Tour Tanguy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 juillet 2014 à 00:34 et modifiée en dernier par Zarakaillou (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Tour Tanguy
La tour Tanguy
Présentation
Type
Partie de
Square Pierre-Péron (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Destination actuelle
Musée du vieux Brest
Construction
XIVe siècle
Gestionnaire
Ville de Brest (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte du Finistère
voir sur la carte du Finistère
Localisation sur la carte de Brest
voir sur la carte de Brest

La bastille de Quilbignon ou tour de la Motte-Tanguy est bâtie sur un tertre rocheux en bordure de la Penfeld, face au château de Brest, à Recouvrance. On y accède depuis la rue de la Porte par le square Pierre-Péron, au pied du pont de Recouvrance. Cette tour du XIVe siècle, abrite le musée du vieux Brest.

Histoire

Le kiosque au sommet de la tour vers 1910

La tour médiévale a vraisemblablement été construite lors de la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364) pour protéger ou empêcher, les communications entre les deux rives. L'origine de cette tour médiévale n'a pu être déterminée de façon très précise. Elle fut peut-être édifiée par les Anglais pendant leur occupation de la cité au XIVe siècle ou plus anciennement par le seigneur Tanguy Ier du Chastel, de la lignée des seigneurs de Quilbignon, qui s'illustra dans la lutte de la Bretagne contre l'Angleterre et contribua au développement de la rive droite. Le nom de bastille de Quilbignon fit place à celui de tour Tanguy, prénom porté par plusieurs membres de cette lignée. Leurs armes sont gravées au-dessus de la porte. Le berceau de cette famille se trouve au château de Trémazan, à Landunvez.

Jean de Montfort remit la tour aux Anglais en 1341. Elle fut restituée à son fils Jean IV en 1397. Jusque vers 1580, la tour servit de siège à la justice des seigneurs du Châtel, avant qu'ils ne transfèrent celui-ci dans une maison voisine.

Ensuite négligée, la tour devint la propriété de la famille de Rohan-Guéméné en 1786 puis passa dans le domaine royal avant d'être vendue comme bien national pendant la Révolution au sieur Gabon. Elle devient à cette époque la tour Cabon. En 1862, elle est acquise par l'architecte Barillé qui la transforme en maison d'habitation. Il fait percer des baies et construit à son sommet une sorte de kiosque coiffé d'un chapeau chinois.

Son dernier habitant et propriétaire privé, le docteur Joseph Thielmans, médecin généraliste, la quitte après son incendie pendant les combats de 1944. Le pavillon chinois qui la recouvrait fut détruit lors des bombardements.

La ville de Brest en devient propriétaire le 15 juillet 1954. Elle est sommairement réparée et son état se dégrade de nouveau. Son avenir est alors compromis par la reconstruction du quartier de Recouvrance. Finalement, en 1959, la ville charge le peintre Jim E. Sévellec d'évoquer au sein de la tour le passé de la ville dont il ne reste que peu de vestiges. La tour est restaurée et on inaugure le musée du vieux Brest le 25 juillet 1962 qui ne comporte alors que deux salles. Une troisième salle est ouverte au public en juillet 1964. En 1971, on lui ajoute une poivrière et on[Qui ?] remplace sa corniche néo-gothique par des créneaux pour lui donner une silhouette médiévale.

Le musée

Le musée abrite un ensemble de maquettes et reconstitutions historiques qui constituent une promenade à travers les rues pittoresques du Brest d'avant 1939, c'est-à-dire dans la ville telle qu'elle se présentait avant les bombardements alliés durant la Seconde Guerre mondiale et sa reconstruction.

Des dioramas réalisés par le peintre brestois Jim Sévellec représentent les grands épisodes de l'histoire de Brest.

Rez-de-chaussée

  • Collection d'armoiries de diverses corporations brestoises (34 répertoriées)
  • Plans anciens de Brest, du bagne, de l'église Saint-Louis et des fortifications
  • Cartes postales et photographies anciennes

1er étage

  • « La tour de la Motte-Tanguy »
  • « Le dernier combat de Marie de la Cordelière », scène montrant la bataille de La Cordelière
  • « Le château de Brest » : la reconstitution du château au début du XXe siècle.
  • « La ville au début du XVIIe siècle »
  • « L'ambassade de Siam », reconstitution de la venue à Brest de trois ambassadeurs du roi de Siam, accompagnés de six mandarins et d'une nombreuse suite, en 1686
  • « La ville à la veille de la Révolution »

2e étage

  • « Marché de la tour », scène du marché qui se tenait au pied de la tour deux fois par semaine.
  • « Visite de leurs majestés impériales Napoléon III et l'impératrice Eugénie au port de Brest »
  • « Le pont Impérial », représentation du Grand Pont tournant inauguré le 23 juin 1861, prédécesseur du pont de Recouvrance, qui reliait rive gauche et rive droite.
  • « Vue générale de Brest en 1961 – la rue de Siam »
  • « Le marché du Pouliquen », la place où se tenait ce marché représenté en 1910
  • « Bar de l'aviation », situé au bas de la rue Kléber et de la rue Monge, 1934
  • « Les escaliers de la fontaine », endroit pittoresque, vu en 1930
  • « La rue Borda », qui descendait lentement vers la rue de la Porte, 1925

Notes et références


Liens externes


Sur les autres projets Wikimedia :