Alessandro Pignocchi
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École des hautes études en sciences sociales (doctorat) (jusqu'en ) |
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Alessandro Pignocchi est chercheur en philosophie de l'art et auteur français de bandes dessinées à l'aquarelle.
Biographie[modifier | modifier le code]
Alessandro Pignocchi est né à Athènes[1]. Il a travaillé comme chercheur en sciences cognitives et philosophie de l’art[2]. En 2009, il a terminé son doctorat à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), avec une thèse sur les intentions du dessinateur[3]. En 2013-2014, il a été chercheur postdoctoral à l'Institut Jean-Nicod[4].
En 2023, il fait partie des 20 coprésidents de l'association appui financier des Soulèvements de la Terre[5].
Œuvres[modifier | modifier le code]
Après un début de carrière universitaire en philosophie, Alessandro Pignocchi se réoriente pour devenir auteur de bandes dessinées à l'aquarelle engagées en faveur de l'écologisme. À la lecture de travaux de l'anthropologue Philippe Descola, il comprend que « la nature n’existe pas », la séparation entre les humains et les autres êtres vivants étant une construction occidentale récente et nuisible[2],[3],[6],[7].
Il a notamment vécu avec des peuples indigènes d'Amérique du Sud (raconté dans son premier roman graphique Anent : nouvelles des Indiens Jivaros) et à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (La recomposition des mondes)[2],[3],[6].
Dans les trois tomes de la série Petit traité d'écologie sauvage, Alessandro Pignocchi imagine que l'animisme des indiens Jivaros d'Amazonie est devenue la pensée dominante, y compris parmi les dirigeants du monde.
Publications[modifier | modifier le code]
Bandes dessinées[modifier | modifier le code]
- Anent : nouvelles des Indiens Jivaros, préface de Philippe Descola, éditions Steinkis, 2016 (ISBN 979-1090090941).
- Petit traité d'écologie sauvage (Petit traité d'écologie sauvage, tome 1), éditions Steinkis, 2017 (ISBN 9782368461075).
- La Cosmologie du futur (Petit traité d'écologie sauvage, tome 2), éditions Steinkis, 2018 (ISBN 9782368461860).
- Mythopoïèse (Petit traité d'écologie sauvage, tome 3), éditions Steinkis, 2020 (ISBN 9782368463291)[8],[9].
- La Recomposition des mondes, postface d'Alain Damasio, éditions du Seuil, 2019 (ISBN 9782021421224)[3],[10],[11],[12].
Essais[modifier | modifier le code]
- L'Œuvre d’art et ses intentions, Éditions Odile Jacob, 2012 (ISBN 9782738127143).
- Pourquoi aime-t-on un film ? Quand les sciences cognitives discutent des goûts et des couleurs, Éditions Odile Jacob, 2015 (ISBN 978-2738132864).
- Philippe Descola et Alessandro Pignocchi, Ethnographies des mondes à venir (prix de l'essai France Culture - Arte), Éditions du Seuil, coll. « Anthropocène », (ISBN 9782021473018)
Ouvrage collectif[modifier | modifier le code]
- L'Écologie au XXIe siècle[13], présenté par Hervé Kempf, Éditions du Seuil et Reporterre, 2020 (ISBN 9782021443264).
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Alessandro Pignocchi, auteur de BD : « Mes années sabbatiques ont été décisives » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Alexandre-Reza Kokabi et Émilie Massemin, « Alessandro Pignocchi : « Il n'y a pas d’écologie sans lutte collective contre le monde de l'économie » », Reporterre, (lire en ligne, consulté le ).
- Thibaut Sardier, « Alessandro Pignocchi, la ZAD à défendre », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- « Alessandro Pignocchi : des sciences cognitives à la BD », sur www.ens.psl.eu, École normale supérieure, (consulté le ).
- Avec les Soulèvements de la Terre, nous continuerons à alimenter une eau vive qui partout frémit, Libération, tribune de des coprésidents de l'Association de défense des terres, 1e avril 2023
- Alessandro Pignocchi, « Descola, des Jivaros et des BD », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- « Entretien avec Alessandro Pignocchi : « Un contre-pouvoir ancré sur un territoire » », sur Ballast, (consulté le )
- Nicolas Julliard, « Alessandro Pignocchi vole dans les plumes des maîtres du monde », RTS info, (lire en ligne, consulté le ).
- Fabrice Bertrand, « Bande dessinée à bascule », Le Courrier, (lire en ligne, consulté le ).
- Catherine Vincent, « Alessandro Pignocchi : « À peine arrivé à Notre-Dame-des-Landes, j’ai été fasciné par ce qui s’y jouait » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Claire Lecœuvre, « La recomposition des mondes », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
- Le titre rappelle celui de l'essai La Composition des mondes de Philippe Descola (2014).
- Avec des contributions de Mathieu Amiech, Corinne Morel Darleux, Angélique Huguin, Jade Lindgaard, Claire Nouvian, Fatima Ouassak, Jon Palais, Alessandro Pignocchi, Pierre Rigaux, Juliette Rousseau, François Ruffin et Pablo Servigne.