Rani Maria Vattalil

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Rani Maria Vattalil
रानी मारिया वेटाइल (hi)
Image illustrative de l’article Rani Maria Vattalil
Bienheureuse, martyre
Naissance
Pulluvazhy dans le Kerala, Inde
Décès  
Nachanbore Hill près d'Indore, Inde
Nom de naissance Mariam Vattalil
Nationalité Indienne
Ordre religieux Clarisses franciscaines
Vénérée à l'église Sacré-Cœur d'Udainagar
Béatification [1], Indore, par le cardinal Angelo Amato
Vénérée par l'Église catholique
Fête 25 février

Mariam Vattalil (en hindi : मारिअम वत्तिलाल), en religion sœur Rani Maria Vattalil (en hindi : रानी मारिया वेटाइल), née à Pulluvazhy dans le Kerala le , tuée à Nachanbore Hill près d'Indore le , est une religieuse indienne, clarisse franciscaine, travailleuse sociale. Elle est assassinée à cause de son travail auprès des pauvres sans terre. Reconnue comme martyre, elle est vénérée comme bienheureuse par l'Église catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née dans le Kerala en 1954, Mariam Vattalil est la deuxième enfant de Paily et Eliswa Vattalil. Elle est baptisée une semaine après sa naissance, le , dans l'église Saint-Thomas. Après la fin de ses études secondaires, elle entre dans la congrégation des Clarisses franciscaines. En intégrant le noviciat, elle choisit « Rani Maria » (« Marie Reine ») comme nom de religieuse.

Elle sert à Bijnor dans l'Uttar Pradesh à partir de 1975, et prononce ses vœux définitifs le . Sœur Rani Maria continue à servir à Bijnor jusqu'à son départ en 1992 pour Udayanagar. Varghese Kottoor, prêtre à Bijnor, a écrit: « La simplicité et la joie franciscaine de sœur Rani ont capté les cœurs et les esprits de tous ceux avec lesquels elle est entrée en contact[2] ».

Rani Maria s’implique beaucoup dans l’éducation des enfants, tout particulièrement en faveur des pauvres. Ses programmes de développement en faveur des marginalisés et des défavorisés vont à l’encontre des intérêts d’exploitants sociaux et des propriétaires terriens. Son œuvre comme travailleur social leur déplaît plus en plus.

Son travail social en faveur des démunis est la raison de son assassinat commandité. Elle est tuée par un meurtrier professionnel dans un bus le , de cinquante-quatre coups de couteau. En mourant, elle répète le même mot : « Jésus ! »

Samundhar Singh, le meurtrier, reçoit en prison la visite de la mère de Rani Maria ; elle lui pardonne et baise même les mains du bourreau de sa fille. À sa sortie de prison, il est pris en charge par une des sœurs de Rani Maria, qui est aussi religieuse. Il mène ensuite une vie au service des plus défavorisés[3]. Ce cas rappelle l'histoire entre la famille de Maria Goretti et son meurtrier.

Hommages[modifier | modifier le code]

Le cardinal Oswald Gracias décrit son œuvre comme un « exemple héroïque ... en se mettant du côté des pauvres et des défavorisés ».

Un musée est créé en son honneur à Ernakulam dans le Kerala.

Un documentaire est consacré à son meurtre et à son auteur : « The Heart of a Murderer » (« Le Cœur d'un meurtrier »), montrant le meurtre et la repentance du meurtrier. Ce film remporte le prix du World Interfaith Harmony Film Festival en 2013.

Béatification[modifier | modifier le code]

La procédure en vue de sa béatification est officiellement ouverte le , après l'absence d'opposition (Nihil obstat) de la Congrégation pour la cause des saints et l'octroi du titre de « Servante de Dieu ».

Le procès diocésain se déroule à Indore de à , aboutissant à la validation par la Congrégation romaine le . La « positio », reçue à Rome en 2014, a été transmise à des théologiens qui ont approuvé cette cause le . Le postulateur de la cause est Giovangiuseppe Califano.

Le , le pape François autorise la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant le martyre de Rani Maria Vattalil, permettant ainsi sa béatification. La cérémonie a été célébrée le dans l'université Saint-Paul d'Indore, par le cardinal Angelo Amato[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]


Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Giuseppe Segalla, Martyr of Charity: Sister Rani Maria, Institute of Research In Social Sciences and Humanities Meshar, , 198 p. — Traduit de (it) Giuseppe Segalla, Sangue sulla strada. Une martire della carità Suor Rani Maria, La Provvidenza, , 160 p., prépublié dans La Provvidenza, janvier-.

Liens externes[modifier | modifier le code]