Andrezé
Andrezé | |||||
De haut en bas : vue générale d'Andrezé, la place de la mairie et le château de la Morinière. |
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Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Cholet | ||||
Commune | Beaupréau-en-Mauges | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Jean-Yves Onillon 2020-2026 |
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Code postal | 49600 | ||||
Code commune | 49006 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Andrezéens | ||||
Population | 1 859 hab. (2013) | ||||
Densité | 87 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 10′ 19″ nord, 0° 57′ 08″ ouest | ||||
Altitude | Min. 52 m Max. 117 m |
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Superficie | 21,29 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Beaupréau | ||||
Historique | |||||
Fusion | 15 décembre 2015 | ||||
Commune(s) d'intégration | Beaupréau-en-Mauges | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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Andrezé est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Commune angevine des Mauges, Andrezé se situe au sud-est de Beaupréau, sur la route D 246 qui va de Saint-Philbert-en-Mauges à Jallais[2].
On trouve sur son territoire un parc boisé, la Morinière, traversé par un petit ruisseau, le Beuvron.
Andrezé est géographiquement situé dans un carrefour de plusieurs régions de la Vendée historique, à environ une quarantaine de kilomètres, à l'est des Herbiers, à environ trente kilomètres sud-ouest de Saint-Florent le Vieil, et à une trentaine de kilomètres sud-est de Clisson.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Attestée sous les formes Andriziacum en 1114, Ecclesia de Andreico en 1150, Monachorum de andrezeio en 1210 [3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Dès 1062, un prieuré fut édifié à l'initiative du seigneur Dabertus, supérieur de l'Abbaye Saint-Serge d'Angers, à l'emplacement de l'actuel presbytère[4].
Les XIVe et XVe siècles, voient la construction de plusieurs résidences nobles, dont le château de la Morinière (différent de l'actuel), le château de l'Augardière (aujourd'hui disparu) et le château médiéval des Hayes-Gasselin dont Guillaume Gasselin était propriétaire en 1434[4].
L'année 1639 est marquée par une épidémie qui fera 56 victimes dans la paroisse[4].
En 1684, est attestée l'existence d'une école pour filles et garçons, une exception avant le XXe siècle[4].
À la fin du XVIIe siècle, apparaissent les premiers tissages à Andrezé, qui feront prospérer la paroisse puis la commune jusqu'au milieu du XXe siècle. De nombreuses maisons de tisserands existent encore dans la commune, témoignant de la forte implantation de la profession. La famille Sourice fut une des plus notables dans le domaine à Andrezé[4].
En 1787, se trouvait dans la paroisse d'Andrezé une sage-femme instruite, traduisant un taux de mortalité infantile moins important qu'à l'échelle régionale[4].
La commune fut particulièrement active, pendant les guerres de Vendée. En 1794, le château des Hayes, désormais en ruine, fut attaqué par une troupe de l'armée révolutionnaire française[5].
Charles de Mergot, personnalité et prêtre de la commune, engage l'installation en 1858, des 4 cloches de l'église Saint-Pierre, tintant encore aujourd'hui, et furent ainsi nommées : Marie-Laurence, Jeanne-Aurélie, Jeanne-Atonique, Françoise-Charlotte. En 1864, il fait installer l'actuel orgue dans l'église. Cette même année, l'entreprise Morillon est créée, spécialisée dans le montage et l'entretien de moulins à eau et à vent. L'entreprise s'est modernisée et est toujours active et présente sur la commune. Puis en 1870, Charles de Mergot fait édifier le monument du Sacré-Cœur (situé sur l'actuelle place de l'Église)[4].
Lors de la Première Guerre mondiale, 59 habitants perdent la vie[6].
À Andrezé, la première voiture est acquise en 1920, puis le premier tracteur agricole en 1922[4].
En 1946, ouvrit l'usine Chupin-Batardière qui fit sa renommée dans la confection de pantoufles, puis en se spécialisant dans la chaussure de cuir à partir de 1949. L'usine fit vivre nombre d'habitants de la commune[4].
En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle au [7],[1].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Administration actuelle
[modifier | modifier le code]Depuis le , Andrezé constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges et dispose d'un maire délégué[1].
Administration ancienne
[modifier | modifier le code]Ancienne situation administrative
[modifier | modifier le code]La commune était membre de la communauté de communes du Centre-Mauges[14], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Mauges. La création de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges entraîne sa suppression à la date du , avec transfert de ses compétences à la commune nouvelle[1].
Andrezé fait partie du canton de Beaupréau et de l'arrondissement de Cholet. La réforme territoriale du a élargi le canton, et la commune est restée attachée à celui-ci[15].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 1 859 habitants, en évolution de +3,34 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,8 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,3 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 51,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,4 %, 15 à 29 ans = 19,4 %, 30 à 44 ans = 21,5 %, 45 à 59 ans = 22,3 %, plus de 60 ans = 14,4 %) ;
- 48,7 % de femmes (0 à 14 ans = 18,9 %, 15 à 29 ans = 18,4 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 23,3 %, plus de 60 ans = 19,4 %).
