Aller au contenu

« Peinture chinoise » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 17 : Ligne 17 :


=== En fonction de la technique ===
=== En fonction de la technique ===
* [http://peinturechinoisexiaoqian.wifeo.com/technique-gong-bi.php (工笔画 gōng bǐ huà)]
* [http://www.chine-culture.com/peinture_chinoise/gongbi.php (工笔画 gōng bǐ huà)]
* [http://peinturechinoisexiaoqian.wifeo.com/la-technique-xie-yi.php (写意画 xiě yì huà)]
* [http://www.chine-culture.com/peinture_chinoise/xieyi.php (写意画 xiě yì huà)]
** (小写意画 xiǎo xiě yì huà)
** (小写意画 xiǎo xiě yì huà)
** (大写意画 dà xiě yì huà)
** (大写意画 dà xiě yì huà)
* (重彩画 chóng cǎi huà)
* (重彩画 chóng cǎi huà)
* lavis (水墨画 shuǐ mò huà)
* lavis (水墨画 shuǐ mò huà)
* [http://peinturechinoisexiaoqian.wifeo.com/technique-bai-miao.php dessin au trait (白描画 bái miáo huà)]
* [http://www.chine-culture.com/peinture_chinoise/baimiao.php dessin au trait (白描画 bái miáo huà)]
* (敦煌壁画 dūn huáng bì huà)
* (敦煌壁画 dūn huáng bì huà)
* [http://peinturechinoisexiaoqian.wifeo.com/technique-mo-gu.php La peinture sans ossature (没骨画 mògûhuà)]
* [http://www.chine-culture.com/peinture_chinoise/mogu.php La peinture sans ossature (没骨画 mògûhuà)]
{{clrleft}}
{{clrleft}}



Version du 9 février 2011 à 21:48

Modèle:UnicodeChinois La peinture chinoise, désigne toute forme de peinture originaire de Chine ou pratiquée en Chine ou par des artistes chinois hors de Chine. La peinture murale a été un genre de peinture réputé en Chine à côté de la peinture sur rouleaux, verticaux ou horizontaux. Actuellement l'art contemporain chinois se permet d'employer une multitude de supports et de l'intégrer dans des ensembles multimédia. Ses fonctions sont multiples : rituelle et religieuse ou ornementale dès l'origine, elle eu aussi des fonctions mémorielles, de divertissement, éducatives, poétiques ou philosophiques et leurs combinaisons, quel qu'en soit le genre (de paysage, "fleurs et oiseaux» ou "de gens"). Pour prendre un exemple, c'est sa dimension philosophique qui caractérise essentiellement la peinture classique chinoise de paysage, pratiquée par certains lettrés, en amateurs, à la différence des autres genres qui ont été pratiqués, de tous temps, par des artistes, voire des familles d'artistes professionnels. La complexité des questions esthétiques débattues et la sophistication de la littérature conservée caractérisent la peinture chinoise à travers les siècles depuis au moins la dynastie Han.

La peinture chinoise "classique"

La peinture chinoise classique est dénommée en chinois 中国画 zhōngguó huà, peinture chinoise, ou 国画 guó huà, peinture du pays, en opposition à la peinture chinoise d'inspiration occidentale apparue au XIXe siècle. On peut la considérer comme une branche autonome de la calligraphie chinoise, dont elle partage le medium, fondé sur les quatre trésors du lettré : pinceau chinois, bâton d'encre, pierre à encre (pour moudre le bâton d'encre et le diluer dans l'eau) et papier de riz. Mais avant le support papier, la soie a été le support "noble" par excellence

La peinture chinoise classique est constituée d'un ensemble de styles typiques de l'Extrême-Orient, et qui sont à l'origine des techniques de peintures que l'on trouve aussi en Corée et Japon.

Les genres en peinture chinoise

Hua Yen, 1729

En fonction du contenu

  • peintures de fleurs et oiseaux (花鸟画 huā niǎo huà)
  • peintures de paysages (山水画 shān shuǐ huà)
  • peintures de gens (人物画 rén wù huà) : portraits individuels ou groupes, et "peinture de genre".

Mais il existe aussi une importante peinture religieuse dévotionnelle ou rituelle dans les temples et autres lieux de culte, funéraire essentiellement.

