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Le métier de charpentier recouvre tous les métiers du bois de fuste (de construction, opposé au bois de chauffe) qui participent à la construction des cathédrales, des églises, des abbaye, des forteresses et des maisons à pans de bois en réalisant les charpentes, les moules de voûtes ainsi que les échafaudages et les appareils de levage : grues, roues à écureuil, etc.<br/>Le maitre-charpentier est alors autant architecte qu'''Œuvrier'' (mot qui se transformera en ouvrier) et travaille avec le maître-maçon et le [[tailleur de pierre]]. Il est accompagné des apprentis et des compagnons. Par exemple, au {{s-|XIII|e}}, les charpentiers Louis Cordon et Simon Taneau, élevèrent la flèche de {{unité|109|mètres}} de hauteur de la [[Cathédrale Notre-Dame d'Amiens|cathédrale d’Amiens]]<ref name=":1" />.
Le métier de charpentier recouvre tous les métiers du bois de fuste (de construction, opposé au bois de chauffe) qui participent à la construction des cathédrales, des églises, des abbaye, des forteresses et des maisons à pans de bois en réalisant les charpentes, les moules de voûtes ainsi que les échafaudages et les appareils de levage : grues, roues à écureuil, etc.<br/>Le maitre-charpentier est alors autant architecte qu'''Œuvrier'' (mot qui se transformera en ouvrier) et travaille avec le maître-maçon et le [[tailleur de pierre]]. Il est accompagné des apprentis et des compagnons. Par exemple, au {{s-|XIII|e}}, les charpentiers Louis Cordon et Simon Taneau, élevèrent la flèche de {{unité|109|mètres}} de hauteur de la [[Cathédrale Notre-Dame d'Amiens|cathédrale d’Amiens]]<ref name=":1" />.


L’art de la charpenterie était à son apogée au XV<sup>e</sup> siècle « L'esprit des constructeurs s’était particulièrement appliqué à le perfectionner et ils étaient arrivés à produire des œuvres remarquables » ([[Viollet-le-Duc]])<ref name=":1" />. Comme l'écrivait [[Viollet-le-Duc]] : Les assemblages des charpentes du moyen-âge méritent d’être scrupuleusement étudiés; ils sont simples, bien proportionnés à la force des bois ou à l’objet particulier auquel ils doivent satisfaire. La prévision qui fait réserver, dans une longue pièce de bois, certains renforts, certains épaulements qui ajouteront à la force d’un assemblage, le choix des bois ou leur position suivant la place qu’ils doivent occuper, l’attention à ne pas les engager dans les maçonneries, mais à les laisser libres, aérés, indiquent de la part des maîtres la connaissance parfaite de leur art, des qualités des matériaux, l’étude et le soin; de même que la pureté et la juste proportion des assemblages indiquent chez les ouvriers une lon­gue habitude de bien faire. Le charpentier du moyen-âge n’appelle pas à son aide le serrurier, pour relier, brider ou serrer les pièces de bois qu’il met en œuvre, si ce n’est dans quelques cas particuliers et fort rares ; il se suffit à lui-même et le fer ne vient pas, comme dans les charpentes modernes, suppléer à l’insuffisance ou à la faiblesse des assemblages<ref>{{Ouvrage|langue = fr|auteur1 = Viollet-Le-Duc|titre = Dictionnaire raisonné de l'Architecture française, tome III|lieu = Paris|éditeur = Bance et Morel|année = 1854 à 1868|pages totales = |isbn = |lire en ligne = |passage = }}</ref>.
L’art de la charpenterie était à son apogée au XV<sup>e</sup> siècle « L'esprit des constructeurs s’était particulièrement appliqué à le perfectionner et ils étaient arrivés à produire des œuvres remarquables » ([[Viollet-le-Duc]])<ref name=":1" />.


