Bataille de Komarów

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Bataille de Komarów

Informations générales
Date 26 août -
Lieu Komarów, actuelle Pologne
Issue Victoire de l'Autriche-Hongrie
Belligérants
Drapeau de l'Empire russe Empire russe Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Commandants
Pavel von Plehve Conrad von Hötzendorf
Moritz von Auffenberg
Forces en présence
5e armée russe
~200 000 hommes
4e armée austro-hongroise
~200 000 hommes
Pertes
20 000 tués, blessés, prisonniers
156 canons
inconnues

Première Guerre mondiale

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Coordonnées 50° 27′ nord, 23° 25′ est

La bataille de Komarów, aussi appelée bataille de Tomaszów, eut lieu pendant la Première Guerre mondiale, du au , dans les environs de Komarów près de Zamość, en Pologne actuelle. Les forces austro-hongroises battirent les forces russes.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le plan Schlieffen prévoyait que le front de l'Est serait peu actif au début du conflit mais Helmuth von Moltke et Conrad von Hötzendorf décident de forcer l'offensive contre les Russes, redoutant que ceux-ci ne fassent une percée et n'entrent en Silésie. Les forces des Empires centraux n'ont pas l'avantage du nombre mais sont mieux équipées et s'appuient sur un réseau de transport ferroviaire intégré et plus efficace. Le choix est fait d'une offensive allemande sur Varsovie depuis la Silésie, et austro-hongroise dans le sud de la Pologne, prenant en tenaille la Pologne russe.

La 1re armée austro-hongroise, sous les ordres de Viktor von Dankl, ouvre les hostilités et remporte la bataille de Krasnik ; c'est au tour la 4e armée austro-hongroise, plus à l'est, de prendre alors l'offensive.

Commandement[modifier | modifier le code]

Général Moritz von Auffenberg en 1914
Front de l'Est en 1914 : dans la partie sud, le front de Galicie, théâtre de la bataille.
Général Pavel von Plehve

Austro-Hongrois[modifier | modifier le code]

La 4e armée, désignée par Conrad von Hötzendorf pour cette offensive, est commandée par Moritz von Auffenberg, très bon organisateur, mais le manque de coordination des armées austro-hongroises entre elles et avec l'armée allemande limiteront ses résultats.

Russes[modifier | modifier le code]

La 5e armée russe est commandée par Pavel von Plehve, un noble d'origine germano-balte servant la Russie avec loyauté et efficacité. Malgré ses revers lors de cette bataille, il gardera la confiance du pouvoir impérial et commandera les forces russes lors de la bataille de Lodz (novembre-décembre 1914) et de la bataille des lacs de Mazurie (février 1915).

Forces en présence[modifier | modifier le code]

Austro-Hongrois[modifier | modifier le code]

Armée de métier, les forces d'Auffenberg se composent de 12 divisions d'infanterie et de trois de cavalerie, cette dernière étant l'arme d'excellence et trois des cinq généraux sous son commandement en étant issus. Le moral est à un haut niveau en ce début de conflit.

Russes[modifier | modifier le code]

Le général Plehve dispose des forces supérieures en nombre avec une forte cavalerie, notamment des cosaques, et peut menacer les flancs d'Auffenberg. Le moral russe est aussi à un haut niveau. Le point faible de cette armée est surtout le ravitaillement et l'équipement.

Bataille[modifier | modifier le code]

Le 26 août, les Austro-Hongrois avancent en bon ordre et à la suite de la bataille de Krasnik, von Plehve se voit menacé sur sa droite et forcé de reculer. Pendant sa retraite, il perd plus de 20 000 soldats, en grande partie des prisonniers.

Conséquences[modifier | modifier le code]

La poussée en Pologne de Conrad von Hötzendorf se voit provisoirement couronnée de succès tandis qu'au nord du front, la victoire allemande de Tannenberg laisse les Russes en difficulté, reculant sur tout le front avec de lourdes pertes, et que sur le front de l'Ouest, le plan Schlieffen semble se dérouler au mieux. Ces succès laissent les Austro-Hongrois très confiants

Mais la droite austro-hongroise ne peut tenir sur les marais de Pinsk (Pripiat) tandis que l'offensive austro-hongroise de la première campagne de Serbie est un échec complet. La bataille de Rava-Rouska (6-11 septembre) va marquer la fin de l'euphorie et l'issue désastreuse de la première campagne de Galicie.

Notes et références[modifier | modifier le code]