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Église Saint-Martin de Maupertus-sur-Mer

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Église Saint-Martin de Maupertus-sur-Mer
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Saire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
Localisation
Localisation
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L'église Saint-Martin de Maupertus-sur-Mer est un édifice catholique néogothique de la fin du XIXe siècle, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Maupertus-sur-Mer, dans le département de la Manche, en région Normandie.

Localisation

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L'église Saint-Martin est située au centre de la commune de Maupertus-sur-Mer, dans le Val de Saire et le département français de la Manche.

L'église est construite en 1870, en style néogothique pour remplacer l'ancienne église Saint-Martin dont il ne reste plus de trace[1], et qui s'élevait un peu plus loin, dans un clos qui s'appelle « le clos de l'église ». Elle fut élevée sur un terrain donné ainsi que la plus grande partie des fonds nécessaires à sa construction par Marie-Barbe de Longaunay (1794-1891), dame de Maupertus et épouse du marquis de Briges[2].

Pendant la Révolution française, le curé M. Jean-François Lecourt (1747-1819), s'était rétracté après avoir signé la constitution civile du clergé. Lors de la Terreur, « il se cachait tantôt dans un souterrain creusé dans le presbytère, tantôt dans le bois de Maupertus, ou dans le château de Digosville. Le maire, Charles Dorey, un modéré, le faisait prévenir lorsqu'une perquisition devait avoir lieu dans la commune (cf. Louis Drouet). »

Les ornements, conformément à la loi, devaient être remis au district de Cherbourg. C'est Charles Dorey qui en fut chargé et qui se fit donner un reçu par un agent de sa connaissance mais conserva les ornements et les cacha[note 1].

À la fin du XIXe siècle, soit que l'église était en mauvais état, ou désir du curé, Gustave-Eugène Philippe, d'en avoir une neuve, le la première pierre de l'église est posée. Elle sera consacrée le [2].

Description

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L'église arbore un plan classique : nef, transept, chœur et sacristie, avec un clocher au-dessus du petit vestibule qui précède la nef[2].

Le porche en pierre calcaire, très dégradé par l'érosion, est orné d'une Charité saint Martin. Saint Martin y est représenté en cavalier romain, le pauvre s'appuie sur des béquilles et est amputé du pied, le tout sur un fond paysager typique du Moyen Âge vu en néogothique[3],[note 2].

À l'intérieur est conservé un haut relief de la Charité saint Martin du début du XVIe siècle[2],[note 3], inscrit au titre objet aux monuments historiques[4].

Ancienne église Saint-Martin

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Le patronage de l'église avait été donné à la fin du XIIe siècle (vers 1180) par Hamon Le Bouteiller à l'abbaye de Longues dans le diocèse de Bayeux. Cette église, que Charles de Gerville en 1820 trouvait sans caractéristiques architecturales, comprenait une nef, un chœur et deux chapelles, dédiées à la Sainte Vierge et à saint Sébastien, construites en 1752, et un clocher en bâtière dont un rapport daté de 1759 précise qu'« il n'y a que six ans qu'il a été bâti ».

L'église abrite de nombreux objets inscrits au monuments historiques, qui proviennent pour certains de l'ancienne église.

Les fonts baptismaux de la fin du XVIIIe siècle[5],[note 4], avec à côté un chandelier pascal, octogonal, en fonte peinte du XIXe siècle. Ce dernier porte sur ses faces une coquille et les lettres du mot baptême[2],[6]. La chaire à prêcher, commandée pour l'ancienne église (vers 1852-1870)[7]. Son abat-voix est orné d'une colombe dans une gloire et couronné par six volutes et d'un globe surmonté d'une croix[3]. Un grand christ en croix, du XVIIIe siècle provenant de la perque de l'ancienne église[8]. Quant à l'autel en bois de chêne et de sapin du début du XIXe siècle il a été placé dans la chapelle ouest. Le tombeau de l'autel est orné de motifs représentant les trois évangélistes, Marc, Luc et Mathieu et Jean qui figure sur la porte du tabernacle[3].

Dans le chœur, l'autel est encadré par la statue de sainte Barbe et celle de saint Sébastien, datées du XIXe siècle que complète une Vierge à l'Enfant sur piédestal du XXe siècle.

La cloche fut bénite en 1878.

Notes et références

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  1. Toujours selon Louis Drouet, « Grand nombre de ces ornements a été détérioré et perdu, entre autres la cloche qu'on avait enfouie et qu'on n'a pu retrouver. ».
  2. Les habitants de la paroisse prétendent que c'est le porche de l'ancienne église, mais le costume d'empereur romain de saint Martin indique plutôt une sculpture tardive, de même que le château, situé derrière le cavalier, qui est dessiné dans un style tout à fait néogothique.
  3. Ce haut-relief, avec saint Martin en costume de la fin du XVe siècle provient bien de l'ancienne église.
  4. Probablement ceux de l'ancienne église.

Références

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  1. Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 101.
  2. a b c d et e Bavay, Vikland n°5, p. 32.
  3. a b et c Bavay, Vikland n°5, p. 33.
  4. « Haut-relief : Charité de saint Martin », notice no PM50003056, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  5. « Fonts baptismaux et leur couvercle », notice no PM50003057.
  6. « Chandelier pascal », notice no PM50003058.
  7. « Chaire à prêcher », notice no PM50013255.
  8. « Statue : Christ en croix », notice no PM50003170.

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Bibliographie

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  • Jeannine Bavay, « Maupertus-sur-Mer », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 32-33 (ISSN 0224-7992).
  • Louis Drouet, Recherches historiques sur les vingt communes du canton de Saint-Pierre-Église, Cherbourg, 1893, p. 389-400.

Articles connexes

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Liens externes

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