Et les charpentiers ne travaillaient pas qu'aux toits. Par exemple, le pont Notre-Dame de Paris fut reconstruit en bois en 1413. Le premier pieu en fut enfoncé par [[Charles VI le Bien-Aimé|Charles VI]]. Il était chargé de soixante-cinq mai­sons et avait 28 mètres de large. Il s’effondra en [[1499]], par suite, dit-on, du manque d’entretien et malgré les prévisions d’un charpentier qui dénonça son mauvais état et, non seulement ne fut pas écouté, mais encore mis en prison pour avoir donné cet avis en insistant, très probablement, sur l’incurie des gens de la municipalité<ref name=":1" />.
Et les charpentiers ne travaillaient pas qu'aux toits. Par exemple, le [[Pont Notre-Dame|pont Notre-Dame de Pari]]<nowiki/>s fut reconstruit en bois en 1413. Le premier pieu en fut enfoncé par [[Charles VI le Bien-Aimé|Charles VI]]. Il était chargé de soixante-cinq mai­sons et avait 28 mètres de large. Il s’effondra en [[1499]], par suite, dit-on, du manque d’entretien et malgré les prévisions d’un charpentier qui dénonça son mauvais état et, non seulement ne fut pas écouté, mais encore mis en prison pour avoir donné cet avis en insistant, très probablement, sur l’incurie des gens de la municipalité<ref name=":1" />.


On distingue jusqu'au {{XVIIe siècle}} :
On distingue jusqu'au {{XVIIe siècle}} :

Version du 16 février 2015 à 16:33

La tradition du tracé dans la charpente française *
Pays * Drapeau de la France France
Liste Liste représentative
Année d’inscription [[]]
* Descriptif officiel UNESCO

Le charpentier est l'ouvrier spécialiste de la charpente.

Sens contemporain

Actuellement, il réalise et pose des assemblages participant à la constitution de l'immeuble dont les composantes sont la charpente et l'ossature générale.

Jusqu'à la révolution industrielle son métier s'exerce exclusivement avec du bois. Avec le développement de la sidérurgie sur d'autres matériaux, comme les métaux, on parle alors de charpente métallique et de charpentier en fer. Son domaine professionnel est la charpente.

Il est chargé lors des constructions ou lors de rénovations, de la construction (taille) et mise en place (levage) ou de l'entretien des charpentes définitives. Il peut travailler sur les églises, les monuments historiques, les ponts, les bâtiments industriels ou le logement individuel. Il réalise également les plafonds à la française, les coffrages pour les maçons ou les maisons en bois.

Par analogie avec une charpente retournée, la construction navale emploie le charpentier de marine pour la construction des ossatures de navires.

Exemple de charpente traditionnelle avec arétiers et noue

A contrario le menuisier, lui, fabrique et pose des objets meubles (mobiles et de plus petite taille) comme les fenêtres, les portes.

Histoire

Préhistoire

Reconstruction habitation néolithique à Hauterive en Suisse

Le Charpentier est le plus ancien des ouvriers du bâtiment. Si l'on remonte aux premières cabanes, c’est avec une hache de pierre attachée avec des lanières de cuir à un manche de bois ou de corne que les artisans des temps préhistoriques coupaient et débitaient les bois, lorsque les habitants de la préhistoire eurent abandonné les grottes et les souterrains qui leur servaient d’asiles[1]. Les outils évoluèrent et le charpentier préhistorique a laissé de nombreuses traces de ses constructions, en particulier les habitations lacustres, les sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes par exemple.

Antiquité

La bible cite un charpentier mythique de l'antiquité dans la personne de Noé. Beaucoup plus tard, on lit, toujours selon la bible, que Joseph, père de Jésus de Nazareth, était charpentier.

Les Égyptiens, par manque de bois, ont peu développé le côté charpentier dans l'art de la construction, mais il n'était pas absent dans la construction de bateaux et la manipulation des blocs de pierre. Les Égyptiens possédaient un outillage assez complet, parmi lequel on remarque la scie à main, la scie montée dans un châssis de bois, le maillet, une coignée de forme bizarre, le ciseau emmanché. Ces outils sont reproduits sur des bas-reliefs qui ont six mille années d’existence sur lesquels on voit le charpentier égyptien tailler les bois, en fabriquer des navires, des meubles, des coffres[1]

Scène de construction d'un bateau égyptien (664-634) sur du calcaire peint (musée de Brooklyn)

Voici ce que dit Vitruve à propos des premières habitations en Europe :

L’ordre qu’ils suivirent au commencement fut de planter des fourches, y entrelaçant des branches d’arbres et les remplissant et enduisant de terre grasse desséchée, sur lesquels posant des pièces de bois en travers, ils couvrirent le tout de cannes et de feuilles pour se défendre du soleil et de la pluie. Mais parce que ces couvertures ne suffisaient pas contre le mauvais temps de l'hiver, ils élevèrent des combles en penchant, les enduisant de terre grasse pour faire écouler les eaux. (...) c’était ainsi que dans la Gaule, en Espagne, en Portugal et en Aquitaine, les maisons étaient construites et couvertes de chaume ou de bardeau fait de chêne fendu en manière de tuiles[2].

