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Séraphin Soudbinine

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Séraphin Soudbinine
Séraphin Soudbinine par Auguste Rodin.
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Серафим Николаевич ГоловастиковVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Maître
Lieu de travail
signature de Séraphin Soudbinine
Signature

Séraphin Nikolaevich Soudbinine, né à Nijni Novgorod le 9 mars 1867 ( dans le calendrier grégorien) et mort le à Paris 16e[1], est un sculpteur et céramiste d'origine russe installé à Paris.

Issu d'une famille de commerçants, les Golovastikov, il exerce de petits métiers (mousse sur la Volga, employé du télégraphe) avant de se passionner pour le théâtre qu'il pratique d'abord dans sa ville natale, adoptant le nom de scène de Soudbinine, puis lors de tournées dans des théâtres de province, avant d'intégrer en 1898 la première troupe du théâtre d'art de Moscou[2] où il joue notamment Tchekhov, Tolstoï ou Gorki.

Ayant obtenu une bourse de Savva Morozov, il s'installe à Paris en 1904 à la suite de sa rencontre avec Auguste Rodin dont il est l'élève puis l'assistant pendant dix ans, tout en menant sa propre carrière de sculpteur. Il est en particulier le praticien pour Rodin de "La main de Dieu ou la Création"[3]. Il expose au Salon des artistes russes, au Salon d'automne et au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Il réalise les bustes d'artistes russes de renom (son ex mentor Stanislavski, le ténor Leonid Sobinov, Gorki, le compositeur Scriabin...) ou encore une série de statuettes représentant les vedettes des ballets de Diaghilev pour la manufacture impériale de porcelaine.

Il collabore également avec Jean Dunand sur plusieurs projets art-déco, notamment des panneaux laqués destinés à la résidence de Solomon R. Guggenheim.

En 1923, lors d'un voyage à New York, il a une révélation en découvrant au Metropolitan Museum of Art la collection de céramique d'extrême orient Pierpont Morgan. Il démarre alors une nouvelle carrière : prenant conseil auprès de Paul Beyer et d’Émile Decœur, il construit son propre four et prépare lui-même terres et émaux pour ses grès grand feu et porcelaines. La critique le suit, qualifiant son œuvre de « considérable et magnifique »[4]. Après la destruction de son atelier de la rue Broca par un bombardement en 1941, il travaille surtout avec la Manufacture de Sèvres pendant ses dernières années.

Sélection d'œuvres (collections publiques)

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Bibliographie

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  • Jean-Marie Lhôte, « Séraphin Soudbinine, un céramiste puissant et inspiré », Revue de la céramique et du verre, no 77,‎ , p. 26-35
  • (en) John Milner, A dictionary of Russian and Soviet artists 1420-1970, Woodbridge Antique Collectors' Club, , p. 414

Liens externes

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Notes et références

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