Église Saint-Honoré-d'Eylau (église nouvelle)

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Église nouvelle
Saint-Honoré-d'Eylau
Image illustrative de l’article Église Saint-Honoré-d'Eylau (église nouvelle)
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Honoré
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Paris
Architecte Paul Marbeau
Site web Site de la paroisse
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 52′ 06″ nord, 2° 17′ 10″ est

Carte

L'église nouvelle Saint-Honoré d'Eylau est située 66 bis, avenue Raymond-Poincaré dans le 16e arrondissement de Paris.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les obsèques de l’ancien président Paul Deschanel se tiennent en l'église Saint-Honoré-d'Eylau le [1].

La nouvelle église Saint-Honoré-d'Eylau est construite en 1896 pour servir de chapelle annexe provisoire à l'église ancienne Saint-Honoré-d'Eylau, située juste à côté, place Victor-Hugo, avant la construction d'une église plus grande qui ne sera jamais réalisée.

À côté de la chapelle et liée à celle-ci, au no 66 de l'avenue, s'installe un établissement privé qui est de nos jours l'école-collège Saint-Honoré d'Eylau[2].

En 1974, la chapelle devient église paroissiale, tandis que l'église de la place Victor-Hugo ne sert qu'à des cérémonies de mariage, avant d'être attribuée aux moniales de Bethléem.

Après le concile Vatican II, l'architecte André le Donné modifie entièrement l'intérieur, supprimant l'ancien maître-autel et apportant des modifications dans le chœur. Les fresques du Chemin de Croix, de Joseph-Jean-Félix Aubert, que le curé de l'époque voulait supprimer, sont sauvées au dernier moment par une décision du conseil paroissial.

Les obsèques quasiment nationales du couturier Christian Dior y sont célébrées le 29 octobre 1957, ainsi que celles d'Albert Sarraut le 29 novembre 1962[3],[4].

Description[modifier | modifier le code]

L'architecte Paul Marbeau (1843-1907) a utilisé, comme de nombreux architectes de la seconde moitié du XIXe siècle, une structure métallique en fer.

Le style de l'édifice fait référence à plusieurs sources d'inspiration. Si la présence des arcs-boutants, sous la voûte, évoque le néo-gothique, la façade, quant-à-elle, relève plus du style néo-roman et plus précisément du roman ligure de la fin du Moyen Âge, comme on peut le voir sur l'exemple ci-dessous.

La nouvelle église Saint-Honoré-d'Eylau se caractérise par sa légèreté architecturale et son espace dégagé résultant de la présence de fins piliers métalliques qui ne cassent pas la vue.

Assez pauvre en ornementations, puisque l'église devait servir de chapelle provisoire, elle se caractérise pourtant par une très riche verrière Art déco. Ces vitraux, offerts chacun par des donateurs, ont été réalisés par le maître-verrier Félix Gaudin (1851-1931) d'après les cartons d'Eugène Grasset et Raphaël Freida. Ils représentent des saints et des saintes, ainsi que des motifs décoratifs, et constituent l'un des deux éléments de la décoration originelle encore subsistante avec les fresques du Chemin de croix entre les fenêtres.

L'église possède un orgue en tribune, un Mutin datant de 1903 et révisé deux fois depuis, par Beuchet en 1934 et Dargassies en 2001. Il est composé de 40 jeux sur 3 claviers/pédalier (transmissions électriques sans combinateur).

Sous l’église, se trouve une crypte, qui servait pour les messes du dimanche en latin avant que celle-ci ne soit supprimée dans les années 1980, puis a servi pour les messes du samedi soir et les messes des jeunes. Elle sert depuis 2013 de salle événementielle.

Attenante à l'église, se trouve une petite chapelle, dite chapelle Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, dont l'entrée donne rue Boissière. Elle relève de l'Art déco avec des fresques murales remarquables dues à Alfred Sauvage qui illustrent les sept sacrements. Elle sert aux cérémonies de baptême et aux messes des jours de semaine.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Thierry Billard, Paul Deschanel, Paris, Belfond, , 298 p. (lire en ligne), p. 260-266.
  2. « Historique », sur saintho.fr (consulté le ).
  3. André Ballet, « La mort de M. Albert Sarraut » Accès payant, sur lemonde.fr, (consulté le )
  4. GP archives. Dans la rue plus de 5 000 personnes sont venues lui dire adieu et de nombreuses personnalités sont présentes : Wallis Simpson, Jean Cocteau, Daniel Gélin et son épouse Sylvie Hirsch (mannequin chez Dior) et le mannequin Lucie Daouphars, plus connue sous le nom de Lucky.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]