Les premières maisons grecques étaient, ainsi que leurs temples et les autres édifices, construits en bois. Les poteaux furent les précurseurs des colonnes et le comble fit imaginer le fronton. Les combles grecs étaient semblables à ceux que les charpentiers établissent dans les temps modernes, fermes composées d’arbalétriers avec poinçons et contrefiches, pannes, entraits, chevrons; toutes ces pièces étaient de même forme et placées comme on le fait traditionnellement au XXe siècle[1].

Les Romains qui, du reste, procédèrent des Grecs, suivirent leurs traditions. Mais ils inventèrent les voûtes d’arête, hémisphériques et en cul de four, construites en bois ou en mortier et débris de pierre sur des cintres fabriqués par leurs charpentiers. Les traces de ces cintrages sont encore visibles dans plusieurs ruines romaines[1].

Vitruve indique les différentes essences de bois dont les Romains se servaient pour bâtir : chêne, orme, frêne, hêtre, peuplier, cyprès et sapin. Détaillant leurs propriétés particulières, il fait l’éloge de celles du chêne et du sapin[2]. Les ouvriers grecs et romains perfectionnèrent les outils : ils inventèrent le compas. Leurs charpentiers se servaient du rabot, des vrilles et tarières, de la gouge, de l’herminette, du cordeau. La chèvre, les moufles et la grue étaient, chez eux, en usage[1].

Le rôle du charpentier romain était considérable. Pline l’ancien cite deux exemples de son habileté et de la hardiesse de ses constructions : Du temps de César, les charpentiers élevèrent deux immenses théâtres en bois. De jour, ces deux théâtres étaient adossés et l'on y jouait, en même temps, dans chacun d’eux. Le soir, ils tournaient sur un pivot et formaient alors un amphithéâtre où venaient combattre, des gladiateurs. Second exemple, un théâtre en charpente, construit aussi à Rome, qui pouvait recevoir quatre-vingt mille spectateurs. Dans les premiers temps, les constructions romaines furent couvertes en bardeaux, des planches d’environ 0,32 m de long, que l’on employait en guise de tuiles, qu'on appelait scandula ou scindula. L’usage de ces bardeaux fut général à Rome jusqu'au temps de la guerre de Pyrrhus (280 avant J.-C.). L’artisan qui couvrait les maisons par ce procédé était le scandularius, appartenant par son métier, à la corporation ou collège des ouvriers travaillant le bois (collegiati corporati).

Le charpentier romain était un auxiliaire précieux pour les armées. Il fabriquait des machines de guerre extrêmement puissantes, capables de grands efforts en balistique. Elles lançaient des flèches et des javelots, et des pierres de grosse dimension. D'autres engins étaient disposés pour enfoncer les retranchements et les portes des cités. Des tours mobiles à plusieurs étages déposaient les soldats sur les murailles des villes assiégées ; des grues tournantes (corvus) enlevaient leurs défenseurs à l’aide des pinces ou des grappins qui terminaient ces formidables machines. Des tortues (engins militaires) servaient à abriter les soldats qui comblaient les fossés. Enfin, les retranchements, les abris d’attaque ou de défense, les ponts volants et les travaux de fortification passagère en bois étaient aussi l’œuvre des charpentiers militaires romains[1] . Les assemblages de la charpente romaine étaient ceux utilisés par les charpentiers traditionnels : les tenons et mortaises sont cités par Vitruve ; il en est de même pour l’assemblage à queue d’aronde, tenon en forme de hache désigné sous le nom de cardo securiculatus.

La plupart des temples de l'antiquité avaient une toiture en bois qui avec le temps a été détruite.

En gaule, les villes gallo-romaines ressemblaient à celles de l’Italie ; elles avaient des édifices publics de même nature : arcs de triomphe, réserves alimentaires ou greniers, thermes, amphithéâtres. Les maisons étaient généralement séparées les unes des autres par des ruelles. Tous ces bâtiments avaient l’aspect romain, la maçonnerie, et la charpente ne s’éloignaient de la tradition romaine que par la différence des matériaux. En revanche, dans les campagnes, les demeures des paysans gaulois étaient bien humbles : des huttes rondes d’argile surmontées d’une charpente primitive, couverte de roseaux et de chaume, des cabanes de planches assujetties sans art[1].

