Église Notre-Dame de Gizeux

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Église Notre-Dame de Gizeux
Image illustrative de l’article Église Notre-Dame de Gizeux
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Notre-Dame
Rattachement Archidiocèse de Tours
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XVIIe siècle
Nombre de flèches 1
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Commune Gizeux
Coordonnées 47° 23′ 27″ nord, 0° 11′ 57″ est

Carte

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L'église Notre-Dame de Gizeux est l'église paroissiale de culte catholique de Gizeux (Indre-et-Loire), monument dont les phases de construction s'échelonnent du XIIe au XVIIe siècle, et qui abrite trois « objets classés » dans la base Palissy, base de données sur le patrimoine mobilier français collectées par le service des monuments historiques (MH).

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution, Gizeux était dans le ressort de l'élection de Saumur et faisait partie de l'archiprêtré de Bourgueil, diocèse d'Angers[1]. Cette paroisse était donc en Anjou. En 1790, devenue « commune », elle fit partie des vingt-six qui furent détachées de cette province pour être rattachées à l'Indre-et-Loire. Depuis 2018, Gizeux est un des « clochers » de la nouvelle paroisse Saint Pierre en Bourgueillois, au sein du doyenné de Chinon[2].

L'église actuelle a remplacé une antique chapelle consacrée à saint Hermeland. Du monument présent, l'abside et le chœur datent du XIIe siècle, les deux chapelles latérales datent des XVIe et XVIIe siècle, et le clocher a été bâti en 1840, durant une phase d'agrandissement de l'édifice[1].

L'historien Jacques-Xavier Carré de Busserolle[3], et la base généalogique universelle Roglo[4], donnent la liste des seigneurs de Gizeux, où la famille du Bellay tient une place importante.

  • Blason de la famille du Bellay
    Blason de la famille du Bellay

Description[modifier | modifier le code]

Sa position est excentrée à l'est du bourg, en direction du château[5].

Elle est bâtie sur un plan en croix latine d'axe nord-ouest / sud-est, respectant à peu près l'orientation traditionnelle ouest / est[6].

De la partie de l'église datant du XIIe siècle, c'est l'abside qui représente le mieux l'art roman : fenêtres encadrées de colonnettes qui soutiennent des arcs en plein cintre, chapiteaux décorés ou colonnes engagées dans la face externe du mur.

  • Église N-D de Gizeux. Abside
    Église N-D de Gizeux. Abside

L'agrandissement de l'église opéré au XIXe siècle s'est inspiré du style roman d'origine pour la nef, qui présente une voûte romane en berceau.

Par ailleurs, l’église est ornée de plusieurs vitraux du XIXe siècle provenant de l’atelier des Lobin, maîtres-verriers à Tours, notamment une charité de saint Martin, vitrail réalisé par Lucien-Léopold Lobin en 1890[7].

Patrimoine mobilier classé[modifier | modifier le code]

Trois objets mobiliers sont classés au titre des monuments historiques[8], dont deux, en marbre blanc, qui représentent chacun un couple en prière agenouillé (des « orants »[N 1], orientés vers le sud-est, parallèlement à l'axe de l'église) :

  • statues funéraires de René du Bellay et de Marie du Bellay, placées dans la chapelle sud, dite de Saint-Jean[9]
  • Orants de René du Bellay et de son épouse Marie du Bellay
    Orants de René du Bellay et de son épouse Marie du Bellay
  • monument funéraire de Claude de Villequier[10]
  • statues funéraires de Martin du Bellay, prince d'Yvetot, et de Louise de Sapvenières [Savonnières][11] placées dans la chapelle nord, dite de la Vierge[1],[12].
  • Orants de Martin du Bellay et de son épouse Louise de Savonnières
    Orants de Martin du Bellay et de son épouse Louise de Savonnières

Selon l'inscription gravée sur le piédestal en marbre noir de ce groupe statuaire (N.GVILAIN DIT DE CANBRAY F. [Fecit]), les statues sont clairement attribuables au sculpteur Nicolas Guillain (1550, Cambrai – 1639, Paris). Les tombeaux ont été achevés en 1630[1].

