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Louis Babel

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Louis Babel

Louis François Babel (Veyrier (Suisse), le - Pointe-Bleue (Québec), le ) est un prêtre, oblat de Marie-Immaculée, missionnaire, linguiste, géographe et explorateur.

Né d'un père postillon, il fréquente les collèges de Fribourg et de Mélan, en Suisse, puis entre au noviciat de Notre-Dame-de-l'Osier en 1847. Il fait sa profession perpétuelle l'année suivante puis entreprend des études théologiques en France et en Angleterre. Il arrive au Canada, à Bytown en 1851, où il est ordonné prêtre par Mgr Joseph-Bruno Guigues[1].

À sa demande, on l'affecte aux missions des Montagnais. Il est d'abord affecté à Grande-Baie, au Saguenay, puis il est transféré aux Escoumins, ou il fait la rencontre de Charles Arnaud, qui sera son compagnon de mission pendant presque 60 ans. Doué pour les langues et doté d'une santé robuste, le père Babel, souvent en compagnie du père Arnaud, parcourent 2 500 km par année pour rencontrer Blancs et Autochtones, de l'embouchure du Saguenay jusqu’à Tête-à-la-Baleine. Après un séjour de quatre ans à Maniwaki, au cours duquel il apprend l'algonquin, il revient à Betsiamites où il réside jusqu'en 1911[1].

L'évêque de Québec, Mgr Charles-François Baillargeon, lui confie la mission de rejoindre les Naskapis sur le plateau du Labrador. En 1866, il tente d'atteindre la baie des Esquimaux (Hamilton Inlet, au Labrador) par l'intérieur des terres, à partir de Mingan. Lui et deux hommes atteignent le poste de traite de la Compagnie de la Baie d'Hudson à Winokapau sur la rivière Hamilton, d'où ils rebroussent chemin, faute de trouver des vivres pour poursuivre le périple. Il aura plus de chance à son second voyage. Arrivé par bateau à vapeur à Rigolet, il rencontre des Inuits déjà convertis au protestantisme. Il décide alors d'aller à la rencontre des Naskapis à l'intérieur des terres.

Tout en accomplissant son travail d'évangélisation des Naskapis, le père Babel recueille de précieuses informations durant ses périples sur le plateau du Labrador qui permettront au département des Terres de la couronne de la province de Québec publier la première carte à décrire l’intérieur du Labrador, en 1873[1]. C'est d'ailleurs au cours de ces voyages qu'il découvrit les immenses gisements de fer dans le territoire qui allait devenir le Nouveau-Québec en 1912[2].

Il a rédigé un dictionnaire français-montagnais, resté à l’état de manuscrit ainsi que des notes devant servir à écrire une grammaire montagnaise. Il quitte Betsiamites et Côte-Nord pour la dernière fois en 1911. Il mourra dans le village montagnais d'Anse-Bleue au Lac-Saint-Jean, le 1er mars 1912 [1].

Un monument lui a été dédié en 1970 à Schefferville et l’on a donné son nom à un canton au Saguenay [1]. Le mont Babel[2] dans la réserve écologique Louis-Babel, sur l'île René-Levasseur, commémorent également sa mémoire[3].

Références

  1. a b c d et e Romuald Boucher, « Louis Babel », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, University of Toronto/Université Laval, vol. XIV 1911-1920,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Gouvernement du Québec, « Mont Babel », sur Commission de toponymie du Québec, (consulté le )
  3. Gouvernement du Québec, « Réserve écologique du Mont-Babel », sur Commission de toponymie du Québec, (consulté le )

Articles connexes