Johan Gottschalk Wallerius

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Johan Gottschalk Wallerius
Johan Gottschalk Wallerius
Biographie
Naissance
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Stora Mellösa, Närke (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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UppsalaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Abréviation en botanique
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Johan Gottschalk Wallerius () est un chimiste et minéralogiste suédois. Il est parfois nommé Vallerien en français savant du XIXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Wallerius est né à Stora Mellösa, à Närke. Il est entré à l'Université d'Uppsala en 1725 et obtint son magistère en 1731 après des études de mathématiques, de physique et de médecine. Il continua ses études à l'université de Lund, où il reçut le bonnet de docteur en médecine en 1735. Il devint professeur adjoint de médecine à l'université d'Uppsala en 1741, puis il fut le premier titulaire de la nouvelle chaire de chimie, de médecine et de pharmacie en 1750. Il prit sa retraite en 1767. C'est l'un de ses étudiants, Torbern Olof Bergman qui lui succéda en 1766.

L'époque de Vallerien marque l'histoire de la chimie, comme celle de la minéralogie. Les procédés d'extraction commun aux milieux miniers et à l'ancienne chimie technique expliquaient un évident continuum de la science minière et chimique, des mines à la chimie marquée par les débuts de l'analyse par voie sèche en passant par la minéralogie balbutiante. Vallerien, titulaire de la chaire de Chimie d'Uppsala est un des premiers savants universitaires à distinguer la chimie pure, qu'il faut développer à l'université, et la chimie appliquée, nécessaire au technicien de l'art minier et qui demeure capitale en Suède. Une grande qualité de ce savant classificateur est toutefois de posséder une bonne vision des arts et techniques de son temps. Son successeur propulse sa réputation, évidemment associée intimement à la rigueur de l'université suédoise, à l'échelle de l'Europe entière[1].

Wallerius est aussi considéré comme le fondateur de la chimie agricole. Celle-ci se base principalement sur son ouvrage, très largement diffusé Agriculturae fundamenta chemica (1761, publié en suédois la même année sous le titre Åkerbrukets chemiska grunder et ensuite traduit dans de nombreuses autres langues). Il publia quelques autres études sur des questions chimiques, minérales et géologiques et il utilisa sa propre ferme de Hagelstena à Alsike (au sud d'Uppsala) comme terrain d'expérimentation.

Le premier laboratoire chimique opérationnel d'Uppsala, qui se trouve toujours 24 Västra Ågatan près du fleuve Fyris, fut construit pendant le professorat de Wallerius[2].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Agriculturae fundamenta chemica, Uppsala, Gustav Adolf Gyllenborg,

Espèces décrites en minéralogie[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Un parallèle instructif peut être fait avec Carl von Linné et sa classification botanique. Il fallait mettre de l'ordre dans la science et ses legs prolifiques des deux grandes mutations du XVIIe siècle, jugés trop profus ou incertains, attaqués ou critiqués par les religieux et les philosophes jaloux de leur supériorité, érodés, dégradés par l'ignorance véhiculée de toute part. Tant pis pour l'évacuation de quelques apports fondamentaux trop méconnus ou de positions marginales mais fécondes rejetés par convenance. Ainsi l'archaïque et chrétienne, pauvre et laborieuse Suède s'arrogeait un véritable statut d'éminence scientifique… après avoir longtemps collecté ou glané les acquis venus du Sud, non sans dogmatisme ou modestes hésitations.
  2. (sv) Nordisk familjebok, 2nd ed., vol. 31, col. 498f
  3. Mineralogie ou description générale des substances du regne mineral, Volume 1 Par Johann Gotschalk Wallerius 1753
  4. Alfred Des Cloizeaux, Nouvelles recherches sur les propriétés optiques des cristaux naturels, 1867, p. 168.

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