Sous les Francs, il y avait des esclaves pratiquant les arts mécaniques, et qui ne pouvaient être vendus. Que l’on dérobe un esclave franc, qu’on le tue, qu’on le vende ou qu’on l'affranchisse, on payait également une indemnité de 1 400 deniers ou de trente-cinq sous[3]. Les dommages et intérêts s’élèvaient au double, lorsque l'esclave était forgeron, meunier, charpentier, etc. (ces sous sont des sous d'or).

Les forêts gauloises occupaient la plus grande partie du territoire; elles alimentèrent non seulement le pays, mais encore jusqu'à l’Italie. Elles permirent aux Romains d’exécuter rapidement leurs grands travaux où d’énormes quantités de bois étaient nécessaires. Paris, en ce temps-là était surtout la Cité : elle renfermait le Palais, ainsi que la Cathédrale, dénommée d’abord Saint-Étienne, et d'autres édifice. Entre ces monuments, qui étaient - sauf les principaux -, des bâtiments construits en charpente, se trouvaient des maisons et cases de bois, occupant les terrains coupés de rues et de ruelles, entourés de remparts dont les portes, tours ou citadelles, étaient autant d’ouvrages de charpenterie grossière. La charpente jouait un très grand rôle dans la construction de ces édifices, parfois détruits par des incendies. Depuis le temps où l’empereur Julien aimait à résider à Paris, la Cité était desservie par deux ponts de bois qui portèrent les noms de Petit et de Grand Pont. Les têtes de ponts qui défendaient ces ouvrages étaient encore des fortifications en charpentes reposant sur des massifs de maçonnerie[1].

Au Moyen Âge

Un niveau de charpentier, ou archipendule

Le métier de charpentier recouvre tous les métiers du bois de fuste (de construction, opposé au bois de chauffe) qui participent à la construction des cathédrales, des églises, des abbaye, des forteresses et des maisons à pans de bois en réalisant les charpentes, les moules de voûtes ainsi que les échafaudages et les appareils de levage : grues, roues à écureuil, etc.
Le maitre-charpentier est alors autant architecte qu'Œuvrier (mot qui se transformera en ouvrier) et travaille avec le maître-maçon et le tailleur de pierre. Il est accompagné des apprentis et des compagnons. Par exemple, au XIIIe siècle, les charpentiers Louis Cordon et Simon Taneau, élevèrent la flèche de 109 mètres de hauteur de la cathédrale d’Amiens[1].

L’art de la charpenterie était à son apogée au XVe siècle « L'esprit des constructeurs s’était particulièrement appliqué à le perfectionner et ils étaient arrivés à produire des œuvres remarquables » (Viollet-le-Duc)[1]. Comme l'écrivait Viollet-le-Duc : Les assemblages des charpentes du moyen-âge méritent d’être scrupuleusement étudiés; ils sont simples, bien proportionnés à la force des bois ou à l’objet particulier auquel ils doivent satisfaire. La prévision qui fait réserver, dans une longue pièce de bois, certains renforts, certains épaulements qui ajouteront à la force d’un assemblage, le choix des bois ou leur position suivant la place qu’ils doivent occuper, l’attention à ne pas les engager dans les maçonneries, mais à les laisser libres, aérés, indiquent de la part des maîtres la connaissance parfaite de leur art, des qualités des matériaux, l’étude et le soin; de même que la pureté et la juste proportion des assemblages indiquent chez les ouvriers une lon­gue habitude de bien faire. Le charpentier du moyen-âge n’appelle pas à son aide le serrurier, pour relier, brider ou serrer les pièces de bois qu’il met en œuvre, si ce n’est dans quelques cas particuliers et fort rares ; il se suffit à lui-même et le fer ne vient pas, comme dans les charpentes modernes, suppléer à l’insuffisance ou à la faiblesse des assemblages[4].

Et les charpentiers ne travaillaient pas qu'aux toits. Par exemple, le pont Notre-Dame de Paris fut reconstruit en bois en 1413. Le premier pieu en fut enfoncé par Charles VI. Il était chargé de soixante-cinq mai­sons et avait 28 mètres de large. Il s’effondra en 1499, par suite, dit-on, du manque d’entretien et malgré les prévisions d’un charpentier qui dénonça son mauvais état et, non seulement ne fut pas écouté, mais encore mis en prison pour avoir donné cet avis en insistant, très probablement, sur l’incurie des gens de la municipalité[1].

