Société des ponts et travaux en fer

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Société des ponts et travaux en fer
illustration de Société des ponts et travaux en fer
Plaque constructeur sur le Grand Palais.

Création 1882
Disparition 1966
Fondateurs Henri Joret
Personnages clés Pierre-Étienne Mauguin
Anatole Victor Marsaux
Forme juridique Société anonyme
Siège social Paris (93, rue Taitbout)
France
Activité Construction métallique
Fonds propres 2 M F ()Voir et modifier les données sur Wikidata

La Société des ponts et travaux en fer est une entreprise française de construction métallique, créée en 1882, par le rachat de la société Joret et Cie, et disparue en 1966 lors d'une fusion de plusieurs entreprises pour la création de la Compagnie française d'entreprises métalliques (CFEM). C'est l'une des sociétés historiques du groupe Eiffage.

Histoire[modifier | modifier le code]

La société des ponts et travaux en fer (SPTF) est créée en 1882 ; elle prend la suite, par un rachat, de la société Joret et Cie, fondée par Henri Joret[1]. La nouvelle société se veut l'héritière des pratiques du fondateur Henri Joret[2].

La société est déjà connue dès 1885, à Anvers, où elle se produit au cours de l'exposition qui y a lieu.

Pour l'Exposition universelle de 1889, la société a exécuté[3] :

Un lot des galeriés de 25 mètres de largeur avec leurs annexes couvrant une superficie de plus de 8.000 mètres carrés ;

Les dômes de 34 mètres de diamètre qui occupent le centre des Palais des Beaux-Arts et des Arts libéraux avec les péristyles et les vestibules qui les accompagnent.

Le Palais spécial d'Exposition de la République argentine, d'une superficie de 1.600 mètres carrés à deux étages.

De même pour celle de Lyon en 1894. Cette même année, l'Écho des mines et de la métallurgie dresse de cette société un panorama complet de ses réalisations[3].

La société participe à l'exposition universelle de 1900 à Paris : elle y expose plusieurs de ses « travaux en fer »[4]. Elle réalise « les charpentes de la grande nef et des galeries latérales du Grand Palais des Beaux-Arts »[5].

L'entreprise disparaît par fusion en 1966, fusion qui concerne au même titre les sociétés Compagnie française d'entreprises (CFE)[6] et Compagnie de travaux métalliques. Ainsi se crée la Compagnie française d'entreprises métalliques (CFEM)[7].

Par suite de fusions et de rachats, la SPTF est l'une des sociétés historiques du groupe Eiffage[8].

Personnalités de l'entreprise[modifier | modifier le code]

  • Henri Joret (1825-1883), fondateur.
  • Pierre-Étienne Mauguin (1835-1894) : ingénieur de l'école centrale (promotion 1858), est entré en 1858 comme ingénieur dans la société Joret, est devenu associé de la société H. Joret et Cie fondée en 1868. Il devient administrateur et directeur de la nouvelle société en 1882[9],[10].
  • Anatole Victor Marsaux (1845-1906) : ingénieur de l'école centrale (promotion 1868), est entré en 1868 comme ingénieur dans la société Joret et devient, en 1882, administrateur délégué de la nouvelle société dont il devient administrateur/directeur en 1892[11],[12].

Quelques réalisations[modifier | modifier le code]

Les ateliers de Montataire[13],[14], le pont de Sully à Paris, le viaduc de Marly-le-Roi, le viaduc de Serrouville[14], le pont des Arches[15] à Digne-les-Bains, le pavillon de la République Argentine à l'Exposition Universelle de Paris de 1889[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Société des ponts et travaux en fer, Montataire », sur entreprises-coloniales.fr, (consulté le ).
  2. « Historique (société des ponts et travaux en fer) », L'Écho des mines et de la métallurgie, no 44,‎ , p. 2296 (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b « Expositions d'Anvers et de Lyon », L'Écho des mines et de la métallurgie, no 44,‎ , p. 2292 (lire en ligne, consulté le ).
  4. France. Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes, Exposition universelle internationale de 1900 à Paris : Rapports du jury international, Paris, 1902-1906 (lire en ligne), p. 226.
  5. Exposition internationale universelle de 1900 : Catalogue officiel, t. 6 : Groupe VI Génie civil - Moyens de transport, Paris, Lemercier, , 480 p. (lire en ligne), p. 79.
  6. La CFE est elle-même constituée des ateliers Moisant-Laurent-Savey.
  7. Frédéric Seitz, Gustave Eiffel : Le triomphe de l'ingénieur, Paris, Armand Colin, , 304 p. (ISBN 978-2-200-60123-2, lire en ligne), p. 1858.
  8. « Gustave Eiffel : dossier - la Tour Eiffel », sur Futura-Sciences (consulté le ).
  9. « Mauguin Pierre Étienne (L1798040) », sur Base Léonore (consulté le ).
  10. La direction, « Nécrologie P.-E. Mauguin », Annales industrielles,‎ , p. 697-701 (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Marsaux Anatole Victor (LH/1752/45) », sur Base Léonore (consulté le ).
  12. Anatole Mauret, « Profil : Anatole Marsaux », La Justice : journal politique du matin,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Ancienne usine de construction métallique de la Société des Ponts et Travaux en Fer, devenue usine métallurgique Usinor, puis Arcelor-Mittal », sur Hauts-de-France, (consulté le ).
  14. a et b « Société des Ponts & Travaux en Fer : le livre présente 50 planches photographiques présentant les ateliers et différents ouvrages réalisés par la société. Une liste de tous les ouvrages réalisés par la société entre 1882 et 1910 est donnée à la fin du livre », sur Structurae (consulté le ).
  15. Pont des Arches sur Structurae.
  16. Alfred Picard, Exposition Universelle Internationale de 1889 à Paris - Rapport Général, Paris, Imprimerie Nationale, (lire en ligne), Tome deuxième, page 214

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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