Yōhei Sasakawa

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Yohei Sasakawa
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (85 ans)
TokyoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
笹川陽平Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Fratrie
Takashi Sasagawa (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Organisation
Distinction

Yohei Sasakawa (né le ) est président de la Fondation Nippon, ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’élimination de la lèpre, ambassadeur de bonne volonté pour les droits de l'homme des personnes atteintes de la lèpre (nommé par le ministre des Affaires Étrangères japonais). La Fondation Nippon est la plus grande fondation caritative du Japon, créée par Ryōichi Sasakawa, père de Yohei[1]. Yohei Sasakawa est diplômé de la faculté d'économie et de politique de l'université Meiji.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir été président de la Fédération nationale des courses motonautiques, administrateur général de la Fondation d'encouragement de la construction de bateaux du Japon (aujourd'hui Fondation de recherche sur les politiques océanographiques), Yohei Sasakawa est élu président de la Fondation Nippon en 1989, en . Il y développe les projets suivants :

  • Examens médicaux de 200 000 enfants sinistrés pendant 10 ans après l'accident nucléaire de Tchernobyl.
  • Création d'un système de sécurisation de la navigation à la charge des utilisateurs dans le Détroit de Malacca.
  • Programme d’augmentation de la production alimentaire pendant 20 ans en Afrique avec Jimmy Carter et Norman Borlaug, prix Nobel de la paix.
  • Formation par le biais d'un réseau de bourses dans 69 universités dans le monde
  • Création d'un programme de stages pour 2 000 médecins chinois invités au Japon.
  • Développement d'une route maritime navigable tout au long de l'année dans l'Océan Arctique.

Yohei Sasakawa a développé de nombreuses relations dans les milieux politiques, administratifs, universitaires et privés au Japon et à l'étranger. Il contribue avec le président de la République tchèque Václav Havel, au Forum 2000 (en) qui rassemble chaque année des spécialistes et des personnalités pour discuter des enjeux de notre époque.

Activités pour le contrôle de la lèpre[modifier | modifier le code]

Il dirige et diffuse une revue internationale Guérir la lèpre. Depuis , il est Ambassadeur de bonne volonté pour l’élimination de la lèpre à l'OMS.

Dans les années 1990, la diffusion de la méthode de traitement appelée TMM (thérapeutique multi-médicaments) a contribué à la diminution considérable du nombre de malades dans le monde. Mais même une fois guéries, les personnes atteintes et leurs familles, soumises aux préjugés du public, continuent à souffrir de la discrimination, au travail et pour l'éducation des enfants. Yohei Sasakawa pense qu’il ne s'agit pas seulement de traiter l’aspect médical de la maladie, et propose de considérer la situation comme un problème social impliquant un problème complexe de droits de l'homme. En , il s'est rendu au bureau des hauts-commissaires des droits de l'homme des Nations unies, et pour la première fois, a demandé à la Commission des droits de l'homme des Nations unies de considérer ce problème. En , le problème de la discrimination des malades atteints de la lèpre a été soulevé en séance plénière de la Commission des droits de l'homme des Nations unies et en août de la même année la Sous-Commission de promotion pour la protection des droits de l'homme a commencé des études pour officiellement aborder le problème de la discrimination des malades de la lèpre sous l’angle des droits de l'homme. Puis, deux fois, en et en , une résolution de recommandations pour l'amélioration de la situation vis-à-vis de tous les pays et des organismes tels que les Nations unies a été adoptée à l'unanimité par la Sous-Commission. En réponse, en , le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a adopté à l'unanimité une décision demandant l'abolition de la discrimination due à la lèpre, proposée conjointement par le gouvernement japonais et 58 autres pays. Depuis lors, Yohei Sasakawa agit pour résoudre les problèmes sociaux liés à la lèpre. La Fondation Sasakawa pour les malades de la lèpre en Inde a été fondée en Inde en 2007 pour aider les patients guéris de la lèpre et leurs familles à vivre de manière autonome. Cette fondation collecte également des dons dans les milieux financiers indiens.

