Simone Gaboriau

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Simone Gaboriau
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (78 ans)
BordeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Simone MonthiouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité

Simone Gaboriau, née le à Bordeaux, est une magistrate française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Simone Gaboriau est la fille d'instituteurs dont les parents étaient maçons[1].

Formation[modifier | modifier le code]

Simone Gaboriau obtient une licence en droit à l'université de Bordeaux[2]. Elle y est déléguée UNEF[1]. Elle passe avec succès l'examen d'entrée du concours de l’École nationale de la magistrature et y rentre en mars 1969. Elle prête serment en 1971[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Simone Gaboriau commence au tribunal de première instance de Chaumont puis est la première femme juge d'instruction de Bordeaux en 1973[2] puis devient premier juge d'instruction en 1979 et vice-présidente le 6 mai 1982[3].

Lorsque Luis Carrero Blanco est tué par le groupe indépendantiste basque ETA en 1973, elle insiste auprès du parquet pour être en charge du dossier de son assassinat[2].

Adhérente à sa création en 1968[1], elle est la première femme élue à la tête du Syndicat de la magistrature en 1982[4]. C'est aussi la première femme à diriger un syndicat en France[2]. Durant son mandat et en partie sous son impulsion, l'association des Magistrats européens pour la démocratie et les libertés est créée[2].

Elle est conseillère à la Cour d’appel de Bordeaux en 1985[3]. Elle préside ensuite le tribunal de grande instance de Limoges de 1990 à 2002[1] (elle y est d'ailleurs la premiere femme à tenir ce rôle[2]), puis est conseillère à la cour d'appel de Versailles[4] et présidente de chambre à la cour d'appel de Versailles[5] de 2002 à 2007[2].

Elle s’intéresse à la formation des magistrats et crée en 1996 une formation sur leurs responsabilités à l'École nationale de la magistrature[4]. Vers 2000[2], elle crée les Entretiens d'Aguessau avec Hélène Pauliat pour encourager la réflexion sur l’éthique professionnelle au sein de la justice en France[4],[6]. Dans les suites de l'affaire Outreau en 2006, elle lance une pétition sur les conditions de fonctionnement de la justice au quotidien[5],[7].

Elle prend sa retraite en juin 2010[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Floris Bressy, « Petite-fille de maçons creusois, elle présida le Syndicat de la magistrature et le tribunal de Limoges », sur www.lamontagne.fr, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i et j Gwenola Joly-Coz, « Simone Gaboriau : 1982, première femme présidente d'un syndicat de magistrats, « élue parce que femme ou quoique femme ? » », sur jss.fr, (consulté le ).
  3. a et b « Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe – XXe siècles », sur annuaire-magistrature.fr, (consulté le ).
  4. a b c et d « Simone Gaboriau, l'avocate des juges », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b « Quelle justice après Outreau ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Florence AUBENAS et Jacqueline COIGNARD, « Outreau: le garde des Sceaux trouve enfin un coupable », sur Libération (consulté le ).
  7. Dominique SIMONNOT, «Le corps judiciaire en coma dépassé», sur Libération (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]