Robert Pinot

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Pour le personnage de fiction, voir Pinot simple flic.

Henri de Peyerimhoff et Robert Pinot dans Le Parisien du 12 juin 1925.

Robert Pinot (, Boissy-Saint-Léger - , Neuilly-sur-Seine)[1], fut secrétaire général du Comité des forges jusqu'en 1924 et le premier président de l'Union des industries métallurgiques et minières (UIMM), dont il est à l'origine de la création et qui devient dans la première moitié du XXe siècle la plus puissante des organisations patronales de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Robert-Charles-Maurice Pinot naît en 1862. Il est le fils du colonel Charles Léopold Pinot, né en 1823 à Toul et de Louise Guyot de Lisle. Il appartenait à une famille de Lorraine dont la filiation remonte à son trisaïeul, Luc Maurice Pinot, né en 1721, docteur en médecine, et au beau-père de ce dernier, Louis Harmant, médecin ordinaire du duc de Lorraine et conseiller de l'Hôtel de Ville de Nancy. Il épouse le , à Saint-Maurice des Lions, Marie-Anne-Clémence Périgord de Villechenon[2], fille du colonel Hippolyte-Jean Périgord de Villechenon, maire de Saint-Maurice des Lions et de Marie de Tholouze. Ils eurent quatre enfants autorisés par décret du à joindre à leur patronyme le nom de leur mère et à s'appeler Pinot Périgord de Villechenon[3]:

  • Jacques Charles Marie Jean, (1901-1982) polytechnicien, cadre supérieur dans la sidérurgie.
  • Henriette.
  • Maurice, Commissaire aux prisonniers du gouvernement de Vichy, révoqué par Pierre Laval en . Il recruta François Mitterrand avec qui il créa le Rassemblement National des Prisonniers de Guerre, qui deviendra le Mouvement National des Prisonniers de Guerre et Déportés, en . François Mitterrand dit de lui "Il appartenait à la haute bourgeoisie et s'appelait de son vrai nom Pinot Périgord de Villechenon"[4].
  • Gérard.

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

La mort de son père incite Pinot à renoncer à des études à l'École des mines de Paris. Il prépare une licence de droit à l'Institut catholique de Paris et étudie à l’École libre des sciences politiques[5].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il entre au ministère des Finances par concours. En 1899, il devient avocat à la Cour d'appel de Paris.

Revenant à son ancienne école, Pinot est nommé secrétaire de l’École libre des sciences politiques en 1891 par Émile Boutmy[5]. Il y devient professeur en 1893. Il enseigne jusqu'en 1899[6].

Il dirige le Musée social de 1896 à 1899.

Il devient secrétaire général de la Chambre syndicale des fabricants et constructeurs de matériel pour chemins de fer et tramways en 1899[6]. Il déploie dans cette fonction une activité intense en quelques mois qui incite d’autres professionnels de la métallurgie à constituer leur propre syndicat et à lui demander d’assumer le secrétariat général[6]. Il est ensuite secrétaire général de la Chambre syndicale des constructeurs de navires et machines marines en 1900, puis de la Chambre syndicale des fabricants et constructeurs de matériels de guerre en 1903.

Il devient ensuite le premier secrétaire général de l'Union des industries métallurgiques et minières (UIMM), dont il est à l'origine de la création et qui devient dans la première moitié du XXe siècle la plus puissante des organisations patronales de France[6].

En 1904, il devient secrétaire général et vice-président-délégué du Comité des forges de France. Il est l'auteur de : "Le Comité des forges de France au service de la Nation (-)"[7].

Il était le représentant de l'industrie française au Bureau international du travail (BIT) et vice-président du Conseil national économique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice biographique : Robert Pinot (1862-1926), Revue de la metallurgie, mai 1926
  2. "Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe" 1901, page 336.
  3. Pierre-marie Dioudonnat "Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence" Sedopols, 1994 page 543.
  4. François Mitterrand, Georges-Marc Benamou, "Mémoires interrompus" 1996, page 91
  5. a et b Robert Pinot et Antoine Savoye, « Une amitié en science sociale : la correspondance de Paul de Rousiers à Robert Pinot », Les Études Sociales, vol. 156, no 2,‎ , p. 101 (ISSN 0014-2204, DOI 10.3917/etsoc.156.0101, lire en ligne, consulté le )
  6. a b c et d Danièle Rousselier-Fraboulet "Quand les patrons s'organisent: stratégies et pratiques de l'Union des industries métallurgiques et minières, 1901-1950", Presses Univ. Septentrion, 2007, page 31.
  7. Librairie Armand Colin, paris 1919.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. François-Poncet, "La vie et l’œuvre de Robert Pinot", Paris, Armand Colin, 1927.
  • Danièle Rousselier-Fraboulet, "Quand les patrons s'organisent: stratégies et pratiques de l'Union des industries métallurgiques et minières, 1901-1950", Presses Univ. Septentrion, 2007.

Liens externes[modifier | modifier le code]