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Suffren (S635)

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Suffren
illustration de Suffren (S635)
Le Suffren au cap Brun au large de Toulon, le .

Type Sous-marin nucléaire d'attaque
Classe Suffren
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Direction générale de l'Armement (DGA)
Constructeur Naval Group[1]
Chantier naval arsenal de Cherbourg
Fabrication Acier
Quille posée
Lancement
Acquisition
Commission
Statut En service
Équipage
Équipage 65 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 99,5 mètres[1]
Maître-bau 8,8 mètres[1]
Tirant d'eau 7,3 mètres
Tirant d'air 8,4 mètres
Déplacement 4 650 t (surface)
5 300 t (plongée)
Propulsion 1 réacteur à eau pressurisée K15 de 150 MW

2 turbo-alternateurs
2 moteurs Diesel de secours SEMT Pielstick de 480 kW
1 pompe hélice (hydroréacteur)

Puissance 150 MW (réacteur) ; 10 MW (turbo-alternateurs)
Vitesse Supérieure à 23 nœuds (42,6 km/h) en plongée

14 nœuds (25,93 km/h) en surface

Profondeur plus de 350 m (secret défense)
Caractéristiques militaires
Rayon d'action Illimité, 70 jours de vivres
Carrière
Pavillon France
Port d'attache Toulon[1]
Indicatif Q284 (numéro de quille)
S635 (pennant number)

Le Suffren[n 1] (numéro de coque S635) est un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) français. Il est le navire de tête de la classe Suffren du programme Barracuda, deuxième génération de SNA de la Marine nationale. Il a été lancé le à Cherbourg-en-Cotentin (Normandie), et a commencé ses essais en mer le . Livré à la Marine nationale début , son admission au service actif a lieu le .

Conception

Le Suffren a pour missions la protection de navires de surface comme le porte-avions Charles de Gaulle, et l'interdiction de zone par des bâtiments de surface adverses[3]. Il est aussi capable de collecter des renseignements par ses nombreux capteurs acoustiques, optroniques et autres. Il n'a pas de périscope optique mais un mât optronique[3].

Le sous-marin peut au moyen d'une valise sèche, mettre en œuvre des nageurs de combat, disposant d'un mini-sous-marin embarqué[3]. Ce dispositif est testé début [4].

Le Suffren embarque des missiles de croisière navals (MdCN), identiques dans leur partie aérienne à ceux qui équipent les frégates multi-missions (FREMM), mais qui sont tirés en plongée avec changement de milieu. Ces missiles peuvent frapper un objectif terrestre jusqu'à une distance de 1 000 km. Par rapport à une frégate, le sous-marin présente l'avantage de pouvoir se placer à portée de tir d'un objectif terrestre en toute discrétion et de pouvoir s'éclipser immédiatement après le tir[5].

Silencieux, le Suffren est décrit comme ayant une discrétion presque dix fois supérieure à la précédente génération de SNA[3].

Équipage

Le Suffren embarque un équipage de 63 marins (contre 70 marins sur la classe Rubis), pour un tonnage double de la classe Rubis.

Il est le premier sous-marin français « imaginé dès sa conception pour recevoir un équipage mixte » avec notamment des locaux réservés au personnel féminin du fait d'une zone vie plus étendue que celle des unités de la classe Rubis[3].

Histoire

La première tôle du Suffren a été découpée le [6]. Il s'agit du cent huitième sous-marin construit à Cherbourg depuis 1899 dont le 17e à propulsion nucléaire.

Il est dévoilé au public le à Cherbourg-en-Cotentin, avec trois ans de retard sur le programme intermédiaire, devant le président de la République française Emmanuel Macron et la ministre des Armées Florence Parly[1]. Lancé le [7], son réacteur nucléaire fait sa première divergence le . Ses essais à la mer débutent le [8],[9]. Le sous marin fait surface dans la rade de Toulon le [10]. Le , au large de Biscarrosse, il effectue avec succès un tir de MdCN et devient à cette occasion le premier sous-marin français à tirer un missile de croisière[5],[11].

Le Suffren est livré à la Marine nationale le à Toulon, en présence de la ministre des Armées[12]. À partir de fin 2020, son premier arrêt technique programmé a lieu à Toulon[13]. Son admission au service actif, d'abord prévue pour septembre 2021[11],[13] est repoussée à 2022 à la suite de la découverte d'une fuite sur une turbine.

Le Suffren est finalement admis au service actif le lors d'une cérémonie à Brest en présence du ministre des Armées, Sébastien Lecornu[14],[15].

Notes et références

Notes

  1. Prononcé « Suffrin »[2].

Références

  1. a b c d et e « Sous-marin nucléaire de nouvelle génération, le Suffren a mobilisé les sites Naval Group de Lorient et Brest », France Bleu, .
  2. Nicolas Mioque, « Suffren : « Suffrène » ou « Suffrin » ? », sur Trois-Ponts!, (consulté le )
  3. a b c d et e « Macron inaugure le Suffren, premier sous-marin conçu pour embarquer des femmes », sur Le Huffington Post, .
  4. https://www.meretmarine.com/fr/content/le-sna-suffren-teste-son-module-dds-concu-pour-les-nageurs-de-combat
  5. a et b Vincent Groizeleau, « Le SNA Suffren tire son premier missile de croisière », Mer et Marine,‎ (lire en ligne)
  6. Olivier Hertel, « Sous-marin Barracuda : 99 mètres de haute technologie », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne).
  7. Margot Hairon, « Cherbourg. Le sous-marin Suffren a été mis à l’eau », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  8. Laurent Lagneau, « Nouveau sous-marin nucléaire d’attaque français, le Suffren entame ses essais en mer », Zone militaire - Opex 360, (consulté le )
  9. Vincent Groizeleau, « Le SNA Suffren paré pour sa première plongée », Mer et Marine,‎ (lire en ligne)
  10. Nathalie Guibert, « Le sous-marin « Suffren » rejoint son port base sans s’annoncer », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  11. a et b « La France a effectué son premier tir de missile de croisière depuis un sous-marin français », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  12. « Discours de Florence Parly ministre des Armées pur la cérémonie de réception du sous-marin nucléaire d'attaque Suffren », sur defense.gouv.fr.
  13. a et b « On vous entraîne dans les entrailles du sous-marin Suffren à Toulon », sur Var-Matin, (consulté le ).
  14. Élise Vincent, « Le “Suffren”, premier sous-marin nucléaire d’attaque français de nouvelle génération, entre au service actif », sur Le Monde, (consulté le ).
  15. Vincent Groizeleau, « Le SNA Suffren admis au service actif », sur Mer et Marine, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes