Joseph Pémartin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 avril 2021 à 23:21 et modifiée en dernier par Benoit Soubeyran (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Joseph Pémartin
Illustration.
Fonctions
Président du Corps législatif
Prédécesseur Nicolas-Bernard Belzais-Courménil
Successeur Denis Couzard
député des Basses-Pyrénées au Corps législatif et à la Chambre des députés
4 nivôse an VIII
député des Basses-Pyrénées au conseil des Cinq-Cents
21 vendémiaire an IV – nivôse an VIII
député des Basses-Pyrénées à la Convention nationale
– 21 vendémiaire an IV
député du Béarn

(2 ans, 5 mois et 4 jours)
Législature États généraux
Assemblée nationale constituante
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Oloron
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Oloron

Joseph Pémartin, né le à Oloron et mort dans la même ville le , est un homme politique français de la Révolution, du Premier Empire et de la Restauration. Il est député du Béarn aux États généraux de 1789 puis député des Basses-Pyrénées sans interruption de 1792 à 1815. Il préside au cours de cette période la Corps législatif pendant deux semaines en 1802.

Biographie

Fils de l'avocat Jean-Pierre Pémartin, Joseph Pémartin nait à Oloron le et s'engage dans la carrière d'avocat[1].

En 1789, il est élu député du Tiers état pour le Béarn[2] et adhère à la majorité réformatrice[1].

En , Joseph Pémartin est élu député des Basses-Pyrénées à la Convention nationale, 4e sur six, par 281 voix sur 457 votants[1]. Lors du procès de Louis XVI, il vote contre l'appel au peuple, pour la réclusion du roi et pour le sursis[2]. Favorable à la réaction thermidorienne, il est secrétaire de la convention nationale en l'an III et siège au Comité de sûreté générale du 15 ventôse an III à la dissolution de la Convention[2]. En cette qualité, il pousse la Convention à prendre des mesures contre les insurgés de germinal, obtient la mise en jugement de Jean-Nicolas Pache et de Jean-Baptiste Bouchotte[1], mais échoue à obtenir celle de Gaspard-Jean-Joseph Lesage-Sénault et de Jean Guillaume Taillefer[3].

En l'an IV, il est élu au Conseil des Cinq-Cents par huit département[1] et choisit les Basses-Pyrénées. Il maintient sa ligne politique et est réélu le 26 germinal an VII.

Favorable au coup d'État du 18 brumaire, il est désigné le 4 nivôse an VIII par le Sénat conservateur pour représenter les Basses-Pyrénées au Corps législatif[2]. Secrétaire de cette assemblée du 1er au 16 frimaire an IX ( au ), il accède à sa présidence entre le et le et occupe deux fois la charge de vice-président, en nivôse an XII et [2]. Sa présidence n'est ponctuée d'aucun évènement remarquable[3]. Lors de l'annonce de la paix d'Amiens, Joseph Pémartin est désigné pour conduire la députation envoyé par le corps législatif pour féliciter le premier Consul[4]. Alors que le Tribunat évoque dans son message la possibilité du consulat à vie, Pémartin s'abstient de faire référence à une quelconque modification de la Constitution[4]. Réélu le 2 fructidor an XII et le , il siège jusqu'à la fin de l'Empire et vote la déchéance de Napoléon le [2],[5].

Il quitte la vie parlementaire au retour de Napoléon et occupe, pendant les Cent-Jours, le poste de sous-préfet d'Oloron[2],[3]. Il rentre ensuite dans la vie privée et en sort brièvement en 1830 pour reprendre la charge de sous-préfet d'Oloron[3]. Il meurt à Oloron le [2],[1].

Distinctions

Le , Joseph Pémartin est fait chevalier de l'Empire[6].

Membre de la Légion d'honneur depuis le , il est fait officier de cet ordre à la Restauration, le [7].

Notes et références

  1. a b c d e et f Robert et Cougny 1889
  2. a b c d e f g et h Tulard 1999, p. 487-488
  3. a b c et d Séguin 1995
  4. a et b Menant 2012, p. 350
  5. Menant 2012, p. 371
  6. Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire : avec la liste des membres de la noblesse impériale, 1808-1815, Paris, Tallandier, , 361 p. (ISBN 2-235-02302-9), p. 341
  7. Dossier sur la base Léonore.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes