( - ), duchesse de Guise, princesse de Joinville ;
- Charles-Louis ( - 1641 ou , Florence), duc de Joyeuse ;
- Françoise-Renée ( - , Montmartre), abbesse de Montmartre ;
- Louis ( - ), duc de Joyeuse et d'Angoulême, grand chambellan de France ;
- Roger de Lorraine ( - , Cambrai) ;
- Françoise (1627-1682), abbesse de Saint-Pierre de Reims ;
- et une fille.
Annexes
Sources et bibliographie
- Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses universitaires de Nancy, , 575 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-86480-517-0).
- Chronologie historique-militaire, par M. Pinard, tome 1, Paris 1760.