Sur le flanc de chaque piédestal une plaque en marbre gravée donne les noms, les titres et les distinctions des personnages inhumés dans le tombeau. Le blason de la famille du Bellay est apposé sur le mur, au-dessus du monument[13].

Chaque groupe d'orants a été classé au titre d'objet monument historique le [9],[11], et le monument funéraire, le [10].

Liens de parenté[modifier | modifier le code]

Entre les deux couples représentés[modifier | modifier le code]

René du Bellay et Marie du Bellay sont les parents de Martin du Bellay[14].

De Claude de Villequier[modifier | modifier le code]

Claude de Villequier est le fils d'un premier mariage de Louise de Savonnières avec René de Villequier[15],[N 2].

Entre Joachim du Bellay et René du Bellay[modifier | modifier le code]

René du Bellay est le fils d'un cousin germain du poète Joachim du Bellay[16].

Autres tombeaux[modifier | modifier le code]

Dans son ouvrage Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome III (1878-1884), Jacques-Xavier Carré de Busserolle indique que sous la chapelle de la Vierge sont également inhumés Louis-Gabriel-Marie de Contades-Gizeux (1759-1825) et son épouse Julie-Perine Constantin de la Lorie (1767-1840), châtelains du château de Gizeux[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Du latin orare, prier.
  2. ↑ Selon deux sources généalogiques (Roglo, et Racines & Histoire), de 1573 à 1579 Louise de Savonnières est fille d'honneur de Catherine de Médicis, qui fut reine de France comme épouse de Henri II, puis régente pendant la minorité de ses fils, les futurs Charles IX et Henri III.

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d et e Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. III, 1878-1884 (OCLC 1254558998, lire en ligne), p. 208-209.
  2. ↑ Diocèse de Tours, « Doyenné de Chinon : Paroisse Saint Pierre en Bourgueuillois », sur diocesedetours.catholique.fr (consulté le ).
  3. ↑ Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. III, 1878-1884 (OCLC 1254558998, lire en ligne), p. 210-212.
  4. ↑ Base généalogique Roglo, « seigneur de Gizeux », sur roglo.eu (consulté le ).
  5. ↑ Archives d'Indre-et-Loire, « Commune de Gizeux : Cadastre (dit) napoléonien – Tableau d'assemblage », L'église et le château sont dans la partie centrale supérieure de la feuille, celle-ci étant orientée avec le nord à gauche (zoomer), sur archives.touraine.fr, (consulté le ).
  6. ↑ Archives d'Indre-et-Loire, « Commune de Gizeux : Cadastre (dit) napoléonien – Plan d'alignement, développement section C », sur archives.touraine.fr, (consulté le ).
  7. ↑ Centre culturel européen saint Martin de Tours, « Vitrail XIXe siècle : Charité de saint Martin, Gizeux » (Photographie de vitrail), sur saint-martindetours.com, (consulté le ).
  8. ↑ Ministère de la Culture, « Interventions & démarches : Protéger des objets mobiliers au titre des monuments historiques », sur www.culture.gouv.fr (consulté le ).
  9. ↑ a et b « 2 statues (statue funéraire) de René du Bellay et de Marie du Bellay », notice no PM37000216, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. ↑ a et b « Monument funéraire de Claude de Villequier », notice no PM37000218, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. ↑ a et b « 2 statues (statue funéraire) de Martin du Bellay, prince d'Yvetot, et de Louise de Sapvenières », notice no PM37000217, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. ↑ « Les orants de Gizeux », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  13. ↑ Charles-René d'Hozier, Volumes reliés du Cabinet des titres - Recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques : Armorial général de France, ca. 1696, 1188 p. (lire en ligne), p. 1041.
  14. ↑ Base généalogique Roglo, « Martin du Bellay », sur roglo.eu (consulté le ).
  15. ↑ Base généalogique Roglo, « Louise de Savonnières », sur roglo.eu (consulté le ).
  16. ↑ Base généalogique Roglo, « Parenté entre Joachim du Bellay et René du Bellay », sur roglo.eu (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie et sitographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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