Vie locale
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Sur 131 établissements présents sur la commune à fin 2010, 27 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 14 % du secteur de l'industrie, 11 % du secteur de la construction, 37 % de celui du commerce et des services et 12 % du secteur de l'administration et de la santé[22].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Béliers hydrauliques
[modifier | modifier le code]Au pied du chemin de Gasselin se trouve l'un des derniers béliers hydrauliques existants en France[23]. Construits par les ateliers du Mans au XIXe siècle, il a été restauré par une association de préservation du patrimoine. Ce bélier permettait de fournir l'eau courante au château de la Morinière situé quelques centaines de mètres plus loin sur la colline. Ce système ingénieux de pompe hydraulique fonctionnant grâce à la force de l'eau retenue par une chaussée est unique dans la région.
Le chemin des Canons
[modifier | modifier le code]Le chemin des Canons est un chemin creux reliant la commune d'Andrezé à l'abbaye Notre-Dame-de-Bellefontaine dans lequel étaient postés les soldats républicains. Ce chemin creux est si étroit que les essieux des canons frottaient de chaque côté, ce qui a probablement donné son nom. Ce chemin conduit à l'abbaye de Bellefontaine située à Bégrolles-en-Mauges en traversant le Beuvron, un petit cours d'eau sur une passerelle restaurée.
Une croix imposante en granit, la « Croix de Jeanne qui court », aujourd'hui cassée mais restaurée avec une petite croix métallique, fut érigée vers 1860 par Pierre Chupin, métayer de la Ferme du Boulay. Cette croix a été placée selon le vœu de sa fille Jeanne.
Autres monuments
[modifier | modifier le code]- Ruines du château médiéval des Hayes.
- Château de la Morinière, construit en 1853 par Cyr-Charles Bourcier, président de la cour d'appel d'Angers, près du premier château médiéval construit en 1404 et détruit pendant les guerres de Vendée.
- Château du Moulin-Brulé, construit en 1880 sur les ruines d'un moulin détruit à la Révolution par Ambroise Jules Joubert-Bonnaire.
- Église Saint-Pierre.
- Le calvaire.
-
L'église Saint-Pierre. -
Autel de l'église. -
Château des Hayes-Gasselin. -
Le calvaire. -
Château de la Morinière. -
L'ancien lavoir.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Julien Sourice (1982- ), footballeur puis entraîneur.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1874) (BNF 33141105, lire en ligne), p. 28-29.
- Le Patrimoine des Communes de Maine-et-Loire. Flohic Editions, Volume 1, Paris 2001, (ISBN 2-84234-117-1), p. 309–311.
- D. Lambert de La Douasnerie, Andrezé, / Paroisses et soldats de l'armée vendéenne, 60 p., Angers, 1980.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- [vidéo] Reportage à Andrezé dans Midi 2 sur Antenne 2 le , sur le site officiel de l'Institut national de l'audiovisuel.
- Commune d'Andrezé sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- « Recueil des actes administratifs du 30 septembre 2015 », sur Préfecture de Maine-et-Loire, (consulté le ).
- IGN et BRGM, Géoportail Andrezé (49), consulté le 14 août 2012.
- Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Le Coudray-Macouard, Cheminements, 2004-2005 (ISBN 978-2-84478-338-7, BNF 39295447), p. 17.
- Grahl-Beaupréau.fr.fo - Andrezé, quelques dates de notre histoire..., consulté le 22 octobre 2022.
- N. Lazzarini et J.-N. Rochut, Légendes et contes des châteaux de la Loire, Collection Contes Et Legendes, Éditions Ouest-France, 2011.
- MemorialGenWeb.org - Andrezé : Livre d'Or du ministère des pensions, consulté le 10 novembre 2013.
- « Feu vert pour trois communes nouvelles », sur Ouest-France (ouest-france.fr), .
- « Présentation du bureau municipal », sur Mairie de Beaupréau-en-Mauges, (consulté le ).
- « Beaupréau-en-Mauges. La liste des nouveaux maires délégués », sur Le Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
- FranceGenWeb, liste des maires d'Andrezé, consulté le 8 novembre 2012.
- Célestin Port 1965, p. 29, liste des maires.
- Résultats officiels des élections municipales de mars 2008 à Andrezé sur le site officiel du ministère de l'intérieur.
- Ouest-France, Un premier conseil pour constituer les commissions, article du 7 avril 2014.
- Insee, Composition de l'EPCI du Centre Mauges (244900692), consulté le 26 octobre 2013.
- Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- Évolution et structure de la population sur statistiques-locales.insee.fr
- « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, Statistiques locales du territoire d'Andrezé (49), consultées le 27 novembre 2012.
- (fr) Photo du bélier avant sa restauration sur Fondation du patrimoine (fondation-patrimoine.com).