Terminalia aubletii

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Terminalia aubletii
Description de cette image, également commentée ci-après
échantillon type de Terminalia aubletii collecté par Aublet en Guyane
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Myrtales
Famille Combretaceae
Genre Terminalia

Espèce

Terminalia aubletii
Gere & Boatwr., 2017[1]

Classification phylogénétique

Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Ordre Myrtales
Famille Combretaceae

Synonymes

Selon GBIF (09/02/2022)[2] :

  • Buchenavia guianensis (Aubl.) Alwan & Stace[3]
  • Myrobalanus pamaea (DC.) Kuntze
  • Myrobalanus pamea Kuntze, 1891
  • Pamea guianensis Aubl. - Basionyme
  • Terminalia pamaea DC.
  • Terminalia pamaea DC. ex Steud.
  • Terminalia pamea DC.

Selon Tropicos (09/02/2022)[4] :

  • Buchenavia guianensis (Aubl.) Alwan & Stace[3]
  • Pamea guianensis Aubl.
- Basionyme

Terminalia aubletii est une espèce d'arbre néotropical appartenant à la famille des Combretaceae.

Description[modifier | modifier le code]

Terminalia aubletii est un arbre haut de 6-35(-?45) m, avec ou sans contreforts courts

Les grandes feuilles mesurent jusqu'à (6-)13-47(-?50) x (2-)4-9,5 cm, et sont densément regroupées à l'extrémité de courts rameaux renflés, et de couleur vert olive au séchage. Elles sont coriaces, de forme oblancéolées à étroitement obovales-oblongues, à apex acuminé (long ou court) ou cuspidé à apiculé, et à base étroitement cunéiforme et souvent décurrente, glabres à très peu pubescentes à maturité ou parfois plus pubescentes sur les nervures principales, en particulier en dessous et sur les marges. La nervation est eucamptodrome, avec la nervure médiane robuste, très saillante. Les 8-20 paires de nervures secondaires sont modérément espacées à éloignées, naissant à des angles modérément à largement aigus, recourbées un peu ou seulement près de la base, saillantes. On note parfois la présence de nervures inter-secondaires. Les nervures tertiaires sont assez peu percurulentes. La nervation d'ordre supérieur est distincte, avec des aréoles imparfaites à bien développées, et généralement proéminentes. Le pétiole est long de (0,5-) de 2-7 cm, glabre, et généralement non glanduleux.

L'inflorescence est un épi long de 7-16, cm, avec un rachis pubescent long de 5-13 cm, et un pédoncule pubescent, devenant glabre à la fructification, long de 2-3 cm.

La fleur est longue de 3 à 5 mm. L'hypanthe inférieur est subglabre à densément pubescent, long de de 2 à 3,5 mm, se rétrécissant plutôt progressivement plus vers le col que sur sa longueur totale. L(hypanthe supérieur glabre, mesure 1-1,5 x 2,5-3,3 mm.

Les fruits sont étonnamment trigones, à surface rousse tachetée, glabre mais très rugueuse, striés, et pas ou à peine succulents, et mesurent jusqu'à 3-6,5 x 1,3-4 cm. Ils sont de forme oblongue à oblongue-elliptique (vue de profil), subcylindrique ou à 6 angles (3 angles plus marqués alternant avec 3 autres), à apex arrondi, subaigu ou courtement apiculé, et à base arrondie à obtuse et sans pseudo-stipe[5].


Du fait de la ressemblance des feuilles, Terminalia aubletii a souvent été confondu avec d'autres espèces comme :

Répartition[modifier | modifier le code]

Terminalia aubletii est présent en Guyane et au Brésil dans les parties inférieures du bassin amazonien (Amapá, Pará, Amazonas)[6],[5].

Écologie[modifier | modifier le code]

Terminalia aubletii est un arbre poussant dans les forêts de terre ferme (non inondées)[6]. Il fleurit en septembre et fructifie de septembre à juillet[5].

Protologue[modifier | modifier le code]

Terminalia aubletii par Aublet (1775)
Planche 359. - 1. Baie. - 2. Noyau. - 3. Noyau coupé. Amande[7].

En 1775, le botaniste Aublet propose le protologue suivant[7] :

« PAMEA Guianenſis. (Tabula 360.)
Arbor triginta-pedalis & ampliùs, ramos plures verticillatim diſpoſitos emittens. Folia numeroſa, longa, anguſta, acuminata, glabra, integerrima, ſeſſilia, verticillata ad nodos ramorum, plurimis ordinibus. Fructus racemoſi, ex axillis foliorum. Drupa rufeſcens, ſubtrigona, ovato-oblonga; carne ſucculentâ acidâ. Nux teſtâ fragili, coſtis roliatis, longitudinalibus aſperata, unilocularis. Semen amygdalinum dulce & edule.

