Rho1 Arae

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ρ1 Arae
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière de Rho1 Arae, tracée à partir des données de TESS[1]
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 16h 56m 08,8405s[2]
Déclinaison −50° 40′ 29,244″[2]
Constellation Autel
Magnitude apparente 6,275[3]

Localisation dans la constellation : Autel

(Voir situation dans la constellation : Autel)
Caractéristiques
Type spectral B3 Vnpe
Indice U-B −0,691[3]
Indice B-V +0,008[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +19 km/s[4]
Mouvement propre μα = −7,66 mas/a[2]
μδ = −9,79 mas/a[2]
Parallaxe 5,06 ± 0,39 mas[2]
Distance 640 ± 50 al
(200 ± 20 pc)
Magnitude absolue −0,16[5]
Caractéristiques physiques
Masse 6,3 ± 0,1 M[6]
Gravité de surface (log g) 3,75[7]
Luminosité 1 418 L[8]
Température 19 800 K[7]
Rotation 370 ± 10 km/s[9]
Âge 18,4 ± 1,5 Ma[6]

Désignations

ρ1 Ara, V846 Ara, CD-50 10905, CPD-50 9756, GC 22790, HD 152478, HIP 82868, HR 6274, NSV 8047, SAO 244280[10]

Rho1 Arae est une étoile de la constellation de l'Autel. Sa désignation de Bayer ρ1 Arae a été attribuée par Nicolas Lacaille dans son Caelum Australe Stelliferum publié en 1801. Elle est l'une étoiles les moins lumineuses ayant une désignation Bayer, avec une magnitude apparente de seulement +6,275[3]. Selon l'échelle de Bortle, cela signifie que l'étoile est à peine visible à l'œil nu dans les endroits ruraux sombres. Sur la base des mesures de sa parallaxe, elle se trouve à environ 640 années-lumière (200 parsecs) du Soleil, avec une marge d'erreur de 50 années-lumière près[2].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Rho1 Arae est une étoile binaire spectroscopique, ce qui signifie que la présence d'un compagnon en orbite est indiquée par des déplacements dans le spectre. Cependant, comme le composant principal tourne rapidement avec une vitesse de rotation projetée de 370 km/s, il est difficile d'obtenir des éléments orbitaux fiables. La période orbitale a été estimée à 0,439 jour. Le spectre du système correspond à un type spectral de type B3 Vnpe, ce qui peut indiquer que l'étoile primaire est une étoile bleu-blanc de la séquence principale. Le suffixe « e » indique la présence de raies d'émission, indiquant qu'il s'agit d'une étoile Be. Les raies d'émission sont proéminentes et variables[9].

Rho1 Arae a une vitesse particulière de 27,4 ± 4,9 km/s par rapport à ses voisins[6], ce qui en fait un système stellaire « en fuite ». Un scénario selon lequel il aurait été éjecté de l'association Scorpion-Centaure à la suite d'une explosion passée de supernova semple peu probable en raison de sa binarité[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Mikulski Archive for Space Telescopes (MAST) Portal », sur mast.stsci.edu (consulté le )
  2. a b c d e et f F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474,‎ , p. 653–664 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361:20078357, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d J. R. Kozok, « Photometric observations of emission B-stars in the southern Milky Way. », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 61,‎ , p. 387–405 (ISSN 0365-0138, lire en ligne, consulté le )
  4. D. S. Evans, « The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities », Determination of Radial Velocities and their Applications, Proceedings from IAU Symposium no. 30, vol. 30,‎ , p. 57 (lire en ligne, consulté le )
  5. E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38,‎ , p. 331–346 (ISSN 1063-7737, DOI 10.1134/S1063773712050015, lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410,‎ , p. 190–200 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, lire en ligne, consulté le )
  7. a et b C. Soubiran, J. -F. Le Campion, G. Cayrel de Strobel et A. Caillo, « The PASTEL catalogue of stellar parameters », Astronomy and Astrophysics, vol. 515,‎ , A111 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/201014247, lire en ligne, consulté le )
  8. M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331,‎ , p. 349 (ISSN 0004-6337, DOI 10.1002/asna.200911355, lire en ligne, consulté le )
  9. a b et c E. Jilinski, V. G. Ortega, N. A. Drake et R. de la Reza, « A Dynamical Study of Suspected Runaway Stars as Traces of Past Supernova Explosions in the Region of the Scorpius-Centaurus OB Association », The Astrophysical Journal, vol. 721,‎ , p. 469–477 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1088/0004-637X/721/1/469, lire en ligne, consulté le )
  10. « SIMBAD basic query result », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'astronomieVoir et modifier les données sur Wikidata :