Tāhir al-Jazā'irī
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Le cheikh Tāhir al-Jazā'irī (en arabe : طاهر الجزائري ; 1852-1920, né et mort à Damas) est un réformateur islamique et savant érudit des hadîths en Syrie. Il est surnommé « Mohamed Abduh de Syrie ».
Famille, enfance
[modifier | modifier le code]Il vient d'une famille algérienne qui a fui l'occupation française et a d'abord étudié avec son père Muhammad Salih (décédé en 1868), lequel sera à Damas un juriste malikite et un mufti de la voie madhhab, à tendance malikite[1].
Tahir est multilingue et parle l'arabe, le berbère, le turc et le persan[2], puis également le français, le syrien, l'hébreu et l'Amharique[3].
Le cercle de pensée du Cheikh al-Jazâ’irî
[modifier | modifier le code]Muhibb ad-Dīn al-Chatīb (1886–1969) le qualifie dans une revue publiée en 1926 de «fondateur du mouvement actuel syrien, père de ses combattants de la liberté et chef de ses érudits éclairés»[4].
Il est l'un des fondateurs de la «Société de protection sociale islamique» (Jamiya al-chairiya al-islamiya) à Damas et membre du «Grand cercle de Damas» (halqatu Dimaschq al-kabirah)[5].
Ce mouvement réformiste arabe se réunit autour du cheikh Tâhir al-Jazâ'irî, inspecteur de l'éducation à Damas entre 1880 et 1905. Connu sous le nom de Halaqat Dimashq al-Kubrâ (le Grand cercle de Damas), le cercle, fondé au début de ce siècle, réunit les cheikhs Jamâl al-Dîn al-Qâsimî, ‘Abd al-Razzâq al-Bîtâr et Salîm al-Bukhârî. Peu à peu, des jeunes rejoignent les disciples d'al-Jazâ’irî, parmi lesquels Muhammad Kurd ‘Ali ainsi que ‘Abd al-Rahmân Shahbandar, Muhibb al-Dîn al-Khatîb, Salâh al-Dîn al-Qâsimî, ‘Abd al-Hamîd al-Zahrâwî, Chukrî al-‘Asalî et Salîm al-Jazâ’irî. Au fur et à mesure de l'entrée des plus jeunes, le cercle élargit ses discussions de la littérature et de l’histoire aux questions politiques. Quelques membres parmi les plus jeunes ayant rejoint Istanbul, dont Muhibb al-Dîn al-Khatîb et ‘Arif al-Shihâbî, fondent en 1906 une société secrète. La Jam’iyyat al-Nahda (Association de la Renaissance) s'attache à développer l'intérêt pour l'histoire et la littérature arabes ainsi que pour la situation des provinces arabes. Salâh al-Dîn al-Qâsimî et Lutfî al-Haffâr animent la branche damascène[6].
Réformes menées
[modifier | modifier le code]Sa réforme du système éducatif rappelle celle de Muhammad Abduh (1849-1905). Une partie des futurs dirigeants nationalistes syriens lui donnèrent corps, notamment Muhammad Kurd Ali (1876-1953) et Jalal al-Din al-Qasimi (1866-1914)[2].
Son œuvre
[modifier | modifier le code]Il a écrit de nombreux livres sur divers sujets, y compris « Aqida, » Ulum al-Coran, Tajweed, Hadith, Sira, Usul, rhétorique arabe, la littérature arabe, la philosophie, l'histoire et l'introduction de nombreux manuscrits islamiques[7].
Il a également participé activement à la création de la bibliothèque Ẓāhirīyya à Damas et à la bibliothèque Chālidīyya à Jérusalem[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ilmgate.org: Shaykh Tahir al-Jaza’iri (Shoayb Ahmed): „He was the authorized muftī of the Māliki madhhab in Damaskus.“ – abgerufen am 1. Juli 2014
- sabyl.forumactif.com: Tahir al-Jazairi – abgerufen am 1. Juli 2014
- ilmgate.org: Shaykh Tahir al-Jaza’iri (Shoayb Ahmed)
- nach Rizvi, S. 18 ("the founder of Syria's present movement, father of its freedom fighters and leader of its enlightened scholars")
- vgl. Rizvi, S. 18 ff. (The Circle of Shaykh Tâhir al-Jazâ´iri). – Zum kleineren Kreis, siehe Muhibb ad-Dīn al-Chatīb (Als politischer Aktivist im Osmanischen Reich)
- Jean-François Legrain, Transformations sociales et revendications nationales au proche_orient_1876_1945, (lire en ligne), p.32
- ilmgate.org: Shaykh Tahir al-Jaza’iri (Shoayb Ahmed) – mit einer kurzen Werkübersicht. – abgerufen am 1. Juli 2014
- ilmgate.org: Shaykh Tahir al-Jaza’iri (Shoayb Ahmed) – abgerufen am 1. Juli 2014