Épéda

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Épéda
logo de Épéda

Création 09/10/2002
Forme juridique Société par actions simplifiée à associé unique
Siège social Boulogne-Billancourt
Drapeau de la France France
Actionnaires Cofel (100 %)
Activité Fabrication de matelas (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Produits Matelas et sommiers
Société mère Cofel
Effectif 748 en 2008
SIREN 443 681 903
Site web www.epeda.fr

Épéda est une marque de matelas, utilisant à l'origine une technique allemande de ressorts retenue par un équipementier pour fabriquer des sièges automobiles. L'activité d'équipementier automobile et celle de fabrication de matelas pour le grand public ont été ensuite scindées et l'activité de fabrication de matelas est devenue partie intégrante du groupe Cofel (Compagnie financière européenne de literie).

Historique en quelques dates[modifier | modifier le code]

Etiquette sous le siège d'une Peugeot 201

Début 1914, Bertrand Faure, jeune diplômé d'une école de commerce, achète à Levallois-Perret un petit atelier. Cet atelier se spécialise dans la fabrication « à façon » de sièges automobiles (Voisin, Panhard, De Dion-Bouton…)[2]. Il y a 4 ouvriers. Le , naissance de Gérard Faure qui deviendra après la Seconde Guerre mondiale le plus proche collaborateur de son père et président directeur général des établissements Bertrand Faure jusqu'à sa mort en .

En 1929, les établissements Bertrand Faure rachètent le brevet Épéda, technique de fabrication de carcasses à ressorts mise au point par trois inventeurs allemands (Ehdenbeck, Pattes et Daverpoister)[2], pour perfectionner celle de leurs sièges et développer un produit nouveau : le matelas à ressorts Épéda. Il est destiné, par sa robustesse, aux hôtels, pensions, sanatoriums et compagnies de navigation.

En 1954, la marque est lancée dans le grand public. L'agence de communication d'Épéda met au point dans les décennies qui suivent quelques slogans, pour des publicités à la télévision qui contribuent à développer la notoriété de cette marque, dont le fameux : « On peut vivre sa nuit sans réveiller l'autre »[2]. À partir de 1962, le groupe commence également, pour fabriquer ses matelas, à utiliser aussi des mousses de polyuréthane, technique qui se développe alors dans la literie, et concurrence de plus en plus l'utilisation de ressorts[3].

En 1978, après le décès de Gérard Faure, le groupe échappe à une tentative de prise de contrôle externe non souhaitée[3]. Pierre Richier prend la direction de ce groupe jusqu'en 1992[4], date de son départ à la retraite. Les établissements Epeda Bertrand Faure sont organisées en entités différentes, pour devenir Épéda et Faurecia.

En 1982, Epéda-Bertrand Faure entre en bourse[5], et acquiert la société Delsey, spécialiste des bagages rigides[3],[5]. Le groupe avait précédemment acquis, dans le domaine de la literie, le brevet " multispire " et la firme Mérinos[3]. Une nouvelle tentative de prise de contrôle se déroule en 1988, opérée par une offre publique d'échanges (OPE) lancée par Valeo mais échoue[6]. Noël Goutard, PDG de Valéo, estime toutefois que ce groupe Epéda-Bertrand Faure reste fragile car manquant de cohérence dans ses actionnaires et dans son offre[6].

En 1994, la société Merkur (Suisse/Café) reprend 60% des actions du pôle literie Epeda Merinos au groupe EBF (Epeda Bertrand Faure) qui veut réduire son endettement (l'activité Delsey a été également mise en vente). Merkur est une filiale du groupe suisse Valora Holding AG[7],[8] déjà propriétaire de la société de literie Wifor. Le groupe EBF se recentre sur son activité d'équipementier automobile.

En 1999, la Compagnie des Matelas Épéda et Mérinos est créée[9]. En 1999 toujours, des sites de production sont fermés, à Mer et à la Charité sur Loire[10]. Une partie du stock de l'usine de la Charité-sur-Loire est jetée en décharge[11].

En 2001, la marque et l'activité Épéda sont rachetées par Cofel (Pikolin), qui détient déjà en France la marque Bultex, au groupe Valora Slumberland[12].

En 2016, le groupe espagnol Pikolin cède la moitié de son capital de Cofel au groupe Steinhoff[13] actionnaire, notamment de Conforama France[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a b et c « Épéda », dans Jean Watin-Augouard, Petites histoires de marques, Editions d’Organisation, , p. 243
  3. a b c et d « Le groupe Epeda- Bertrand Faure rachète les valises Delsey », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. HL, « Pierre Richier va quitter la présidence d'Epéda-Bertrand Faure », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  5. a et b « Epéda : savoir utiliser la Bourse », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. a et b « Après une bataille perdue contre Epéda Valeo n'a pas dit son dernier mot », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. « merkur - Marque - Cours - Action - Bourse », sur Mes Marques En Bourse (consulté le )
  8. « Le groupe suisse Merkur prend 60 % d'Epéda-Mérinos », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  9. « Compagnie des matelas Épéda et Mérinos (Paris 15e) : Chiffre d'affaires, résultat, bilans », sur societe.com (consulté le )
  10. « La direction d'Épéda confirme la fermeture de deux sites », sur La Croix, (consulté le )
  11. « Épéda : Près de 1.500 sommiers, tout neufs, jetés à la décharge par la direction de l'usine de La Charité-sur-Loire. », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  12. « Epéda et Mérinos vont changer d'actionnaire », sur Les Echos, (consulté le )
  13. « France : Le fabricant de literie Cofel accueille un nouvel actionnaire », sur Le Journal des Entreprises (consulté le )
  14. « Steinhoff International prend 50 % de Cofel », sur Capital Finance, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]