Trois Places pour le 26

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 août 2014 à 11:04 et modifiée en dernier par Octave.H (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Trois places pour le 26 est un film français réalisé par Jacques Demy, sorti en 1988.

Synopsis

Un comédien de music-hall, Yves Montand, revient dans la ville de son adolescence, Marseille, pour préparer le spectacle de sa prochaine tournée internationale. Toutes ses groupies sont en émoi, en particulier Marion, qui ne rêve que de monter sur scène. Lui songe souvent à Mylène, son amour de jeunesse, qu'il a laissé à Marseille pour faire carrière à Paris.

Fiche technique

Distribution

Appréciation critique

« Demy a retrouvé la sérénité perdue dans la tragédie d'Une chambre en ville. De nouveau, il croit à l'amour heureux, à l'amour toujours. Et l'amour, dans Trois places pour le 26, est l'affaire de l'âge mûr. Mathilda May, fille étrangement fascinante et fascinée, repousse gentiment les jeunes gens (son amoureux transi fait pâle figure) pour Montand. Elle n'a rien d'une ingénue romantique ou délurée. Elle a conscience de son pouvoir sexuel. Demy n'idéalise plus la sexualité, ce qui était, autrefois, chez lui, une façon d'en camoufler les ambiguïtés. Il dit, il montre, à l'exemple de Montand, qu'elle va de pair avec les sentiments.

L'audace n'est pas esthétique, mais, si l'on veut, morale, chez Montand comme chez Demy, ce qui ne va pas manquer de surprendre. Car enfin, réussir à évoquer Édith Piaf, Marilyn Monroe, Simone Signoret et... le présent sans tomber dans l'exhibitionnisme, c'est tout de même assez culotté. Montand est formidable, sincère en jouant ses souvenirs « vrais », assez faux pour maintenir l'ambiguïté entre le faux et le vrai.

Mais la femme-clé du film, femme selon Jacques Demy et vérité du mythe incarné par Mathilda May, c'est Françoise Fabian, actrice accomplie, séduisante, surprenante, que Montand, ému, médusé, regarde entrer en manteau de vison avec des allures d'impératrice dans un bar de la rue Paradis[1]. »

— Le Monde, 24 novembre 1988

Autour du film

  • Le film est, au générique, « Dédié à Agnès V. » (Agnès Varda).

Notes et références

  1. Trois places pour le 26 sur Le Monde.fr

Liens externes