On distingue jusqu'au XVIIe siècle :

  • les charpentiers de la grande cognée pour les travaux de grande structure et les planchers,
  • les charpentiers de la petite cognée, pour ouvrages de moindres dimensions comme les coffres et les bancs (XIIIe siècle).

Ces derniers s'étant spécialisés dans la fabrication d'ouvrages plus petits, lorsqu'ils fabriquaient des portes plutôt que des portails ou portes monumentale (tout ce qui concerne les huisseries), on disait qu'il s'occupaient de la menu huisserie (qui deviendra menuiserie).

Le 26 juin 1918 près de Calais, un groupe de femmes employées comme charpentier assemblent une construction préfabriquée britannique, à usage militaire, produite par l'entreprise de Walter George Tarrant. (Durant le Premier conflit mondial, beaucoup de femmes participent à l'effort de guerre, en remplaçant les hommes partis combattre au front pour de multiples tâches jusqu'alors pourtant considérées comme masculines).
Le près de Calais, un groupe de femmes employées comme charpentier assemblent une construction préfabriquée britannique, à usage militaire, produite par l'entreprise de Walter George Tarrant (en). (Durant le Premier conflit mondial, beaucoup de femmes participent à l'effort de guerre, en remplaçant les hommes partis combattre au front pour de multiples tâches jusqu'alors pourtant considérées comme masculines).

Aujourd'hui

Que ce soit en atelier, par le tracé de l'épure, le choix des bois et leur façonnage ou sur le chantier, au montage des structures de chantier, le charpentier a des compétences précises et multiples.

En entreprise industrielle ou artisanale, il est ouvrier hautement qualifié ou cadre. Il peut aussi devenir formateur ou travailler en bureau d'études.

Les débouchés sont nombreux car le charpentier fabrique et monte des « structures bois » de toutes les constructions : du hangar industriel à la grange de ferme en passant par l'atelier de stockage d'un magasin. Il réalise les toits de pavillons, d'immeubles et d'églises, fabrique les chalets, les moulins, les ponts et les maisons préfabriquées à ossature bois (MOB)…

Il conçoit, façonne et pose les planchers, les revêtements de passage, les colombages de maisons anciennes. Le charpentier exécute également les coffrages pour béton apparent.

Les outils de l'artisan charpentier avant la mécanisation

Pour le travail du bois, ils sont communs à ceux de menuisier :

  • de traçage : règle graduée ou non, équerre, équerre alsacienne, équerre japonaise, fausse équerre, équerre à angle, trusquin, trusquin à mâturer (construction navale),
    Trusquin à mâturer (posé sur un rabot)
    traceur de courbe, compas d'épaisseur, compas de traçage et crayon ou pointe, fil à plomb, cordeau, cordex, niveau, grimachaille.
    Grimachaille
  • de sciage : scies diverses (à tenons, à chantourner, guichet, à cheville...)
  • de tranchage : rabots (plans et de différents profil), gouges, varlopes, râpes, ciseaux, planes, herminette, doloire, bisaiguë, 1/2 bisaiguë, ébauchoir
  • de serrage : étaux, valets, claveaux, boîtes à coupe ou à onglets, presses à plane, presses à placage, servantes
  • de perçage : chignoles, vilebrequins, mèches, amorçoirs, tarières, vrilles, drilles
  • de frappe : marteaux, maillets, massettes, masse
  • de finition : rabots, racloirs, rifloirs, tarabiscots
  • divers : tenailles, chauffe colle, avoyeur à scie, tournevis, pied de biche

Filières professionnelles

En France

Son métier obéit à des règles précises qui ont longtemps été transmises par le compagnonnage et maintenant aussi par des filières professionnelles contrôlées par les pouvoirs publics et les regroupements du métier Il existe six diplômes :

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j et k François Husson, Artisans français : étude historique - Les charpentiers, Paris, MARCHAL & BILLARD, , 269 p. (lire en ligne)
  2. a et b Vitruve, Les dix livres d'Architecture, Livre II, chapitre I
  3. La Bedollière, Histoire des Français, , Tome I, p. 175
  4. Viollet-Le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'Architecture française, tome III, Paris, Bance et Morel, 1854 à 1868

Annexes

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Articles connexes

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