Renault Super Galion

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Renault-Saviem Super Goélette / Super Galion
Image illustrative de l’article Renault Super Galion
Renault Super Galion 1ère série

Appelé aussi Saviem SG2 - SG 3 - SG4
Marque Renault - Saviem
Années de production 1965 - 1982
Classe Utilitaire
Usine(s) d’assemblage Blainville-sur-Orne
Moteur et transmission
Énergie Essence - Diesel
Position du moteur Longitudinal avant
Cylindrée 2,141 / 3,017 - 3,319 cm3
Puissance maximale (SAE) 72 / 75 - (DIN) 72 ch
Couple maximal
  • / * - à 1,600 tr/min : 175 N m
Transmission 4x2 propulsion, 4x4
Boîte de vitesses Manuelle 4/5 rapports
Masse et performances
Masse à vide PTC : 4,900 kg - Utile : 2,500 kg
Vitesse maximale 80 / 90 km/h
Consommation mixte 14 / 16 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Fourgon (à partir de 9 m3)
Plateau-ridelles bâché
Benne
Châssis-cabine
Suspensions Indépendante à l'avant - Ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques
Freins 4 tambours
Dimensions
Longueur 5,216 / 6,392 mm
Largeur 1,996 / 2,162 mm
Hauteur 2,604 / 3,057 mm
Empattement 2,680 / 3,240 mm
Voies AV/AR 1,642-1,624 mm  / 1,680-1,544 mm
Chronologie des modèles

Les Renault-Saviem Super Goélette SG2 et Super Galion SG3 sont de petits camions légers commercialisés par le constructeur français pour remplacer les antiques modèles Goélette et Galion datant de 1945.

Saviem SG5 à benne basculante.

Histoire

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre du plan quinquennal Pons, la « Régie Nationale Renault », fraichement nationalisée, est sélectionnée pour concevoir et fabriquer un petit utilitaire, le Renault 1 000 kg suivi du 1 400 kg en 1949. En 1960, ces petits camions sont renommés Renault Goélette et Renault Galion.

C'est en que la Régie Renault dévoile les remplaçants des Goélette et Galion qui seront simplement nommés Super Goélette - SG2 et Super Galion - SG3. Ces véhicules utilisent la cabine des Renault S7/S8/S9 présentés un an plus tôt, aux formes arrondies avec un pare-brise bombé, des phares ronds et le levier de vitesses derrière le volant.

Les Renault SG2 & SG4 sont fabriqués à Blainville-sur-Orne (Calvados) par Saviem (filiale camions de Renault) à partir de juin 1965[1]. La gamme SG est commercialisée sous les marques Saviem et Renault accolées.

Le Super Galion SG4 est le seul camion de 6 tonnes de P.T.A.C. avec des roues avant indépendantes. En effet, la suspension avant est à triangles inférieurs et ressorts hélicoïdaux alors que celle de l'arrière conserve des lames semi-elliptiques.

Deux motorisations sont proposées :

  • moteur essence 2,141 litres 70 ch, type 671 Étendard, dont l'origine remonte à l'antique Frégate,
  • moteur Diesel Alfa Romeo 3,017 litres 75 ch type 591.

La boîte de vitesses est à 4 rapports. Quand il n'est pas carrossé, le camion est livré d'office en version usine plateau-ridelles.

La cabine "710" est fixée élastiquement en 4 points pour améliorer le confort et réduire les vibrations. Elle possède un pare-brise bombé et une planche de bord en plastique moulé. L'aspect extérieur va connaître les mêmes évolutions que celui du Super Goélette SG2.

