Torpilles sous l'Atlantique

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Torpilles sous l'Atlantique

Titre original The Enemy Below
Réalisation Dick Powell
Scénario Wendell Mayes
Musique Leigh Harline
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film dramatique
Film d'aventure
Film de guerre
Film d'action
Thriller
Durée 98 minutes
Sortie 1957

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Torpilles sous l'Atlantique (titre original : The Enemy Below) est un film américain réalisé par Dick Powell, sorti en 1957.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Durant l'été 1943, Murrell, capitaine d'un navire de transport civil, est torpillé par un sous-marin allemand et perd son épouse dans le naufrage. Recueilli après avoir passé vingt-cinq jours sur un radeau, il accepte le commandement d'un destroyer d'escorte de classe Buckley, car, dit-il, il préfère « être du bon côté du canon. » Son passé de « civil » inspire d'abord de la méfiance à ses hommes, dont beaucoup sont inexpérimentés ; l’occasion se présente bientôt de prouver ses capacités.

Patrouillant dans l'Atlantique sud après être parti du port de Trinidad dans les Caraïbes, il détecte la présence d’un sous-marin allemand. Celui-ci, commandé par Von Stolberg, lequel a perdu ses deux fils dans la guerre, repère également son ennemi grâce à son oscillateur SSB. Il louvoie ; Murrell se maintient à la même distance et au même cap afin que le signal émis par son navire passe pour un faux écho.

Les renseignements de l'US Navy indiquent à Murrell que le submersible allemand rejoint un puissant navire et doit être intercepté.

Un duel s'engage alors, le destroyer traquant le submersible au sonar, lui lançant des grenades ; le sous-marin riposte en tirant ses torpilles. Chacun des deux Commandants ennemis rivalise d'audace pour déjouer les actions de l'autre. Derrière leurs fortes expériences respectives, leurs conversations avec leurs proches les révèlent lassés de la guerre et de ses drames. Les deux navires se détruisent mutuellement, les équipages échappant en quasi-totalité à la mort. Le Commandant Murrell sauve personnellement son homologue allemand, en lui jettant un filin avec une corde. Les marins des deux bateaux sont recueillis par un autre navire américain.

Le film se termine par les funérailles du second du sous-marin allemand, suivies du regret de Von Stolberg de ne pas être également mort, dans lequel pointe sa reconnaissance envers Murrell, qui lui offre une cigarette.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

À noter[modifier | modifier le code]

  • Le film a obtenu un Oscar des meilleurs effets spéciaux en 1958.
  • Dans le film, le véritable commandant du destroyer Whitehurst joue le rôle du chef mécanicien. Il lit la bande dessinée Little Orphan Annie. Plusieurs marins du Whitehurst se portent volontaires pour figurer dans le film, surtout durant la scène d'évacuation du navire.
  • Le destroyer commandé par le Capitaine Murrell, le USS Haynes dont on aperçoit l'identification (n°181), est en réalité un destroyer d'escorte de la classe Buckley : le DE 634, USS Whitehurst. Il est l'un des 65 exemplaires de sa classe, dont la mise en service débute en 1943. En activité de cette date à 1969, les gros plans dont il fait l'objet dans les scènes dépourvues d'effets spéciaux apportent la véracité nécessaire à ce film d'action comportant une dimension psychologique. Ce navire a connu une fin des plus classiques : coulé comme cible en 1971. L'intérieur du sous-marin de Type VII, dont le numéro n'est jamais évoqué, ne reflète pas la réalité : table d'attaque aux voyants lumineux, téléphones et phonographes d'après-guerre. La salle des machines et le compartiment des torpilles avant sont mal reconstitués. Le film montre la présence de cabines ; aucun submersible allemand de cette période n'en possédait, pas même le Type XXI dit « Elektroboot. » Le capitaine couchait sur son casier situé juste à côté de l'opérateur radio[réf. nécessaire],[1]. Les marins allemands sont trop propres pour des sous-mariniers : rasés de près, ils se lavent. Le film Das Boot offre un aperçu plus réaliste de la vie à bord d'un U-Boot, en reprenant des thèmes de Enemy Below : lassitude de la guerre, esprit anti-parti des sous-mariniers, chant sous l'eau. La chanson So leben wir (c'est comme ça que nous vivons) reprend l'air d'un chant militaire prussien du début du XIXe siècle : La marche de Dessau : Dessauer Marsch (de).
  • Le script du film a inspiré celui d'un épisode de la série Star Trek appelé Balance of terror, tourné en 1966, où le vaisseau spatial Enterprise incarnait le destroyer tandis que le vaisseau romulien, muni d'un système de camouflage, incarnait le submersible.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Type VII-C », sur u-boote.fr (consulté le ).