En fonction de la technique

Modèle:Clrleft

Histoire de la peinture chinoise

"Pècheur en rivière de montagne", Xu Daoning, section d'un rouleau portatif, encre et couleur sur soie, dynastie Song, v. 1050, 48,9 x209,6 cm, Nelson-Atkins Museum of Art, (Acquisition : Nelson Trust)

La peinture chinoise classique n'a émergé qu'après l'essor de la calligraphie chinoise sur papier de riz, dont elle est pour ainsi dire intégralement issue.

La peinture de paysages constitue le genre le plus « noble » de la peinture chinoise classique, ou s'y trament les conceptions micro et macrocosmiques chinoises de l'univers. Ce n'est pas un art figuratif d'après modèle, mais plutôt le précipité de l'état d'esprit du peintre, qui se met au travail non sans avoir préalablement visité la montagne dépeinte.

Dans le cas de la peinture de paysages - "montagne et eau" (voir l'article shanshui) en chinois, l'harmonie des éléments yin et yang, le jeu des consistances atmosphériques, des strates géologiques, des textures rendues en noir et blanc, ont pour fondement une appropriation expressionniste de la nature très éloignée de la mimésis, ou imitation formelle, de l'esthétique occidentale[1] .

La conception confucéenne du monde transparaît également dans la peinture de paysages, ou les figures ou constructions humaines apparaissent en taille très réduite, située dans un cadre cosmologique complet.

Seules les peintures ayant pour sujet des végétaux, animaux ou humains introduisent ouvertement la couleur dans la peinture ; le thème des lettrés en méditation ou en réunion (par exemple, les "Sept sages de la forêt de bambou"), ou encore du saint, sont des thèmes particuliers de ces peintures. Certains peintres sont spécialisés dans un thème en particulier : la peinture de chevaux (Xu Beihong ou Jupeon en français), de bambous, voire de crevettes.

Ce furent les lettrés de la dynastie Song qui inaugurèrent la pratique de noter un poème sur leur oeuvre[2]. Des épitaphes aussi ont été rajoutés directement sur les peintures, en particulier les paysages. Les œuvres les plus célèbres se caractérisent également par le nombre de sceaux à l'encre rouge désignant la liste des empereurs les ayant possédés au sein de la collection impériale, dont le destin a conduit la plus grande partie au Musée National du Palais de Taipei (National Palace Museum)[1], Taïwan, suite à l'exil de l'armée du Kuomintang. Mais le Palais Impérial n'ayant pas été bombardé et au contraire ayant été préservé pendant les moments les plus agités de la République Populaire de Chine, la cité interdite contient toujours dans ses nombreux bâtiments le Musée du Palais (Palace Museum)[2](projet en rénovation, en 01 2011) dont les collections, riches mais aussi variées, permettent de se faire une bonne idée de la peinture des peintres professionnels, des peintres de la cour, à côté de celle des peintres lettrés.

La représentation de l'espace chinois, rejetant la perspective avec point de fuite, a toutefois adopté dans les derniers siècles des représentations de l'espace trigonométrique, notamment pour la représentation de villes.

Modernisation et occidentalisation de la peinture chinoise

Durant le premier quart du siècle, plus précisément depuis l'instauration de la république en Chine en 1911 certains jeunes peintres ont étudié l'art de la peinture occidentale à l'étranger, afin de revitaliser leur culture à la recherche de nouvelles idées. De retour en Chine, ils ont su combiner leur nouveau bagage de connaissances avec les matériaux et les techniques traditionnels chinois. De là commence la modernisation de la peinture chinoise.

Ce nouvel essor de la peinture chinoise est donc dû au contexte historique du pays. Durant la première moitié du siècle, la Chine a continué à être le théâtre de querelles politiques internes et la cible d'invasions étrangères. En 1949, la République populaire de Chine a été créée. Les artistes ont alors produit des œuvres glorifiant l'entrée dans une ère nouvelle, le renouveau du pays et l'avenir du peuple. Nombre d'artistes, formés à l'école de la tradition, ont entrepris de voyager pour enrichir leur art tout en peignant des scènes de la vie courante. Zao Wou-Ki, très jeune, vers l’âge de vingt ans, alors qu’il terminait ses études à l’École des Beaux-Arts d’Hangzou, fut attiré et influencé par la peinture occidentale moderne et rejoignit la France.

T’ang Haywen s’installe en France la même année ; il adopta une attitude plus fidèle à l’esprit de la tradition si ce n’est à sa forme puisqu’il devait, après une période d’assimilation des techniques occidentales, revenir à la pratique exclusive de l’encre pour lui insuffler une nouvelle forme, abstraite et radicalement moderne.

