Bilan de la Shoah en France

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Le bilan de la Shoah en France s'élève à 76 000 juifs déportés, dont environ 11 400 enfants (2 000 de moins de 6 ans), dont 69 000 à Auschwitz. Seuls 2 500 survivent. 3 000 meurent dans les camps d’internement français. 1 000 sont exécutés ou abattus sommairement en France[1].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1940, 300 à 330 000 Juifs vivent en France métropolitaine (soit moins de 1 % de la population[2]) et 370 000 en Afrique du Nord. En France métropolitaine vivent 200 000 Juifs de nationalité étrangère et 130 000 Juifs de nationalité française. Environ 50% vivent à Paris et à proximité de la capitale[1].

Sur les 83 000[3] ou 80 000[1],[4],[5] ou 77 320[6] (74 000 déportés, convois 1 à 82, selon Alexandre Doulut[7] ou 74 150, selon Serge Klarsfeld[8]) victimes de la Shoah en France, 55 000 sont des Juifs étrangers et 25 000 des Juifs de nationalité française[1].

Arrestations[modifier | modifier le code]

Paris[modifier | modifier le code]

Selon Alexandre Doulut (2021): 49 % des déportés juifs de France sont arrêtés à Paris ; 17 % dans le reste de la zone occupée ; 26 % en zone sud ; 8 % dans les départements tombés en zone italienne. 62 % des déportés de Paris sont arrêtés avant octobre 1942, contre 39 % en zone occupée et 48 % en zone non occupée[7].

Environ 70 % des déportés parisiens sont raflés contre 30 % arrêtés isolément[7].

Zone occupée[modifier | modifier le code]

En zone occupée, environ 60 % des déportés sont raflés contre 40 % arrêtés individuellement, le plus souvent en traversant une frontière ou la ligne de démarcation[7].

Àprès octobre 1942, il ne reste pratiquement plus aucun Juif étranger recensé. Les Juifs français sont raflés impitoyablement en janvier-février 1944[7].

Déportés par année (1942-1944)[modifier | modifier le code]

42 000 en 43 convois (vers Auschwitz-Birkenau)

17 000 en 17 convois (13 vers Auschwitz-Birkenau, 4 vers Sobibor)

15 000 en 14 convois (dont 12 vers Auschwitz-Birkenau, un vers la Lituanie et l’Estonie et un vers Buchenwald). Un millier de Juifs du nord de la France ont été déportés via la Belgique [1].

Bilan[modifier | modifier le code]

Serge Klarsfeld établit que sur près de 320 000 juifs établis en France avant 1940, environ 74 150 sont déportés, soit un taux de survie de 75 %, l’un des plus hauts dans l’Europe nazie, alors que seuls 25 % des juifs des Pays-Bas et 45 % des juifs de Belgique survivent[8]. De fait, 25 % des Juifs de France sont déportés et assassinés[9].

58,8 % des déportés de France sont gazés à l’arrivée. 3,5 % survivent[10].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]