Ces activités de contrôle de la lèpre sur la scène internationale ont obtenu le « Prix de la coopération internationale Yomiuri » du Journal Yomiuri Shimbun en 2004, et le « Prix international Gandhi » en Inde en 2007. Nommé Ambassadeur de bonne volonté pour les droits de l'homme des malades de la lèpre par le gouvernement japonais, Yohei Sasakawa s'occupe aussi du contrôle de la lèpre et de la diplomatie concernant les droits de l'homme en tant que représentant du gouvernement japonais.

Problèmes maritimes[modifier | modifier le code]

L’action de Yohei Sasakawa se porte également sur les problèmes maritimes. Il a proposé la création d'un nouveau fonds alloué à la prise en charge des frais nécessaires pour assurer la sécurité dans le Détroit de Malacca, une des voies maritimes mondiales les plus chargées. Rejetant le concept de « l'utilisation de la mer est gratuite », le concept s'appuyant sur le droit de passage inoffensif, Yohei Sasakawa considère que, compte tenu de la situation internationale actuelle, il est nécessaire que les utilisateurs prennent en charge les coûts liés à l’opération. Il s’efforce ainsi de combattre les idées traditionnelles et promeut un nouvel engagement dans les problèmes maritimes en commençant par l'établissement de la loi fondamentale de la mer s’appuyant sur le concept « du Japon protégé par la mer au Japon protégeant la mer ».

Yohei Sasakawa fait appel à la nécessité de la diffusion des informations pour la promotion des activités d'intérêt public. Dans son blog et dans son site web (CANPAN CRS Plus), il appelle à la participation directe des entreprises aux activités sociales en tant qu'activités RSE (Responsabilité ou socíétale des entreprises) et insiste sur la nécessité que dans la société à venir, l’État, les collectivités locales, les organisations à but non lucratif et les activités RSE des entreprises soient unies dans la participation à la réalisation de projets d’intérêt commun.

Actuellement, il écrit régulièrement un éditorial intitulé Seiron (littéralement « raisonnement solide ») pour le journal d'extrême-droite Sankei Shimbun, et une chronique dans le magazine Fuji Sankei Business Eye.

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2007 Prix international Gandhi (Inde)
  • 2007 Prix d'honneur de la garde côtière des Philippines (Philippines)
  • 2007 Médaille de l'Étoile polaire (Mongolie)
  • 2006 Médaille nationale de la république du Mali pour étrangers (médaille de commandeur) (Mali)
  • 2004 Prix Yomiuri pour la coopération internationale (Journal Yomiuri Shimbun)
  • 2003 Prix spécial WMU (université maritime internationale)
  • 2003 Médaille nationale de la république de Madagascar (Madagascar)
  • 2003 Prix du mérite culturel (Cambodge)
  • 2003 Médaille royale du Cambodge (médaille de commandeur) (Cambodge)
  • 2001 Prix Millenium Gandhi (Inde)
  • 2001 Prix d'honneur commémoratif du président Havel (République tchèque)
  • 2000 Médaille d'honneur Ménerbes (France)
  • 2000 Prix International Green Pen des journalistes de l'Environnement Asie-Pacifique
  • 2000 Prix de Grand Officier (Roumanie)
  • 1998 Prix d'or de la ‘Santé pour tous’ de l'OMS (Organisation mondiale pour la santé)
  • 1998 Prix royal Hashémite de Jordanie (Jordanie)
  • 1997 Prix chinois de l'hygiène (Chine)
  • 1996 Ordre du mérite 3e degré, république du Pérou "prix Commandator" (Pérou)
  • 1996 Prix d'or Inca, république du Pérou (Pérou)
  • 1996 Médaille de l'amitié, Russie (fédération de Russie)
  • 1996 Médaille du mérite du président d'Ukraine, troisième classe "médaille du mérite" (Ukraine)
  • 1996 Médaille Frantsiska Skaryna (république de Biélorussie)
  • 1995 Médaille La Grande Étoile (république de Djibouti)
  • 1989 Médaille de grand officier de l’ordre du Mono (république de Togo)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]