Découvert par les jeunes générations, via de grandes rétrospectives en Chine Populaire ces dernières années, Zao Wou-Ki est l’artiste qui introduit de l’extérieur la modernité abstraite occidentale dans l’art chinois de cette seconde moitié du XXe siècle. Mais si Zao Wou-Ki a toujours dénié à la tradition une quelconque influence formelle sur son art, il reconnaît volontiers, évoquant ses encres, qu’il ne saurait être fondamentalement en opposition avec celle-ci : « Il ne s’agit pas de renouer avec la tradition de la peinture chinoise actuelle ou même de celle d’après les Song. Mais je crois en elle. Elle m’a beaucoup aidé à retrouver un certain moi-même que j’avais oublié, qui était enfoui sous des choses. Je me suis dégagé d’elle. Il me semble qu’elle fait maintenant partie de mon univers (...). Le jet immédiat de l’encre sur le papier produit un vide construit chargé de poésie. L’encre et le papier me donnent beaucoup de lucidité pour atteindre le silence. Grâce à eux, il se forme un espace que l’on ne peut avoir en peinture ».

Matériaux et Techniques

Pinceaux semblables à ceux utilisés par les peintres et calligraphes chinois

Le pinceau

Le pinceau chinois est d'une importance capitale dans la peinture chinoise ; c'est un outil beaucoup plus raffiné que le pinceau occidental. Il y a toute une couronne de poils courts et plus doux qui agissent comme réservoir qui prolonge le noyau formé de poils longs, résistants et aux fines pointes. Avec un seul et même pinceau, on peut tracer aussi bien des lignes extrêmement fines que des lignes très épaisses. Il est utilisé autant pour la peinture que pour la calligraphie. Ces deux arts sont d'ailleurs étroitement liés. Non seulement de nombreuses peintures chinoises portent des inscriptions calligraphiques, mais les tracés dans la peinture, généralement les contours, ont une apparence nettement calligraphique.


Autres techniques et matériaux

Avant le XXe siècle, les peintres chinois n'avaient jamais utilisé la peinture à l'huile. Seules l'encre chinoise et les couleurs à l'eau étaient appliquées sur du papier ou de la soie. Le papier chinois est très absorbant. Une fois qu'un trait a été tiré, il est impossible de le corriger. Pour les peintures très élaborées, le papier est traité avec de l'alun, qui le rend moins absorbant. La soie fait généralement l'objet du même traitement. Sur la plupart des peintures chinoises, on peut voir une estampe à l'encre rouge ou un sceau indiquant le nom de l'artiste. La plupart des œuvres chinoises sont peintes sur rouleau. Elles sont composées de deux bâtons de bois, épais en bas et mince en haut. Quand on ne les expose pas, on les roule autour du plus gros bâton pour pouvoir les ranger.

Maîtres de la peinture chinoise (中国画家大师 zhōngguó huàjiā dashi)

Temps anciens (古代 gǔdài)

Contemporains (近代 jìndài)

Cote

  • Le Rouleau de la Falaise Rouge de Qiu Ying, vendu 71 millions de yuan (6,5 millions d'euros), le 6 novembre 2007 [16].
  • Un rouleau de l'empereur Huizong (Le croquis des oiseaux précieux), vendu à Beijing pour 25,3 millions de yuan (2,31 millions d'euros) en 2002 et revendu 55,1 millions de yuan le 20 février 2010 [17].


