Paul Dumoulin

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Paul Dumoulin
Caricature par Grévin (Le Gaulois, 4 juillet 1858)
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Antoine Paul Gustave DumoulinVoir et modifier les données sur Wikidata
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Maître

Paul Dumoulin, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un peintre et caricaturiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 18 septembre 1827 au no 10 de la rue Saint-Germain-des-Prés, Antoine-Paul-Gustave Dumoulin est le fils de Marie-Virginie Taisand et d'Alexandre-Hippolyte Dumoulin, teneur de livres[1].

Élève d'Hippolyte Lazerges, Paul Dumoulin expose certaines de ses peintures au Salon. Refusé en 1846, il bénéficie deux ans plus tard de l'absence de jury de sélection, celui-ci ayant été momentanément supprimé dans le sillage de la Révolution de février 1848[2]. Dumoulin présente donc trois œuvres au Salon de 1848 : Nature morte, Effet de nuit et Souvenir d'Italie[3]. En 1850-1851, il expose Un marché et le Portrait de M. P. D...[4]. Il participe pour la dernière fois au Salon en 1859, avec un tableau intitulé Faubourg des Charpennes à Lyon, pendant l'inondation de 1856[5].

Dumoulin est également connu en tant que caricaturiste. Il collabore ainsi au Gaulois, dont il dessine le titre en mai 1858[6], et où il côtoie Carjat, Hadol et Grévin. Parmi les caricatures qu'il réalise pour cet hebdomadaire, celle du sculpteur Dantan jeune contient son propre autoportrait caricatural sous la forme d'une statuette[7]. À la même époque, Dumoulin travaille pour le photographe Pierre Petit, directeur de la Photographie des Deux-Mondes. Certains des portraits que Dumoulin expose dans ce studio lui valent les félicitations de Gavarni[8].

Accablé par de graves problèmes financiers et familiaux, Dumoulin décide de mettre fin à ses jours. Le soir du 4 juillet 1859, il achète une mesure de charbon pour s'asphyxier à la fumée de son poêle, au no 55 de la rue du Faubourg-Saint-Martin. Il meurt le lendemain, vers 4 heures du matin. Il est inhumé deux jours plus tard au cimetière de Montmartre (28e division)[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état civil reconstitué, naissances du 18 septembre 1827 (vue 42 sur 51).
  2. Jean-Louis Ferrier, L'Aventure de l'art au XIXe siècle, Paris, Hachette/éditions du Chêne, 1991, p. 415.
  3. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture..., Paris, 1848, p. 108, no 1433-1435.
  4. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture..., Paris, 1850, p. 92, no 922-923.
  5. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure..., Paris, 1859, p. 117, no 953.
  6. Le Gaulois, 30 mai 1858, p. 1.
  7. Le Gaulois, 20 juin 1858, p. 5.
  8. Le Gaulois, 19 décembre 1858, p. 7.
  9. Archives de Paris, cimetières parisiens, registres journaliers des inhumations, cimetière de Montmartre, 1859, no 3146 (vue 8 sur 31).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Émile Bellier et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. I, Paris, Renouard, , p. 482 (consultable en ligne sur Gallica).
  • Emmanuel Bénézit (dir.), Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. II (D-K), Paris, Gründ, 1924, p. 168 (consultable en ligne sur Internet Archive).
  • John Grand-Carteret, Les Mœurs et la caricature en France, Paris, Librairie illustrée, 1888, p. 640 (consultable en ligne sur Internet Archive).
  • Firmin Maillard (d), Les Derniers bohêmes : Henri Murger et son temps, Paris, librairie Sartorius, 1874, p. 36 et 261 (consultable en ligne sur Gallica).
  • François Solo et Catherine Saint-Martin, Plus de 5000 dessinateurs de presse & 600 supports en France de Daumier à l'an 2000 (Dico Solo), Vichy, Aedis, 2004, p. 257.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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