64e armée

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64e armée soviétique
Image illustrative de l’article 64e armée
Place Radom dans la ville de Volgograd. Le monument porte la mention commémorative « Emplacement des batailles féroces qu'ont livrées les 62e, 64e et 57e armées ».

Création juillet 1942
Dissolution mai 1943
Pays Drapeau de l'URSS Union soviétique
Allégeance Armée rouge
Type Armée de terre
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de Stalingrad
Opération Uranus
Commandant historique

La 64e armée était une unité de l'Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale.

Histoire[modifier | modifier le code]

Créée en , elle fait partie du front de Stalingrad chargé d'empêcher la VIe armée allemande d'atteindre la ville de Stalingrad. Commandée lors de sa création par Vassili Gordov, qui est nommé quelques jours plus tard à la tête du front, elle passe très vite sous le commandement effectif de son second Tchouïkov qui n'aura pas de supérieur avant la nomination de Choumilov au mois d'août, qui restera à la tête de l'unité jusqu'à la fin de la guerre. Positionné dans la partie sud de la boucle du Don seule son aile nord est touchée par l'offensive de la VIe armée en juillet, mais elle doit faire face début août à une tentative de débordement de la IVe armée blindée venue du sud. Elle est alors rattachée au front du Sud-Est qui réussit à stopper la IVe armée blindée jusqu'à la fin du mois, où une brusque percée de celle-ci, conjuguée à l'avancée de la VIe armée au nord, ne menace la 64e armée d'encerclement et n'oblige à reculer en deux jours de près de 80 km vers l'est, pour se positionner au sud de Stalingrad. L'avancée de la la IVe armée blindée vers la Volga coupe la 64e en deux : son aile nord se trouve enfermée dans Stalingrad et est alors rattachée à la 62e armée, son aile sud tient le front au sud de la ville (notamment la poche de Beketovka). À partir de ces positions, la 64e armée lance des contre-attaques de plus en plus puissantes entre septembre et , la dernière atteignant les faubourgs de Stalingrad, qui cependant ne représentent jamais une menace sérieuse pour les Allemands[1].

Elle participera en novembre à l'opération Uranus, qui encercle la VIe armée dans Stalingrad puis en à l'opération Koltso qui permet la reconquête de la ville et la destruction finale des troupes allemandes encerclées[2].

La 64e armée est promue au titre de 7e armée de la Garde le . Elle disparaît avec son ancien nom.

Ordre de bataille[modifier | modifier le code]

Bataille de la boucle du Don[modifier | modifier le code]

  • 18e Division d'infanterie
  • 29e Division d'infanterie de la Garde
  • 112e Division d'infanterie (Sologub)
  • 214e Division d'infanterie (Birioukov)
  • 229e Division d'infanterie
  • 66e Brigade (Division?) d'infanterie de marine (Smirnov)
  • 154e Brigade (Division?) d'infanterie de marine
  • 40e Brigade blindée
  • 137e Brigade blindée (chars lourds KV, chars légers T-60)
  • 4 Régiments d'élèves officiers

Opération Uranus[modifier | modifier le code]

Le , le récemment promu Generalfeldmarschall Friedrich Paulus (à gauche), avec son état-major, vient présenter sa reddition au quartier général de la 64e armée, installé à Beketovka (quartier sud-ouest de Stalingrad).

Commandants[modifier | modifier le code]

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. David Glantz, Armageddon in Stalingrad: les archives allemandes montrent que les offensives de la 64e Armée ont toutes été stoppées par la seule 371e division d'infanterie. Lors de l'offensive soviétique de début novembre, les chars de la 29. ID. mot. (qui n'étaient pas déployée dans Stalingrad) n'arrivent qu'après coup, une fois l'avance russe stoppée.
  2. Michel Garder, « L'Agonie de Stalingrad », Revue des Deux Mondes (1829-1971),‎ , p. 175–185 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le )
  3. Лагодский С. А., Ржевцев Ю. П. Сталинград: Подвиг солдат правопорядка. — М.: «Директ Медиа», 2017. — (без постраничной нумерации).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Lopez, Stalingrad : la bataille au bord du gouffre, éditions Economica, coll. « Campagnes & stratégies », , 1re éd., 460 p., broché (ISBN 978-2717856385)
  • (en) David Glantz, To the gates of Stalingrad: soviet-german combat operations april-august 1942, ed. University of Kansas Press, 2009, (ISBN 978-070061630-5)
  • (en) David Glantz, Armageddon in Stalingrad: septembre november 1942, ed. University of Kansas Press, 2009, (ISBN 978-070061664-0)

Articles connexes[modifier | modifier le code]