Sandakan no 8

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Sandakan no 8

Titre original サンダカン八番娼館 望郷
Sandakan hachibanshōkan bōkyō
Réalisation Kei Kumai
Scénario Kei Kumai
Sakae Hirozawa
Tomoko Yamazaki (ja) (histoire)
Musique Akira Ifukube
Acteurs principaux
Sociétés de production Tōhō
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Drame, historique
Durée 121 minutes
Sortie 1974

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Sandakan no 8 (サンダカン八番娼館 望郷, Sandakan hachibanshōkan bōkyō?), également connu dans les pays anglo-saxons sous les titres Sandakan 8 et Brothel No. 8, est un film japonais réalisé par Kei Kumai en 1974. Cette œuvre a été nommée pour l'Oscar du meilleur film international aux États-Unis en 1976.

Scénario[modifier | modifier le code]

Keiko Mitani, une jeune journaliste, cherche à écrire un article traitant de l'histoire des femmes japonaises contraintes de travailler comme prostituées dans les lupanars asiatiques au début du XXe siècle. Elle découvre Osaki, une femme entre deux âges, qui vit dans le plus grand dénuement dans une cabane isolée avec de nombreux chats. Osaki accepte de raconter l'histoire de sa vie. Le film fait un saut en arrière jusqu'au début des années 1920. La jeune Osaki, dans le but de venir financièrement en aide à ses parents, travaille comme domestique dans ce qu'elle pense être un hôtel situé dans la partie alors britannique de Bornéo. L'établissement est, en réalité, un lupanar nommé Sandakan N° 8. Osaki travaille pendant deux ans comme domestique puis est contrainte de se prostituer par les tenanciers du lupanar. Osaki reste à Sandakan N° 8 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Durant tout ce temps, elle n'a guère connu d'affection réelle hormis une courte liaison avec un fermier désargenté qui s'est empressé de la quitter lorsqu'il eut fait fortune. Avec la guerre, Osaki peut rentrer au Japon, mais, en raison de sa vie à Sandakan 8, elle est évitée et traitée comme une paria[1].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Commentaires[modifier | modifier le code]

Sandakan N° 8 est tiré du livre, paru en 1972, intitulé Sandakan Brothel No. 8: An Episode in the History of Lower-Class de Tomoko Yamazaki (ja). Ce livre rapporte l'histoire d'une karayuki-san, terme désignant une jeune femme contrainte de travailler comme prostituée dans les pays et colonies du Pacifique au début du XXe siècle. Le livre a déclenché une controverse au Japon où le problème des karayuki-san n'était pas évoqué et pas enseigné dans les cours ou livres d'histoire du Japon. Le roman de Tomoko Yamazaki a été l'une des meilleures ventes et a obtenu le Prix Ōya Sōichi de littérature non fictionnelle. Il a rapidement été suivi de The Graves of Sandakan. Le scénariste Kei Kumai a compilé les deux livres pour écrire le scénario de Sandakan No. 8[5].

Le film Sandakan N° 8 n'est à l'affiche, aux États-Unis, qu'à la fin de 1976. Le critique Roger Ebert note, dans un article du Chicago Sun-Times, que le film « est réalisé avec sensibilité...les images ne sont pas explicites[6],[7]. » pendant que Janet Maslin écrivait dans le New York Times « un film sur la prostitution, raconté d'un point de vue supposé être féministe. Cependant féminisme, dans ce cas, veut seulement dire interposer une forme particulièrement nocive de haine des hommes à la place des touches habituelles de pornographie[8],[9]. »

En 1975, Shōhei Imamura a réalisé un documentaire sur les karayuki-san intitulé Karayuki-san, ces dames qui vont au loin.

Distinctions[modifier | modifier le code]

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Récompenses[modifier | modifier le code]

Sélections[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b “Sandakan 8” review, Film Threat
  2. Baraquement N°8 à Sandakan : titre français du film lors de la rétrospective « Hommage à Takeo Kimura » du 6 au 20 janvier 2011 à la MCJP
  3. a b et c (ja) Sandakan no 8 sur la Japanese Movie Database
  4. (en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography: A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN 9-780786-400324), p. 344
  5. Review essay of “Sandakan Brothel No. 8:An Episode in the History of Lower-Class Japanese Women,” Intersections: Gender, History and Culture in the Asian Context
  6. « material is sensitively handled...the movie is not explicit. »
  7. Chicago Sun-Times review
  8. « film about prostitution, narrated from what is supposed to be a feminist point of view. However feminism, in this case, only means interjecting a particularly noxious form of man-hating where the pornographic touches ordinarily might be. »
  9. New York Times
  10. Liste des prix de la Berlinade de 1975
  11. (en) « Brothel No. 8 », sur www.filmaffinity.com (consulté le )
  12. (ja) « 29e cérémonie des prix du film Mainichi - (1974年) », sur mainichi.jp (consulté le )
  13. (en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography: A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN 9-780786-400324), p. 477
  14. Liste des films en compétition lors de la Berlinade de 1975
  15. (en) « 48e cérémonie des Oscars - 1976 », sur www.oscars.org, Oscars du cinéma (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]