Vol Cougar Helicopters 91

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Vol Cougar Helicopters 91
Un Sikorsky S-92A de Cougar Helicopters, similaire à celui impliqué dans l'accident.
Un Sikorsky S-92A de Cougar Helicopters, similaire à celui impliqué dans l'accident.
Caractéristiques de l'accident
Date
CausesDysfonctionnement de la boîte de transmission principale, menant à une collision avec l'eau
SiteAu large de Terre-Neuve, Océan Atlantique
Coordonnées 47° 26′ 05″ nord, 51° 56′ 58″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilSikorsky S-92A
CompagnieCougar Helicopters (en)
No  d'identificationC-GZCH
Lieu d'origineAéroport international de Saint-Jean de Terre-Neuve
Lieu de destinationPlusieurs plateformes et navires dans le gisement pétrolier Hibernia
PhaseCroisière
Passagers16
Équipage2
Morts17
Blessés1
Survivants1

Géolocalisation sur la carte : Océan Atlantique
(Voir situation sur carte : Océan Atlantique)
Vol Cougar Helicopters 91

Le , le vol Cougar Helicopters 91, un vol de cabotage assuré par un Sikorsky S-92 de la compagnie canadienne Cougar Helicopters (en) vers des plateformes et navires pétroliers, s'écrase dans l'Atlantique Nord, à environ 55 kilomètres de la côte de l'île de Terre-Neuve, alors qu'il rentrait à sa base opérationnelle à la suite d'un problème de pression d'huile.

Sur les 18 personnes présentes à bord, 17 sont décédées à la suite de l'accident, dont les deux pilotes. Seul un des passagers a réussi à s'extraire de l'hélicoptère et remonter à la surface.

Appareil[modifier | modifier le code]

Le Sikorsky S-92A impliqué dans l'accident, construit en 2006 (numéro de série 920048), est un hélicoptère bimoteur d'une capacité de 19 passagers, propulsé par deux turbomoteurs de type General Electric CT7. Il est immatriculé C-GZCH et opère pour Cougar Helicopters (en) depuis le .

La boîte de transmission principale (BTP), qui est à l'origine du crash, relie les deux moteurs aux rotors principal et de queue, et entraîne également les pompes hydrauliques et deux générateurs électriques permettant de manœuvrer l'appareil et d'alimenter les instruments de bord.

Déroulement de l'accident[modifier | modifier le code]

Le vol 91 est un vol régulier d'une durée de 90 minutes et d'une distance de 315 km depuis l'aéroport international de Saint-Jean de Terre-Neuve, desservant généralement le SeaRose FPSO (en). L'appareil transportait des ouvriers vers le SeaRose FPSO et la plateforme Hibernia, située dans le gisement pétrolier Hibernia. Le vol est supervisé par le commandant de bord Matthew Davis (34 ans) et le copilote Tim Lanouette (47 ans).

Un appel de détresse a été émis après que l'équipage a signalé une perte de la pression d'huile dans la BTP à 9h40. Le vol 91 a tenté de retourner à l'aéroport, mais s'est écrasé en mer à 9h48. L'hélicoptère a été repéré, flottant partiellement à l'envers, par un avion de PAL Airlines 25 minutes plus tard. Il a ensuite coulé rapidement à une profondeur de 584 pieds (178 mètres). Seul une des dix-huit personnes à bord a survécu au crash, bien qu'une autre ait réussi à sortir de l'épave avant qu'elle ne coule.

Recherche et sauvetage[modifier | modifier le code]

Les conditions météorologiques au moment de l'accident ont été signalées comme « bonnes », avec l'eau à 0°C, des vagues de 2 à 3 mètres (7 à 10 pieds) et des vents à 37 km/h. La pratique normale sur ces vols consiste à porter des combinaisons de survie pour se protéger de l’hypothermie. Le temps de survie d'un homme adulte portant ce type de combinaison dans ces conditions est estimés à 24 heures, mais aucun signal n'a été reçu des balises GPS présentent dans les combinaisons.

Dix-huit personnes se trouvaient à bord de l'hélicoptère. Le seul survivant a été transporté par avion à l'hôpital de Saint-Jean de Terre-Neuve, dans un état critique mais stable, avec de multiples fractures et de l'eau salée dans les poumons. Une femme a été également retrouvée morte à la surface, ainsi que deux radeaux de sauvetage vides. Les avions et les navires de surface de la Garde côtière canadienne, les Forces armées canadiennes et de PAL Airlines ont continué à rechercher d'autres survivants dans la zone de l'accident.

Enquête[modifier | modifier le code]

L'enquête, menée par le Bureau de la sécurité des transports du Canada, avec la participation du NTSB, de la FAA et de Sikorsky Aircraft Corporation, conclut que la cause principale de l'accident est un grave dysfonctionnement de la BTP de l'hélicoptère, provoquant une perte rapide de la pression d'huile dans la BTP, entrainant par la suite sa perte d'altitude et son écrasement en pleine mer.

L'enquête conclut également que le drame aurait été évité si la compagnie avait remplacé à temps trois goujons en titane, faisant partie du filtre à huile de la BTP, par trois goujons en acier, mais la compagnie ne l'a pas jugée nécessaire car, selon le fabricant Sikorsky, la probabilité d'un tel dysfonctionnement était extrêmement faible.

Médias[modifier | modifier le code]

L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série télévisée Air Crash nommé « Amerrissage dans l'Atlantique » (saison 20 - épisode 7).

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]