Philippe Albert de Wurtemberg

Données clés
Prédécesseur	Albert de Wurtemberg
Successeur	Charles de Wurtemberg
Titulature	Duc de Wurtemberg
Dynastie	Maison de Wurtemberg
Nom de naissance	Georg Philipp Albrecht Carl Maria Joseph Ludwig Hubertus Stanislaus Leopold von Württemberg
Naissance	14 novembre 1893; Stuttgart (Royaume de Wurtemberg)
Décès	17 avril 1975 (à 81 ans); Ravensbourg, Bade-Wurtemberg (Allemagne)
Père	Albert de Wurtemberg
Mère	Marguerite de Habsbourg-Lorraine
Conjoints	Hélène de Habsbourg-Toscane (1923-1924) ; Rose-Marie de Habsbourg-Toscane (1928-1975)
Enfants	Premier mariage :; Marie Christine de Wurtemberg ; Second mariage :; Hélène de Wurtemberg ; Louis Albert de Wurtemberg; Élisabeth de Wurtemberg; Marie-Thérèse de Wurtemberg; Charles de Wurtemberg; Marie Antoinette de Wurtemberg

Philippe Albert de Wurtemberg (né à Stuttgart, le 14 novembre 1893 et mort à Ravensbourg, le 17 avril 1975) est le fils ainé du duc Albert de Wurtemberg et de l'archiduchesse Marguerite de Habsbourg-Lorraine. Il est de 1939, à sa mort, chef de la maison de Wurtemberg.

Biographie

Origines familiales

Philippe Albert de Wurtemberg est chef de la maison de Wurtemberg après la mort de son père, le 29 octobre 1939^[1]^,^[2]. Philippe Albert de Wurtemberg appartient à la cinquième branche (dite lignée ducale) de la maison de Wurtemberg. À l'extinction de la branche aînée en 1921, à la mort de Guillaume II de Wurtemberg, la lignée ducale devint la nouvelle branche dynaste de la maison de Wurtemberg^[3]. Néanmoins, la nouvelle branche aînée fut la branche morganatique des ducs de Teck (éteinte dans les mâles en 1981)^[4], puis la branche morganatique des ducs d'Urach^[3].

Activités et opinions

Avant la Première Guerre mondiale, Philippe Albert poursuit une carrière militaire et devient Oberstleutnant dans le Régiment de grenadiers Reine Olga (de), puis Oberstleutnant à la suite dans le 5e régiment de cuirassiers « duc Frédéric-Eugène de Wurtemberg » (régiment de cuirassiers prussien-occidental)^[5].

Opposé au nazisme, et en dépit des objurgations des membres du Stahlhelm dont il fait partie, Philippe Albert refuse de voter au plébiscite du 12 novembre 1933 et conseille à ses proches de l'imiter^[6]. En 1934, Philippe Albert refuse de faire hisser le drapeau nazi sur le palais du prince royal à Stuttgart et il doit se réfugier à Altshausen avec sa famille^[7]. Le duc Philippe Albert est à la tête d'une fortune considérable, investie essentiellement dans l'industrie, l'agriculture et les vignobles, notamment de l'Hofkammer des Hauses Württemberg.

Mariages et descendance

Il se marie une première fois, à Altshausen, le 24 octobre 1923, avec l'archiduchesse Hélène d'Autriche (1903-1924), fille de l'archiduc Pierre-Ferdinand de Habsbourg-Toscane et de la princesse Marie-Christine de Bourbon-Siciles, dont il a une fille :

Marie Christine de Wurtemberg (née le 2 septembre 1924), mariée en 1948 avec Georg-Hartmann de Liechtenstein (1911-1998), fils d'Aloïs de Liechtenstein (1869-1955)^[1].

L'archiduchesse Hélène meurt à Tübingen, le 8 septembre 1924, six jours après la naissance de sa fille^[1].

Philippe Albert se marie une deuxième fois, à Friedrichshafen, le 1^er août 1928, avec l'archiduchesse Rose-Marie de Habsbourg-Toscane (1906-1983), sœur de sa défunte première femme. Ils ont deux fils et quatre filles^[8] :

Hélène de Wurtemberg (29 juin 1929 - 22 avril 2021), mariée en 1961 avec le marquis Federico Pallavicini (né en 1924), dont quatre enfants ;
Louis Albert de Wurtemberg (23 octobre 1930 - 6 octobre 2019), renonce à ses droits de succession pour lui et sa descendance. Il s'est marié deux fois morganatiquement : en premières noces, en 1960, avec Adelheid von Bodman (née en 1938), divorcés en 1970, dont trois enfants, et, en secondes noces, en 1972 avec Angelika Kiessig (née en 1942), divorcés en 1988, dont une fille ;
Élisabeth de Wurtemberg (2 février 1933 - 27 janvier 2022), mariée en 1958 avec le prince Antoine de Bourbon-Siciles, dont quatre enfants ;
Marie-Thérèse de Wurtemberg (née le 12 novembre 1934), mariée en 1957 avec le prince Henri d'Orléans, prétendant au trône de France (divorcés en 1984 et mariage annulé en 2008), dont cinq enfants ;
Charles de Wurtemberg (né le 1^er août 1936), chef actuel (depuis 1975) de la maison de Wurtemberg, marié en 1960 avec Diane d'Orléans, dont six enfants ;
Maria Antonia de Wurtemberg (31 août 1937 - 12 novembre 2004), célibataire.

