Ayako Sono

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Ayako Sono
Ayako Sono, vers 1950.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (92 ans)
Honden (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
曽野綾子Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université du Sacré-Cœur (en)
Sacred Heart School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Shumon Miura (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Tarō Miura (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions

Ayako Sono (曽野 綾子 ou 曾野 綾子, Sono Ayako?, née le à Tokyo) est une écrivaine japonaise catholique[1].

Elle fréquente l'université du Sacré-Cœur (ja) à Tokyo après l'école élémentaire[1]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle est évacuée à Kanazawa. Après avoir écrit pour les fanzines La Mancha et Shin-Shicho (新思潮 : « Nouvelle pensée »)[2], elle est recommandée par Masao Yamakawa, critique renommé de l'époque, à la revue littéraire Mita Bungaku, pour laquelle elle écrit Enrai no kyaku tachi (遠来の客たち : « Visiteurs du lointain »), l'une des histoires présélectionnés pour le prix Akutagawa en 1954[1].

En 1953, elle épouse Shumon Miura (三浦 朱門), un des membres du Shin-Shicho[1].

L’appellation « ère des bas bleus » (才女時代 : Saijo-Jidai) par l'écrivain et critique Yoshimi Usui décrit de façon marquante l'intense productivité des écrivaines dont Sono ou Sawako Ariyoshi — l'une de ses contemporaines.

Dans l'histoire de la littérature japonaise, Sono appartient à la catégorie dite de la « troisième génération » et dans laquelle on retrouve les noms de Shūsaku Endō, Shōtarō Yasuoka, Junnosuke Yoshiyuki, Nobuo Kojima, Junzō Shōno, Kondō Keitarō, Hiroyuki Agawa, Shumon Miura, Tan Onuma et Toshio Shimao.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Ses principaux romans sont :

  • Tamayura (たまゆら : Transience), qui met en scène la vie quotidienne nihiliste de l'homme et de la femme
  • Satō-gashi-ga-kowareru-toki (砂糖菓子が壊れるとき : When a Sweetmeat Breaks), d'après Marilyn Monroe et adapté dans un film avec Ayako Wakao (IMDb)
  • Mumeihi (無名碑 : « Un monument sans nom »), représentant les chantiers de construction du barrage de Tagokura et du réseau routier asiatique
  • Kizu-tsuita-ashi (傷ついた葦 : « Roseau meurtri »), qui décrit dans un style particulièrement sec la vie d'un prêtre catholique
  • Kyokō-no-ie (虚構の家 : « La Maison de la fiction »), meilleure vente représentant la violence domestique
  • Tarō monogatari (太郎物語 : « Histoire de Taro »), qui met en scène son fils comme protagoniste
  • Kami-No-Yogoreta-Te (神の汚れた手 : « Les Mains souillées de Dieu », traduit en anglais par The Watcher from the Shore (ISBN 0-87011-938-9), sur le thème de l'avortement et de la dignité des problèmes de la vie, avec un gynécologue comme protagoniste
  • Tenjō-no-ao (天上の青 : Heavenly Blue, traduit en anglais par No Reason for Murder (ISBN 4-925080-63-6), roman policier basé sur un véritable cas de meurtres et de viols en série par un nommé Kiyoshi Ōkubo. Tentative de description de l'extrême de l'amour
  • Kyō-ō-Herode (狂王ヘロデ : « Hérode le fou »), qui met en scène la moitié de la vie d'Hérode Ier le Grand, célèbre pour l'épisode biblique du massacre des Innocents, à travers l’œil d'un joueur de luth muet appelé Ana (« Trou »).
  • Aika (哀歌 : Lamentations), rapport de l'expérience dramatique d'une nonne Haruna, confrontée avec le génocide Rouandais.
Sono le jour de son mariage, .

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Nagai-kurai-fuyu (長い暗い冬 : « Long et sombre hiver »), chef-d’œuvre souvent reproduit dans les anthologies
  • Rakuyō-no-koe (落葉の声 : « La Voix des feuilles qui tombent »), qui rapporte la fin du père Maximilien Kolbe
  • Tadami-gawa (只見川 : « La rivière Tadami »), qui chante un amour déchiré par la Seconde Guerre mondiale

Essais[modifier | modifier le code]

  • Dare-no-tame-ni-aisuruka? (誰のために愛するか), meilleure vente avec 2 millions d'exemplaires
  • Kairō-roku (戒老録 : « Note d'avertissement aux anciens ») sur la façon dont nous nous comportons dans la vieillesse
  • II-hito-o-yameruto-raku-ni-naru (「いい人」をやめると楽になる : « Cessez d'être "gentil" et vous serez libéré »), collection d'épigrammes

Engagements politiques et sociaux[modifier | modifier le code]

  • Sono est connue pour ses positions sociales conservatrices.
  • En 1979, elle reçoit la Croix Pro Ecclesia et Pontifice[3], distinction du Saint-Siège.
  • En 2000, elle invite Alberto Fujimori, ex-président du Pérou, à résider à son domicile.
  • Après la mort de Ryōichi Sasakawa, chef politique de la droite et jusqu'au , date à laquelle son mandat expire après neuf ans et demi, Sono le remplace à la tête de la Nippon Foundation, fondation dont les fonds proviennent des 3 % pris sur les recettes des courses d'hydroplanes au Japon. En tant que présidente, elle s'engage à utiliser l'argent pour l'aide aux pays en développement. Elle est remplacée par Yohei Sasakawa.
  • Elle est la fondatrice de l'ONG appelée Kaigai-senkyosha-katsudo-enjo-koenkai (JOMAS : Japan Overseas Missionaries Assistance Society) dont l'objet est d'aider les missionnaires catholique japonais à l'étranger[4].
  • Elle reçoit le prix Japonais Personne de mérite culturel (文化功労者, bunka kōrōsha) en 2003, après que son mari en soit honoré en 1999.
  • Elle est nommée directrice du conseil d'administration du Japan Post Holding Co. par Shizuka Kamei, ministre responsable de la réforme des Postes en .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Sachiko Shibata Schierbeck et Marlene R. Edelstein, Japanese women novelists in the 20th century : 104 biographies, 1900-1993, Museum Tusculanum Press, , 378 p. (ISBN 87-7289-268-4, présentation en ligne), p. 132.
  2. (en) Chieko Irie Mulhern, Japanese women writers : a bio-critical sourcebook, Greenwood Publishing Group, , 524 p. (ISBN 0-313-25486-9, présentation en ligne), p. 369.
  3. (ja) « 曾野 綾子 », sur Prime Minister's Official Residence (Japan) (consulté le ).
  4. (ja) « 創立者 曽野綾子からのご挨拶 - jomas公式ホームページ », sur www.jomas.jp, (version du sur Internet Archive).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]