Pierre Lanneret

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Pierre Lanneret, alias Camille, alias Ernest Rayner, militant communiste de conseils français. Né en novembre 1921 à Auxerre, décédé en 1994.

Entre-deux-guerres

Né dans une famille ouvrière, il se distingue d’abord par son anticléricalisme. Il quitte l'école après le certificat d’études primaires pour devenir apprenti typographe, ce qui restera sa profession jusqu’à sa retraite. Adolescent, il rencontre un instituteur, Luaz, proche du groupe trotskiste Parti ouvrier internationaliste (POI). Il se retrouve vers 1938 membre des Jeunesses socialistes révolutionnaires, section des jeunes du POI. Dans une permanence des Jeunesses socialistes, il fait la connaissance d'un autre jeune travailleur, Roger Bossière, alors influencé par l’anarchisme. Ils discutent de la guerre civile espagnole et des journées de , et établissent une relation amicale qui se développera durant la guerre. Ils étudient ensemble l’espéranto et rejoignent un groupe d’espérantistes pacifistes, dans lequel ils resteront jusqu’à la guerre.

La guerre

À la déclaration de la guerre, Pierre Lanneret est trop jeune pour être envoyé au front, mais en 1942 il est requis par le Service du travail obligatoire. Ouvrier en Allemagne, il conserve quelques contacts, dont Roger Bossière, qui vit maintenant à Paris et assiste aux réunions clandestines du Groupe révolutionnaire prolétarien qui vient d'être formé. Au cours de l'été 1943, une permission lui permet de revenir en France dont il ne repartira pas, devenant réfractaire. Il participe alors au Groupe révolutionnaire prolétarien et prend le pseudonyme de Camille.

Après-guerre

À la Libération, en 1944, il reprend son travail de typographe et entre comme sous-marin du Groupe révolutionnaire prolétarien aux Jeunesses socialistes. En 1945, il quitte le GRP et adhère au groupe « Contre le courant », issu d'une scission de l'Organisation communiste révolutionnaire. Avec les autres membres de ce groupe, il rejoint en janvier 1946, la Fraction française de la gauche communiste internationale, se rattachant au courant dit la « Gauche italienne », influencé par Bordiga. En , il fait partie des militants qui quittent ce groupe pour rejoindre Socialisme ou Barbarie.

Il émigre en , au Canada, puis à San Francisco. Il fut l'un des animateurs d'un éphémère groupe de radicaux californiens, « A World to Win », publiant la revue Now and After.

Sources