Fructum ferebat Septembri.

Habitat in territorio propè rivulum Gallion dictum.


LE PAMIER de la Guiane. (Plance 359.)

Le tronc de cet arbre s'élève a trente pieds & plus, ſur deux pieds & plus de diamètre. Son écorce eſt griſâtre, liſſe & gerſée. Son bois eſt blanc & caſſant. Il pouſſe à ſon ſommet pluſieurs branches, les unes droites & les autres inclinées & preſque horiſontales, qui s'étendent au loin, & ſe répandent en tous ſens. Ces branches ſont noueuſes & rameuſes ; leurs nœuds ſont fort écartés, garnis & entoures de pluſieurs rangs de feuilles placées près à près.

Les feuilles ſont entières ; oblongues, ovales, liſſes, vertes, ovoïdes, ondées a leurs bords, terminées en pointe. Leur pédicule eſt plus ou moins long, & de trois pouces a quelques-unes. Il eſt convexe en deſſous, applati en deſſus, & comme bordé d'un petit feuillet qui eſt la continuation de la feuille. Les plus grandes feuilles ont ſeize pouces de longueur, ſur quatre de largeur. elles ſont partagées dans toute leur longueur par une nervure ſaillante en deſſous.

Je n'ai pas pu obſerver les fleurs de cet arbre. Ses fruits étoient ramaſſés en grappes portées ſur un long pédoncule qui ſortoit d'entre les feuilles.

Le fruit eſt repréſenté de grandeur naturelle. Il étoit attaché au calice, lequel étoit diviſé en trois parties larges & obtuses.

C'eſt une baie oblongue & triangulaire, épaiſſe, feuilletée & caſſante. Elle contient une amande oblongue, à deux cotylédons. Cette amande eſt bonne à manger.

Cet arbre croît dans les forêts, & près de la ſource de la crique du Gallion, qui coule au bas de la montagne Serpent.

II étoit en fruit dans le mois de Septembre.

Cet arbre a beaucoup de rapport, par l'arrangement de ſes feuilles & de ſon fruit, avec un arbre figuré dans l’Hortus Malabaricus nommé ADAMARAM, t.4 .tab.5. & CATAPPU par RUMPH. Herb. Amb. t. 1.

M. Linnaeus en a fait un genre particulier ſous le nom de TERMINALIA, Syft. Nat. Mam. pdg. 21 & pag. 128.

Ce même arbre eſt cultivé à l’lſle de France, au jardin du Réduit, & il eſt appellé BADAMIER. Il eſt auſſi cultivé à l'Iſle de Bourbon, ou il eſt connu ſous le même nom. Ces amandes ſont bonnes à manger, & ſe fervent ſur les meilleures tables du pays. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Olivier Maurin, Jephris Gere, Michelle van Der Bank et James Stephen Boatwright, « The inclusion of Anogeissus, Buchenavia and Pteleopsis in Terminalia (Combretaceae: Terminaliinae) », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 184, no 3,‎ , p. 312–325 (DOI 10.1093/botlinnean/box029, lire en ligne)
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 09/02/2022
  3. a et b (en) A.-R. A. Alwan Al-Mayah et C. A. Stace, « Proposal to conserve the generic name 5545 Buchenavia against Pamea (Combretaceae) », Taxon, vol. 33,‎ , p. 120
  4. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 09/02/2022
  5. a b et c (en) M.J. JANSEN-JACOBS (Eds), Flora of the Guianas : Series A: Phanerogams - Fascicle 27 - 71. CYRILLACEAE - 79. THEOPHRASTACEAE - 86. RHABDODENDRACEAE - 90. PROTEACEAE - 100. COMBRETACEAE - 113. DICHAPETALACEAE - 167. LIMNOCHARITACEAE - 168. ALISMATACEAE including Wood and Timber, Kew, Royal Botanic Gardens, , 214 p. (ISBN 978 1 84246 418 2)
  6. a b et c (en) A.-R. A. Alwan Al-Mayah et C. A. Stace, « Resurrection of two Eighteenth Century names in American Combretaceae - Studies on the flora of the Guianas », Nordic Journal of Botany, vol. 5,‎ , p. 447-449 (DOI 10.1111/j.1756-1051.1985.tb01674.x, lire en ligne)
  7. a et b Jean Baptiste Christophe Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 946-948

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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