Mort et funérailles

Le duc Philippe Albert de Wurtemberg meurt à Ravensbourg le 15 avril 1975, à l'âge de 81 ans. Il est inhumé en la chapelle du château d'Altshausen le 22 avril 1975^[9].

Honneurs

Philippe Albert de Wurtemberg est^[1] :

Grand Maître de l'ordre de la Couronne de Wurtemberg.
1203e Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (Empire austro-hongrois) (1917).
Chevalier de l'ordre de Saint-Hubert (Bavière).
Chevalier de l'ordre des Saints Cyrille et Méthode (Royaume de Bulgarie).
Chevalier grand collier de l'Annonciade (Italie).
Bailli Grand-croix d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte.
Chevalier de l'ordre de l'Aigle noir (Prusse).

Ascendance

8. Alexandre de Wurtemberg (1804-1881)

4. Philippe de Wurtemberg

9. Marie d'Orléans (1813-1839)

2. Albert de Wurtemberg

10. Albert de Teschen (1817-1895)

5. Marie-Thérèse d'Autriche (1845-1927)

11. Hildegarde de Bavière

1. Philippe Albert de Wurtemberg

12. François-Charles d'Autriche

6. Charles-Louis d'Autriche (1833-1896)

13. Sophie de Bavière

3. Marguerite de Habsbourg-Lorraine

14. Ferdinand II (roi des Deux-Siciles)

7. Marie-Annonciade de Bourbon-Siciles

15. Marie-Thérèse de Habsbourg-Lorraine-Teschen

Références

↑ ^{a b c et d} Énache 1999, p. 689.
↑ Huberty et al. 1979, p. 549.
↑ ^{a et b} Huberty et al. 1979, p. 526.
↑ Huberty et al. 1979, p. 547.
↑ (en) Melville Henry Massue, The Titled Nobility of Europe : An International Peerage, Or "Who's Who," of the Sovereigns, Princes, and Nobles of Europe, Londres, Harrison and sons, 1914, 1605 p. (lire en ligne), p. 205.
↑ Xavier de Hautecloque, Au cœur de l'Allemagne nazie, Arthaud, 2019, 497 p. (ISBN 978-2-08147-402-4).
↑ (de) Eberhard Fritz, Das Haus Württemberg und der Nationalsozialismus. Motive des Widerstands gegen Hitler und seine Bewegung : Adel und Nationalsozialismus im deutschen Südwesten, vol. 11, Stuttgart, Christopher Dowe, coll. « Stuttgarter Symposion », 2007, 162 p., p. 142.
↑ Énache 1999, p. 689-690.
↑ Tourtchine 1991, p. 146.

Voir aussi

Bibliographie

Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, 1999, 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8).
Michel Huberty, Alain Giraud, P. Chevassu et B. Magdelaine, L’Allemagne dynastique, t. II : Anhalt-Lippe-Wurtemberg, Le Perreux-sur-Marne, A. Giraud, 1979, 641 p. (ISBN 978-2-901138-020). .
Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : L'Empire d'Autriche, vol. III, t. 11, Clamecy, Imprimerie Laballery, 1991, 269 p. (ISSN 0993-3964). .

Liens externes

Notices d'autorité :
- VIAF
- BnF (données)
- GND
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Deutsche Biographie
- Munzinger

[Énache1999689-1] {a b c et d} Énache 1999, p. 689.

[HubertyGiraudChevassuMagdelaine1979549-2] Huberty et al. 1979, p. 549.

[HubertyGiraudChevassuMagdelaine1979526-3] {a et b} Huberty et al. 1979, p. 526.

[HubertyGiraudChevassuMagdelaine1979547-4] Huberty et al. 1979, p. 547.

[5] (en) Melville Henry Massue, The Titled Nobility of Europe : An International Peerage, Or "Who's Who," of the Sovereigns, Princes, and Nobles of Europe, Londres, Harrison and sons, 1914, 1605 p. (lire en ligne), p. 205.

[6] Xavier de Hautecloque, Au cœur de l'Allemagne nazie, Arthaud, 2019, 497 p. (ISBN 978-2-08147-402-4).

[7] (de) Eberhard Fritz, Das Haus Württemberg und der Nationalsozialismus. Motive des Widerstands gegen Hitler und seine Bewegung : Adel und Nationalsozialismus im deutschen Südwesten, vol. 11, Stuttgart, Christopher Dowe, coll. « Stuttgarter Symposion », 2007, 162 p., p. 142.

[Énache1999689-690-8] Énache 1999, p. 689-690.

[Tourtchine1991146-9] Tourtchine 1991, p. 146.

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

[7]

[8]

[9]