Tableau noir

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Ardoise sur la table de frère Luca Pacioli, peinture du XVe siècle
Leçon de lecture à Chelsea (Londres) en 1912.
Tableau noir à l'université d'Helsinki
Cours dans une école togolaise

Un tableau noir est un panneau sur lequel on écrit des informations de caractère temporaire.

Origine de l'expression

Si les tables ont été utilisées dès l'Antiquité pour diffuser ou conserver de l'information, le matériau utilisé a varié selon les époques et les cultures (tablettes d'argile, de cire ou ardoise). Dans l'enseignement, le recours au tableau noir et à la craie (de diverses couleurs) est attribué à un professeur du High School (équivalent du lycée en France) d’Édimbourg, l’Écossais James Pillans (1778–1864)[1]. George Baron, qui enseignait les mathématiques à l'Académie militaire de West Point en introduisit l'usage aux États-Unis dès 1801[2].

La plaque d'ardoise naturelle, d'un gris presque noir, dont était fait le tableau, aux siècles passés, a donné l'expression « tableau noir ». Cette appellation est restée, même lorsqu'au XXe siècle on a remplacé l'ardoise par un panneau de bois peint en noir, puis en vert foncé, sur lequel on pouvait également écrire à la craie.

Fabricant Français légendaire

En 1873 Emile Ulmann créé sa société, portant son nom qui est basée sur le commerce en gros d’articles scolaires dans le but de les revendre au détail dans les écoles parisiennes. Ulmann commercialise les premières ardoises. En 1930 face aux inconvénients liés aux ardoises naturelles ; bruyantes et fragiles ; Emile Ulmann, assisté par sa fille Renée Ulmann, eut l’idée de fabriquer des ardoises sur support en carton : L’ardoise factice.

En 1945 Favorisé par les bourses et crédits accordés par le gouvernement d’après guerre pour équiper les écoles de France ; l’entreprise Ulmann étant sa fabrication aux tableaux scolaires.

Forts de leur développement, Renée et Emile Ulmann créent une usine de fabrication où sont fabriqués ardoises et tableaux.

A ce jour, l'usine est toujours basée en France et fabrique des tableaux à surface émaillée, noire, verte, ou blanche.

Utilisation

L'ardoise fut utilisée sous deux formats pour la prise de notes ou le dessin depuis des siècles.

L'utilisation de cette ardoise pour établir les additions dans les cafés et les boutiques a donné le nom « ardoise » au compte ouvert au client par le cafetier ou le marchand, permettant de consommer ou d'acheter temporairement à crédit.
  • Le grand format a donné le tableau noir, monté sur un pied de métal ou de bois, ou accroché au mur du local, couramment utilisé dans les salles de classe pour écrire les explications et démonstrations destinées aux élèves. Il est de nos jours souvent remplacé, dans les pays industrialisés, par un tableau blanc sur lequel on écrit avec des feutres effaçables, d'usage plus souple.

Dans les bars, brasseries, restaurants et sur les marchés, le tableau noir est utilisé pour afficher le menu du jour et le prix des consommations, ceux-ci pouvant varier plusieurs fois par jour (dans les restaurants, les plats du jour changent et le prix du repas est souvent différent à midi et le soir ; dans les bars, on peut s'en servir pour indiquer le vin du moment ; sur les marchés, on y indique les prix qui varient en fonction du jour et baissent généralement avant la fermeture.)

Le tableau noir est également utilisé dans de nombreux jeux ou sports pour marquer les points des différents joueurs ou camps.

Notes et références

  1. Pillans expose les principes de cette invention dans son traité de pédagogie intitulé The Rationale of Discipline, en ces termes : « ... I placed before my pupils, instead of a crowded and perplexing map, a large black board, having an unpolished non-reflecting surface, on which was inscribed in bold relief a delineation of the country (...) The delineation was executed with chalks of different colours. The outline of coast was drawn with white chalk, faintly shaded on the outside with blue; light green was employed for the mountains, light blue for the rivers and lakes, and pink for the towns. There was no marking on the board which did not indicate some existing reality, something that had visible and tangible properties (...) There was thus exhibited on the easel a sort of fac-simile of the country, so limited however in the number of details, as neither to distract the eye, nor confound the understanding, nor overload the memory. » (James Pillans, The Rationale of Discipline as Exemplified in the High School of Edinburgh, , p. 114).
  2. D'après David E. Zitarelli, « The Bicentennial of American Mathematics Journals », The College Mathematics Journal, Mathematical Association of America, vol. 36, no 1,‎ , p. 2-15.

Voir aussi