Zembra
Zembra زمبرة (ar) | ||
Vue de Zembra (arrière-plan) et Zembretta (premier plan). | ||
Géographie | ||
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Pays | Tunisie | |
Localisation | Golfe de Tunis (mer Méditerranée) |
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Coordonnées | 37° 07′ 33″ N, 10° 48′ 19″ E | |
Superficie | 3,89 km2 | |
Côtes | 9 km | |
Point culminant | non nommé (435 m) | |
Géologie | Île continentale | |
Administration | ||
Gouvernorat | Nabeul | |
Démographie | ||
Population | Aucun habitant | |
Autres informations | ||
Découverte | Préhistoire | |
Fuseau horaire | UTC+01:00 | |
Géolocalisation sur la carte : Tunisie
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Îles en Tunisie | ||
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Zembra (arabe : زمبرة Écouter) est une île rocheuse située dans le nord-est du golfe de Tunis.
Étymologie
Connue sous la dénomination de Zembra, d'origine italienne, son nom local est Jamour (جمور) et son nom latin Aegimures[1]. Dans l'Antiquité, elle est probablement assimilée à Phoinikoussai (îles des Phéniciens) qu’Hécatée de Milet (vers 500 av. J.-C.) situe dans le « golfe libyque » face à Carthage[1].
Géographie
Située à une quinzaine de kilomètres de Sidi Daoud et à une cinquantaine de kilomètres du port de La Goulette, elle représente le prolongement naturel de la péninsule du cap Bon. Sa superficie est de 389 hectares[2]. L'îlot de Zembretta, situé à environ cinq kilomètres à l'est, a une superficie de deux hectares.
Faune et flore
Dotée d'un écosystème spécifique[3] et assez fragile, l'île de Zembra est classée par l'Unesco, depuis janvier 1977, comme aire protégée[4]. Le parc national qui regroupe les deux îles est créé par le décret présidentiel du 1er avril 1977[5].
Zembra présente une côte fortement accidentée avec des falaises se prolongeant sous la mer jusqu'à - 50 m. Vue de loin, elle donne l'air d'une grande masse rocheuse de 435 mètres d'altitude et entourée de deux rochers : l'Antorcho (nord-ouest) et la Cathédrale (sud-ouest).
Elle se caractérise par un couvert végétal sous forme de maquis dense et par la présence de plantes très rares. On y trouve, également, des invertébrés et des mammifères terrestres introduits par l'homme comme le lapin de garenne, le mouflon corse, le rat noir et le chat haret.
Par ailleurs, située sur la voie de migration médiane entre la Tunisie et le canal de Sicile, Zembra accueille également plus de 25 000 couples d'oiseaux migrateurs qui nichent souvent dans les falaises rocheuses[4]. Les puffins cendrés y forment la plus grande colonie de toute la mer Méditerranée[4]. Enfin, les dauphins ne cessent de fréquenter les zones entourant l'île.
Activités
C'est une véritable forteresse naturelle qui abrite un complexe touristique jusqu'en 1976 puis passe entre les mains de l'armée tunisienne. Sur la côte sud de l'île, on distingue les traces d'un port antique.
En novembre 2007, un groupe d'investissement chinois présente un nouveau projet de complexe touristique haut de gamme, non sans susciter des inquiétudes parmi les défenseurs de la nature[6],[7].
Références
- « Djamour », dans Gabriel Camps (dir.), Encyclopédie berbère, vol. 16 : Djalut – Dougga, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-85744-828-7, lire en ligne), p. 2376-2378.
- Directory of marine and coastal protected areas in the Mediterranean region, MAP technical reports series no 26, éd. Programme des Nations unies pour l'environnement, Nairobi, 1989, p. 151.
- Voir le rapport de suivi floristique de l’archipel de Zembra et Zembretta en ligne.
- « Une réserve biologique riche et présence d’espèces très rares en Tunisie », La Presse de Tunisie, 26 septembre 2006.
- Michel Prieur, La mise en œuvre nationale du droit international de l'environnement dans les pays francophones : actes des troisièmes journées scientifiques du Réseau droit de l'environnement de l'Agence universitaire de la francophonie, Yaoundé, Cameroun, 14-15 juin 2001, éd. Presses universitaires de Limoges, Limoges, 2003, p. 461.
- « Le président Ben Ali reçoit M. Li Ruo Hong, investisseur chinois », Info Tunisie, 23 novembre 2007.
- (ar) « M. Li Ruo Hong présente son projet d'investissement dans l'île de Zembra », Journal télévisé, Tunis 7, 23 novembre 2007.