Séfar

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Séfar
Image illustrative de l’article Séfar
Le « grand Dieu » de Séfar : une très ancienne peinture rupestre[1]
Localisation
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Massif Tassili n'Ajjer
Protection Patrimoine mondial
Coordonnées 24° 41′ 13″ nord, 9° 39′ 04″ est
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Séfar
Séfar
Histoire
Époque Néolithique

Séfar (en arabe : سيفار) est une ancienne cité perdue au cœur du massif montagneux du Tassili n'Ajjer, à plus de 2 400 km au sud d'Alger et tout près de la frontière libyenne. Séfar est la plus grande ville troglodyte du monde, avec plusieurs milliers de maisons[2]. Très peu de voyageurs s'y rendent, compte tenu de son éloignement géographique et surtout du fait des difficultés d'accès au site.

Art rupestre[modifier | modifier le code]

Le site regorge de peintures rupestres, dont certaines dateraient de plus de 8 000 ans. Elles représentent pour la plupart des animaux et des scènes de chasse ou de la vie quotidienne, qui témoignent que ce lieu hostile n'a pas toujours été un désert inhabité.

Selon l'UNESCO, le site abrite l’un des plus importants ensembles d’art rupestre préhistorique du monde. Plus de 15 000 dessins et gravures permettent d’y suivre, depuis environ jusqu’aux premiers siècles de notre ère, les changements du climat, les migrations de la faune et l’évolution de la vie humaine aux confins du Sahara. Les dessins montrent des espèces aquatiques, telles que l'hippopotame, et d'autres espèces éteintes dans la région depuis plusieurs milliers d'années.

L'une des plus connues peintures rupestres de Séfar est celle nommée " le Grand Dieu" où se dresse une figure étrange, haute de 1,55 m et formant le centre d’une vaste scène qui s’étend sur 20 m2. La forme de la tête et les excroissances sur les bras restent inexpliquées. L’explorateur français Henri Lhote l’avait d’abord nommé « l’abominable homme des sables »[3].

Les représentations de la « période des têtes rondes » renvoient à d'éventuelles pratiques magico-religieuses très anciennes, alors que les représentations de la « période des bovidés », illustrant la vie quotidienne et sociale des habitants, présentent un réalisme esthétique naturaliste comptant parmi les plus célèbres de l'art rupestre préhistorique. Des dessins plus récents montrent des chevaux et des chameaux domestiques[4].

Folklore[modifier | modifier le code]

La superstition locale voudrait que le site soit habité par des djinns, sans doute en rapport avec les peintures étranges trouvées sur le site[5].

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Yann Arthus-Bertrand y a tourné la fin de son documentaire, L'Algérie vue du ciel, sorti en 2015[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les plus anciennes peintures du Tassili-n-Ajjer (Sahara central) », sur France Culture,
  2. « La cité perdue de Sifar »,
  3. « Dans le Sahara algérien, les mystères des forêts de Pierre », sur GEO, (consulté le )
  4. « Tassili n'Ajjer » (consulté le )
  5. « Voyage Algérie : Sefar, « une ville terrifiante » ? »,
  6. « Dans les coulisses du documentaire L'Algérie vue du ciel de France 2 »,

Articles connexes[modifier | modifier le code]