Prélude et fughetta (Roussel)

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Prélude et fughetta
op. 41 (L 52)
Genre Pièce pour orgue
Nb. de mouvements 2
Musique Albert Roussel
Durée approximative min
Dates de composition 1929
Dédicataire Nadia Boulanger
Création
Paris
Interprètes Paule Piédelièvre

Prélude et fughetta est une pièce pour orgue d'Albert Roussel composée en 1929.

Présentation[modifier | modifier le code]

Prélude et fughetta est composé par Roussel en 1929 et dédié à Nadia Boulanger[1].

La partition est publiée l'année suivante par Durand et l’œuvre est créée à Paris le par l'organiste Paule Piédelièvre[1].

Une orchestration pour orchestre à cordes de Fred Goldbeck est donnée en concert le à l'École normale de musique de Paris par l'orchestre de chambre des Amis des artistes dirigé par Goldbeck[1].

Structure[modifier | modifier le code]

L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de cinq minutes environ[2], comprend deux mouvements :

  1. PréludeModerato à
    (noire = 76)
  2. FughettaModerato à
    (noire = 84)

Analyse[modifier | modifier le code]

Pour François Sabatier, le Prélude, en fa mineur, « apparaît comme une pièce libre « à la française », au sentiment néo-classique de par la continuité d'une polyphonie soignée[3] ». Le musicologue rapproche la partition d'autres œuvres de l'entre-deux-guerres du même esprit, de Stravinsky, Ravel ou Poulenc. La pièce est registrée pour un instrument symphonique, avec fonds doux de huit pieds et des ajouts de viole de gambe ou de montre[3].

La Fughetta qui suit, en fa majeur, expose un sujet qui présente des analogies avec le prélude, mais use de sonorités plus classiques, comme « le nasard que Roussel exige au Récit[3] ».

Sabatier souligne que le compositeur se livre dans cette pièce à « un jeu très subtil autour de « l'idée » plutôt que de la « lettre », en dépit de la présence d'une exposition (d'ailleurs irrégulière) et d'une strette [3] », et admire dans le cahier complet « la science et [...] la manière élégante de Roussel, et fait regretter que cet élève d'orgue de Gigout n'ait pas persévéré dans ce domaine[3] ».

Prélude et fughetta porte le numéro d'opus 41 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 52[4].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
  • Hélène Pierrakos, « Catalogue des œuvres », dans École normale de musique de Paris, Jean Austin (dir.), Albert Roussel, Paris, Actes Sud, , 125 p. (ISBN 2-86943-102-3), p. 46–95.
  • François Sabatier, « Albert Roussel », dans Gilles Cantagrel (dir.), Guide de la musique d'orgue, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 840 p. (ISBN 2-213-02772-2), p. 686.
  • Damien Top, Albert Roussel : Un marin musicien, Biarritz, Séguier, coll. « Carré Musique », , 170 p. (ISBN 2-84049-194-X).
  • Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Labelle 1992, p. 85.
  2. (en) Adrian Corleonis, « Prelude & fughetta, for organ, Op. | Details », sur AllMusic (consulté le )
  3. a b c d et e Sabatier 1991, p. 686.
  4. Labelle 1992, p. 84.

Liens externes[modifier | modifier le code]