Références

Bibliographie

  • Histoire de l'art. Peinture chinoise.
  1. Yang Xin,Richard M. Barnhart,Nie Chonghzeng,James Cahill,Lang Shaojun,Wu Hung, Trois mille ans de peinture chinoise, Arles, Philippe Piquier, , 402 p. (ISBN 2877306674).
  2. Emmanuelle Lesbre,Liu Jianlong, La peinture chinoise., Paris, Hazan, , 480 p. (ISBN 2850259225).
  3. François Cheng, Chu Ta - Le génie du trait., Paris, Phébus (Editions), , 154 p. (ISBN 2859400702). Dernière édition 1999.
  4. François Cheng, D'où jaillit le chant. La voie des fleurs et des oiseaux dans la tradition des Song., Paris, Phébus (Editions), , 156 p. (ISBN 2859406832).
  5. François Cheng, Shitao 1642-1707. La saveur du monde., Paris, Phébus (Editions), , 156 p. (ISBN 285940547X). Dernière édition 2000.
  6. François Cheng, D'où jaillit le chant. La voie des fleurs et des oiseaux dans la tradition des Song., Paris, Phébus (Editions), , 156 p. (ISBN 2859406832).
  7. François Cheng, Toute beauté est singulière - Peintres chinois à la Voie excentrique., Paris, Phébus (Editions), , 234 p. (ISBN 2752900295).
  8. Danielle Elisseeff, Art et archéologie : la Chine du néolithique à la fin des Cinq Dynasties (960 de notre ère), Paris, École du Louvre, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux (Manuels de l'Ecole du Louvre), , 381 p. (ISBN 9782904187235 (Ecole du Louvre))[à vérifier : ISBN invalide]) Ouvrage de référence, bibliographie et Sites Internet.
  9. Danielle Elisseeff, Histoire de l'art : De la Chine des Song (960) à la fin de l'Empire (1912), Paris, Ecole du Louvre, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux (Manuels de l'Ecole du Louvre), , 381 p. (ISBN 9782711855209 (Éditions de la Réunion des Musées Nationaux )[à vérifier : ISBN invalide]) Ouvrage de référence, bibliographie et Sites Internet.
  10. Chang Lin-Sheng, Jean-Paul Desrosches, Hui Chung Tsao, Hélène Chollet, Pierre Baptiste, François Cheng, Simon Leys, Jacques Giès, Trésors du Musée national du Palais, Taipei. Mémoire d'Empire Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, 1998-1999 (ISBN 2711836517)
  11. Chen Kelun, Helen Loveday, Wang Fei, Marie Wyss, Ambroise Fontanet, Georges Goomaghtigh, A l'ombre des pins. Chefs d'oeuvre chinois du Musée national de Shanghaï. Galeries Nationales du Grand Palais, Paris/Genève, Somogy édition d'art, Musée d'Art et d'histoire, (ISBN 2830602226(Musée d'Art et d'histoire)[à vérifier : ISBN invalide])
  12. Jean François Jarrige, Jacques Giès, Pénélope Riboud, Yu Hui, Michael Loewe, Marie-Catherine Rey, Valérie Lavoix, Stéphane Feuillas, Jean-Pierre Diény, Montagnes célestes. Trésors des musées de Chine. Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, (ISBN 2711847705)
  • Histoire des idées. Peinture chinoise.
  1. François Cheng, Vide et plein. Le langage pictural chinois., Paris, Seuil, , 155 p. (ISBN 2020052725).
  2. François Cheng, Souffle-Esprit. Textes théoriques sur l'art pictural chinois., Paris, Seuil, Ponts, Essais, , 155 p. (ISBN 2020868644).
  3. Yolaine Escande, Montagnes et eaux. La culture du Shanshui, Paris, Hermann, , 293 p. (ISBN 2705665218).
  4. Yolaine Escande (traduit et commenté par), Traités chinois de peinture et de calligraphie. Tome 1 : les textes fondateurs (des Han aux Sui), Paris, Klincksieck. L'esprit des formes, , 436 p. (ISBN 2252034505).
  5. Yolaine Escande (traduit et commenté par), Traités chinois de peinture et de calligraphie. Tome 2 : les textes fondateurs (Les Tang et les Cinq Dynasties ), Paris, Klincksieck. L'esprit des formes, , 1240 p. (ISBN 9782252035740).
  6. Guo Ruoxu, trad. du chinois et présenté par Yolaine Escande; avant-propos de François Cheng, Notes sur ce que j'ai vu et entendu en peinture., Bruxelles, la Lettre volée, , 204 p. (ISBN 2873170182).
  7. Shitao(1630-1707),Ryckmans Pierre(1935-...),Editeur scientifique,Traducteur, Les propos sur la peinture du moine Citrouille-Amère., Paris, Plon, , 249 p. (ISBN 9782259205238).
  8. Chang-Ming Peng, En regard - Approche comparée de la peinture chinoise et occidentale., Paris, You-Feng (Librairie), , 280 p. (ISBN 2842792238).
  9. Chang-Ming Peng, Proche-Lointain - Approche comparée de l'art chinois et occidental., Paris, You-Feng (Librairie), , 284 p. (ISBN 9782842793685).

Voir aussi

Liens externes

wikilien alternatif2

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les peintres chinois.