Dès la fin de l’été 1966, pour les modèles 1967[2], Renault retouche la face avant de la gamme SG : le pare-brise est agrandi vers le bas et les optiques sont placées dans des niches plus prononcées. L’année suivante, ces mêmes optiques deviendront rectangulaires. Une version 4 roues motrices vient compléter la gamme ainsi qu'une version avec plancher de chargement abaissé nommée SB2. C'est un fourgon destiné au transport en milieu urbain. Enfin, un moteur diesel Alfa Romeo (type 712) de 3.319 cm3 récent et plus souple apparaît. Il développe 72 ch DIN. En échange, le constructeur italien fabriquera la gamme SG en Italie et les commercialisera sous les appellations Alfa Romeo A15-A19-A38-F20.

L’année 1967 a été l'année des coopérations. SAVIEM signe un très important accord technique et commercial avec l’allemand M.A.N. pour disposer des moteurs et de la cabine du futur Saviem H32. En échange, M.A.N. commercialise la gamme SG sous sa marque. De plus, un accord est conclu avec le constructeur tchécoslovaque AVIA qui obtient la licence de fabrication de la gamme SG et sa commercialisation dans toute l’Europe de l’Est. À partir de 1978, la référence "Licence Saviem" sera retirée de la calandre car plus de 98% des composants étaient locaux.

En 1968, la (nouvelle) cabine 812 dispose de projecteurs rectangulaires à la place des ronds.

À partir de 1969[3], le Super Galion SG4 reçoit un nouveau moteur essence de 2,6 litres développant 78 ch et un nouveau moteur diesel de 3,32 litres développant 92 ch à injection directe, construit sous licence M.A.N.. L'injection se fait sur la tête du piston qui possède une chambre de combustion[4]. Le modèle SG5 apparaît, il s’agit en fait d’un simple SG4 avec des roues arrière jumelées.

Avia A30 plateau ridelles.
M.A.N. 7-90 carrossé.

À partir de 1970, le logo Renault disparaît et seul le nom Saviem figure sur la calandre. Le Renault Super Galion SG4 devient donc Saviem SG4 aux côtés du SG5 lancé au printemps 1969[5],[6]. Une boite automatique à trois rapports est proposée en option dès 1971. En 1973, une nouvelle version est lancée : le SG3 qui n'est qu'un SG2 à roues arrière jumelées.

En 1974, Alfa Romeo V.I. arrête la fabrication de la gamme Alfa Romeo A15-A19-A38-F20, véhicules très peu appréciés en Italie à cause de leur faible charge utile et d'une puissance moteur insuffisante.

En 1979, l'aspect extérieur est une dernière fois modernisé avec, comme nouveauté, une calandre élargie en plastique noir, censée donner un coup de jeune à un cabine de 15 ans. Le [7], à la suite de la fusion des sociétés Saviem et Berliet, les SG4 et SG5 sont désormais vendus sous la marque Renault Véhicules Industriels. Leurs fabrication se poursuivra jusqu'en 1982.

Les SG2 & SG4 ont également été fabriqués sous licence en Tchécoslovaquie par Avia sous les références A15/A20/A30, puis A21T & A31T jusqu'en 1998. En Allemagne, le SG5 modifié a été distribué à partir de 1969 par M.A.N. sous la dénomination MAN 270 (SG2) et MAN 485 (SG3).

La version militaire

En 1972, l'armée française lance un appel d'offres pour la fourniture prévisionnelle de 15 000 véhicules 4×4 pour remplacer les antiques GMC CCKW, Simca Cargo et autres Renault Goélette 4×4. Les constructeurs français Berliet, Renault-Saviem et Unic sont admis. Saviem présente le SM8 « militarisé », un véhicule 4×4 dont la cabine est celle du Super Galion.

Références

  1. Jean-Gabriel Jeudy, Les camions de chez nous en couleurs, éditions E.T.A.I.
  2. L'argus, 6 octobre 1966.
  3. L'Argus, 1er août 1968.
  4. Atlas des camions français, éditions Atlas.
  5. Jean-Yves Brouard et Michel Fontany, Les véhicules du service public de chez nous, éditions MDM.
  6. L'Argus, 2 octobre 1969.
  7. Nicolas Tellier, La fabuleuse aventure du S45, Massin éditeur.