Renaud III de Modène

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Renaud III de Modène
Illustration.
Portrait du duc Renaud III de Modène.
Titre
Duc de Modène et Reggio

(43 ans, 1 mois et 20 jours)
Prédécesseur François II
Successeur François III
Biographie
Dynastie Maison d'Este
Nom de naissance Rinaldo d'Este
Date de naissance
Lieu de naissance Modène (duché de Modène)
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Modène (duché de Modène)
Père François Ier d'Este
Mère Lucrezia Barberini
Conjoint Charlotte-Félicité de Brunswick-Calenberg
Enfants Bénédicte d'Este
François III d'Este
Amélie d'Este
Jean-Frédéric d'Este
Henriette d'Este

Renaud III de Modène
Monarques de Modène

Renaud III de Modène ou Renaud III d'Este (en italien : Rinaldo III d'Este), né le à Modène et mort le dans la même ville, est un prince italien issu de la maison d'Este, qui fut cardinal avant de devenir duc de Modène et Reggio de 1694 à sa mort.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Modène, Renaud est l'unique fils du troisième mariage du duc François Ier de Modène avec Lucrèce Barberini.

Neveu du cardinal Rinaldo d'Este, il est lui-même créé cardinal en 1688 au titre de Santa Maria della Scala par le pape Innocent XI. Il renonce à son statut d'ecclésiastique en 1695[1], après avoir succédé à la tête du duché de Modène à son neveu François II, mort sans héritier au mois de septembre 1694.

Il épouse alors Charlotte-Félicité de Brunswick-Calenberg (1671-1710), fille aînée du duc Jean-Frédéric de Brunswick-Lunebourg et de Bénédicte-Henriette du Palatinat, laquelle était la fille d'Édouard du Palatinat (petit-fils de Jacques Ier d'Angleterre) et d'Anne de Gonzague de Clèves (tante par alliance de la duchesse d'Orléans, belle-sœur de Louis XIV). Le nouveau duc de Modène s'allie ainsi à de nombreuses lignées régnantes :

Les premières réformes du nouveau duc de Modène consistent à diminuer le prix des céréales et à améliorer les conditions de vie des paysans.

Quand éclate la guerre de Succession d'Espagne en 1702, il déclare la neutralité de son duché, ce qui n'empêche pas les troupes françaises de prendre Modène. Il doit alors se réfugier à Bologne, alors terre pontificale. En 1707, à l'issue d'un long siège auquel il prend part, les troupes allemandes chassent les Français de sa capitale. Aux termes du traité de paix, Renaud III acquiert le duché de la Mirandole mais perd Comacchio.

Il tente alors un rapprochement avec la France en mariant son fils François-Marie avec Charlotte-Aglaé d'Orléans, troisième fille du régent Philippe d'Orléans. Ce mariage ne fut pas des plus paisibles, en raison du comportement licencieux de la jeune épouse, si bien que Renaud leur fera construire une résidence séparée à Rivalta, dans les environs de Reggio d'Émilie.

Il ne réussit pas à s'emparer du duché de Parme en mariant sa fille Henriette à Antoine Farnèse : il n'y a pas d'héritier, et le fief échoit aux Bourbons d'Espagne issus d'Élisabeth Farnèse, épouse du roi Philippe V.

En 1733, commence la guerre de Succession de Pologne. Le duc Renaud, tout en restant officiellement neutre, prend secrètement le parti de l'Autriche. De nouveau, les troupes françaises le contraignent à se réfugier à Bologne, mais le traité de paix de 1736 est favorable à la maison d'Este. Le duc Renaud peut regagner Modène et, le , il obtient la seigneurie de Novellara et Bagnolo pour services rendus au Saint-Empire.

Il meurt deux semaines plus tard en laissant la régence à ses deux filles Bénédicte et Amélie, pendant que son fils François-Marie, futur François III de Modène, se trouve en Hongrie à combattre les Turcs sous les ordres de l'empereur Charles VI.

Descendance[modifier | modifier le code]

Le duc Renaud III et son épouse Charlotte-Félicité de Brunswick-Calenberg ont sept enfants :

À l'été 1723, la peintre Rosalba Carriera se rend à Modène, appelée par la famille d'Este, et réalise les portraits des trois filles du duc Renaud III[2]. Le portrait d'Henriette Anne-Sophie de Modène est aujourd'hui conservé au Musée des Offices de Florence[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources de traduction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Historique du titre Santa Maria della Scala sur le site du Vatican
  2. Tiziana Zennaro, « Notices biographiques », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 638
  3. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 457 et 603