Rugby à XV à Taïwan

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Rugby à XV à Taïwan

Fédération CTRFU
Licenciés 5 900 (2016)[1]

Le rugby à XV est un sport populaire pratiqué à Taïwan. Pour des raisons politiques, les équipes taïwanaises compètent sous la bannière du Taipei chinois. 18 clubs participent aux championnats nationaux, tandis que l'île enregistre plus de 5500 joueurs[2].

En raison d'une relation extrêmement complexe avec la république populaire de Chine sur le statut de Taïwan, l'équipe évolue sous le nom de Taipei chinois ou Chinese Taipei, plutôt que sous les noms de Taïwan ou république de Chine.

Historique[modifier | modifier le code]

Monument en hommage aux débuts du rugby taïwanais.

Le rugby à Taïwan remonterait au XXe siècle, lorsque l'île portait encore le nom de Formose[3]. Il est revendiqué que les premiers joueurs étaient des marins européens, comme c'était le cas en Chine continentale et au Japon à la même époque.

Il se développe particulièrement durant la période de domination japonaise, sous l'influence d'un professeur de la Tamshui Middle School (en). En 1923, le premier club de l'île est ainsi créé : la Tamsui Middle School Rugby Team, issu de ce dernier établissement scolaire ; ce club est encore surnommé en tant que « père du rugby taïwanais »[4].

Contrairement à la République populaire de Chine, l'histoire du rugby taïwanais ne présente ensuite pas de discontinuité, bien que la guerre civile chinoise ait ralenti sa progression.

Le sport a été introduit depuis longtemps dans l'Asie orientale, en particulier au Japon et à Hong Kong. Le rugby était également joué à Shanghai assez tôt, et à un haut niveau en Corée du Sud[3].

À l'instar du rugby sud-coréen, celui de Taïwan s'est développé avec l'économie locale et est très lié aux intérêts d'entreprise[3]. Les relations économiques florissantes avec le Japon, une des nations majeures du rugby mondial, ont contribué au développement de ce sport à Taïwan depuis les années 60, jusqu'à aujourd'hui encore. Le rugby sud-coréen et taïwanais possèdent un autre point commun: en effet, le rugby à sept présente de meilleures performances que son homologue à XV.

Pendant les années 70 et 80, le rugby taïwanais subit un important programme de rénovation, en particulier pour résoudre le manque de terrains nécessaires pour la pratique[3]. Toutefois, ce sport ne manque pas de ressources, et les administratifs comme Lin Chang Tang ont été d'un grand secours[3].

En 2002, le rugby taïwanais semble à son apogée. Aux Jeux asiatiques, le XV taïwanais remporte la médaille de bronze à deux reprises, en 1998 (en) puis réitèrent leur performance lors de l'édition suivante en 2002 (en) tandis que l'équipe à sept se hisse en finale et remporte la médaille d'argent[5]. Rivalisant alors avec le Japon et la Corée du Sud, les performances de Taïwan s'amenuisent par la suite, entre autres étant donné le déficit démographique national[5]. Le sport continue tout de même d'être promulgué au niveau scolaire et universitaire[5].

Le , la Fédération annonce le lancement d'une ligue corporative au statut semi-professionnel à compter de l'automne, sous le nom de Taiwan Rugby League (en chinois traditionnel : 臺企橄聯 ; pinyin : Tái qǐ gǎn lián, la forme courte de 臺灣企業橄欖球聯賽)[6],[7],[8]. Jusqu'alors, les compétitions ne sont déclinées qu'en catégories scolaires, la pratique senior du rugby était quasi-inexistante et ne permettant pas à l'équipe nationale de performer[9]. Le développement du rugby taïwanais est déjà financé depuis déjà plusieurs années par Du Yuan-kun (杜元坤), directeur de l'hôpital E-da (zh)[10]. La première édition oppose sept équipes[11],[12].

Institutions dirigeantes[modifier | modifier le code]

La Fédération nationale est fondée en [13], en tant que Fédération de république de Chine de rugby, sous l'impulsion de Ke Zhi-zhang, joueur international japonais originaire de l'île de Taïwan, avec l'aide de la collaboration de son employeur, l'Administration des chemins de fer de Taïwan (en)[14].

En 1968, elle fonde aux côtés de sept autres nations l'Asian Rugby Football Union, l'association gérant le rugby asiatique sous la tutelle de l'IRB[15].

Équipe nationale[modifier | modifier le code]

Confrontation entre Taipei chinois et Hong Kong au stade national de Kaohsiung lors des Jeux mondiaux de 2009.

L'équipe masculine de Taipei chinois participe chaque année au championnat d'Asie de rugby à XV.

Compétitions[modifier | modifier le code]

Parmi les compétitions nationales les plus notables, on distingue entre autres :

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rugby union in Taiwan » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « Player numbers », sur world.rugby, (consulté le ).
  2. (en) « Chinese Taipei », sur irb.com (consulté le ).
  3. a b c d et e Bath 1997, p. 75.
  4. a b c et d (zh) « 台灣橄欖球困境待突破 黃漢滄盼3管齊下 », sur cna.com.tw,‎ (consulté le ).
  5. a b et c (zh) 路皓惟, « 台灣橄欖球振興計畫 未來推動企業聯賽、分站賽 », sur sports.ettoday.net,‎ (consulté le ).
  6. (zh) « 2022臺灣企業橄欖球聯賽競賽章程公告 », sur rocrugby.org.tw,‎ (consulté le ).
  7. « La Taiwan Rugby League sera lancée le 1er septembre 2022! », sur asierugby.com, (consulté le ).
  8. « Taiwan Rugby League: Comment les clubs semi-professionnels vont-ils voir le jour? », sur asierugby.com, (consulté le ).
  9. « Taïwan affiche de grandes ambitions », sur asierugby.com, (consulté le ).
  10. (zh) 劉肇育, « 橄欖球/贊助協會、基層330萬 杜元坤盼促成企業聯賽 », United Daily News,‎ (consulté le ).
  11. (zh-TW) « 2022台灣企業橄欖球聯賽賽程 », sur rocrugby.org.tw,‎ (consulté le ).
  12. « Taiwan Rugby League 2022: Les clubs et le calendrier connu! », sur asierugby.com, (consulté le ).
  13. (zh) « 中華民國橄欖球協會簡介 », sur rocrugby.org.tw (consulté le ).
  14. (zh + ja) Tae Hitoto (en), « 臺灣橄欖球之星──柯子彰:一位擔任日本代表隊隊長的臺灣選手的軌跡 », sur nippon.com,‎ (consulté le ), p. 4.
  15. (en) « ARFU - History », sur arfu.com (consulté le ).
  16. a b et c (zh) « 國內競賽成績 », sur rocrugby.org.tw (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) Richard Bath, The Complete Book of Rugby, Seven Oaks Ltd., , 224 p. (ISBN 978-1-86200-013-1), p. 75 Document utilisé pour la rédaction de l’article