Jean Babin-Chevaye

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Jean Babin-Chevaye
Fonctions
Sénateur de la Loire-Atlantique
-
Président
Tribunal de commerce de Nantes (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Famille
Famille Babin-Chevaye (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Autres informations
Propriétaire de
Château de Launay Bazouin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de

Jean Babin-Chevaye (à l'état civil Jean-Marie-Camille-Emmanuel Babin-Chevaye), né le à Nantes et mort le à Sainte-Anne-sur-Vilaine, est un industriel et un homme politique français.

Biographie

Famille

Les Babin sont une famille de la bourgeoisie industrielle et négociante nantaise, originaire de Saint-Étienne-de-Montluc et ayant donné des représentants dans l'administration municipale nantaise au XVIIe siècle. Son grand-père paternel, François-Benjamin Babin (1779-1848), est un propriétaire, membre du conseil municipal de Nantes dans les années 1820-1830 ; il épouse Camille-René Chevaye (1793-1831). Son grand-père maternel est négociant à Toulouse. Le père de Jean, Louis Babin-Chevaye (1824-1887) est directeur des Ateliers et Chantiers de la Loire, président de la Chambre de commerce de Nantes, député entre 1871 et 1876 ; sa mère est Marie-Catherine-Céline Roques (1835-1905). En 1869, Louis Babin obtient l'autorisation de transformer son nom en Babin-Chevaye, patronyme qu'il transmet à ses enfants[1].

En 1888, Jean Babin-Chevaye épouse Henriette Bureau (1864-1955), fille de l'industriel Léon Bureau et de Marie Lallié (1841-1915), sœur d'Alfred Lallié (député de 1871 à 1876). Ils ont cinq enfants : Marcelle (1889-1969), épouse de l'avocat Ambroise Robet ; Agnès (1891-1974), épouse de Louis Roy ; Jean-Baptiste (1893-mort pour la France le à Paissy) ; Anne (1896-1982) et Yves (1899-1987), officier, marié à Mlle Robineau-Bourgneuf[1].

Formation

Jean Babin-Chevaye, est élève au lycée de Nantes[2], puis, une fois bachelier, il prépare les concours de l'École polytechnique et de l'École centrale dans l'institut Émile-Martin à Paris. Admis à l'École centrale en 1883, il obtient le diplôme d'« ingénieur des Arts et Manufactures » (spécialité : ingénieur mécanicien) en 1886[1],[3],[4]. Durant ses études parisiennes, il a sur place pour correspondant son grand-oncle Édouard Bureau. Ce dernier est le gendre d'Adolphe Decroix, qui est alors conseiller général du canton de Ligné, et qui devient sénateur de la Loire-Inférieure en [1].

Carrière

En 1887, il devient ingénieur aux Ateliers et Chantiers de la Loire fondés par son père en 1881. Puis il crée à Nantes, avec ses frères, la société Babin-Chevaye frères, qui devient, en 1908-1909, la Nantaise de Fonderie, dont il est président et administrateur[1]. Cette entreprise est devenue en 1968 les Fonderies de l'Atlantique[3],[4].

Il est fondateur et président du conseil d'administration du Crédit nantais, directeur de la Société générale d'armement et de la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur. Il est aussi administrateur des Chantiers Dubigeon, des Ateliers et Chantiers de la Loire, de la Compagnie nationale du Cameroun et de plusieurs autres sociétés[1].

Il fut, comme son père, président du tribunal de commerce de Nantes[5]. Il fonda plusieurs œuvres sociales, dont l'école industrielle pour les apprentis de la construction navale et de la métallurgie et la Société de secours mutuels du Chapeau-Rouge[1].

Parcours politique

En 1920, alors âgé de 67 ans, il se présente sous l'étiquette de l'« Union nationale » à l'élection sénatoriale. Le , il est élu par les grands électeurs de la Loire-Inférieure, par 664 voix sur 966, et réélu consécutivement le par 610 voix sur 976. En 1932, le nouveau scrutin lui permet de conserver son siège. À son décès, il est encore en cours de mandat[1]. Siégeant à droite, il est membre de la Commission de l'organisation judiciaire, de la Commission d'initiative parlementaire et de la Commission de l'administration générale, départementale et communale, et se prononce à la tribune notamment sur les questions maritimes portuaires

Il est élu secrétaire du Sénat le , et conserve ce poste jusqu'à sa mort[1],[6].

Décès

Il meurt le à Sainte-Anne-sur-Vilaine. Le , ses funérailles se déroulent dans la basilique Saint-Nicolas, et il est enterré dans le cimetière Miséricorde, à Nantes[1],[7].

Références

  1. a b c d e f g h i et j Naud 2009, p. 93-95.
  2. BABIN-CHEVAYE Jean, sur le Dictionnaire biographique du Lycée de Nantes
  3. a et b Guiffan, Barreau et Liters 1992, p. 324.
  4. a et b « Présentation », Fonderie Atlantique industrie (consulté le ).
  5. Le Nail 2010, p. 23.
  6. Site du Sénat.
  7. Site des archives municipales de Nantes.

Voir aussi

Image externe
Photo de Jean Babin-Chevaye extraite d'un article du Phare daté de 1936, sur le site des archives municipales de Nantes.

Bibliographie

  • « Jean Babin-Chevaye », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters (dir.), Un grand lycée de province : le lycée Clemenceau de Nantes dans l’histoire et la littérature depuis le Premier Empire, Thonon-les-Bains, éditions de l'Albaron, , 412 p. (ISBN 2-908528-38-X).
  • Bernard Le Nail, Dictionnaire biographique de Nantes et de Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps éditeur, , 414 p. (ISBN 978-2-36312-000-7).
  • François Naud (préf. Jean-Pierre Machelon, titre de couverture : Les parlementaires de Loire-Inférieure sous la Troisième République), Le personnel parlementaire élu par le département de Loire-Inférieure sous la Troisième République : 1871-1940, Mayenne, Éditions régionales de l'Ouest, , 311 p. (ISBN 978-2-85554-136-5).

Articles connexes

Liens externes