Oukraïna (croiseur)

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Oukraïna
illustration de Oukraïna (croiseur)
L'Oukraïna amarré à Mykolaïv, photographié en 2021.

Autres noms Admiral Flota Lobov
Type Croiseur
Classe Slava
Histoire
Constructeur Chantier naval de Mykolaïv
Chantier naval Nikolaïev, Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Quille posée
Lancement
Statut Inachevé. Amarré à Mykolaïv
Équipage
Équipage 66 officiers, 419 sous-officiers et matelots
Caractéristiques techniques
Longueur 186,4 m
Maître-bau 20,8 m
Tirant d'eau 8,4 m
Déplacement 12 490 tonnes
Propulsion 4 turbines à gaz COGOG, 2 arbres d'hélices
Puissance 121 000 cv
Vitesse 32 nœuds (59 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 16 × missiles antinavire P-500 Bazalt ou P-1000 Vulkan
8 × 8 (64) missiles surface-air à longue portée S-300F Fort (SA-N-6 Grumble)
2 × 20 (40) OSA-MA (SA-N-4 Gecko) SR SAM
1 × canons doubles AK-130 de 130 mm / L70
6 × systèmes d'armes rapprochées AK-630
2 × lance-roquettes anti-sous-marines RBU-6000
10 × tubes lance-torpilles de 533 mm
Rayon d'action 10 000 milles marins (18 500 km) à 16 nœuds (30 km/h)
Aéronefs 1 Ka-25 ou Ka-27

L'Oukraïna, anciennement Admiral Flota Lobov, est un croiseur ukrainien de la classe Slava commandé par l'Union soviétique au début des années 1980 et non achevé.

Le navire est actuellement amarré au chantier naval de Mykolaïv (ancienne usine de construction navale no 61 Kommunara).

Histoire[modifier | modifier le code]

La quille est posée en 1983 et le navire est lancé en 1990, juste avant la chute de l'Union soviétique. En raison de contraintes budgétaires, les travaux sur le croiseur s'arrêtent au début des années 1990 et le navire demeure inachevé. En 1993, le croiseur est retiré de la marine russe et passe sous pavillon ukrainien.

Dès 1997, l'Ukraine fait part de son désintérêt pour le navire en le disposant à la vente. La Russie refuse de le racheter, la Chine et l'Inde sont alors approchées mais ne montrent aucun intérêt à l'époque[1]. En outre, le gouvernement américain demande au gouvernement ukrainien de cesser de fournir de la technologie militaire à la Chine en échange d'une adhésion à l'OTAN et d'une aide économique[2]. Selon des sources ukrainiennes, 30 millions de dollars devaient être débloqués pour son achèvement en 2007 mais ce projet a été abandonné[3].

En 2010, le parlement ukrainien modifie le nom du navire[4].

Statut[modifier | modifier le code]

Le croiseur, demeuré inachevé, est amarré dans le port de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine[5]. En avril 2010, des sources du Comité de défense russe affirment que la Russie a l'intention de l'acheter et, en mai 2010, après des entretiens avec le président russe Dmitri Medvedev à Kiev, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch annonce un accord pour terminer le navire en collaboration avec la Russie[6],[7]. Le , selon des sources de la marine russe, celle-ci serait intéressée par le croiseur s'il est proposé gratuitement. Début mars 2011, la Russie attend toujours une offre acceptable de l'Ukraine concernant l'achat potentiel du croiseur lance-missiles. Mykhaïlo Yejel affirme qu'il ne mettra pas au rebut un navire de guerre complet à 95% et que le problème sera résolu dans un proche avenir[8],[9].

En 2012, le gouvernement ukrainien investit 6,08 millions de hryvnias dans l'entretien du navire[10]. Le , il est finalement annoncé par les autorités ukrainiennes que le navire incomplet sera démoli après 30 ans d'attente à Mykolaïv. L'entretien et la démolition coûteront au pays 225 000 dollars par mois.[réf. nécessaire]

Finalement, le , le Brésil fait part de son souhait d'acquérir le navire, après une modernisation approfondie, en vue d'un transfert dans la marine brésilienne[11],[12]. Le , le nouveau directeur d'Ukroboronprom, Aivaras Abromavičius, annonce que le navire sera bientôt vendu[13]. Selon les images satellites, le navire demeure intact en 2021.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Russia, Ukraine to Sell Soviet Missile Cruiser », Kommersant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Jack Laurenson, « Ukraine’s path to NATO complicated by close ties to China », South China Morning Post,‎ (lire en ligne)
  3. « Kiev Eager to Sell Missile Cruiser », Kommersant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (uk) Gardus, « Суровая реальность: готова ли Украина воевать на море » [archive du ], Apostrof,‎
  5. (uk) « Абромавичус пропонує продати ракетний крейсер "Україна" », LB.ua,‎
  6. « Russia to help Ukraine finish construction of missile cruiser » [archive du ], RIA Novosti, (consulté le )
  7. « Russia's ready to bring back cruiser Ukraina » [archive du ], Rusnavy.com, (consulté le )
  8. « Russia won't buy uncompleted cruiser from Ukraine » [archive du ], Rusnavy.com, (consulté le )
  9. « Russia waits for Kyiv's acceptable decision on the missile cruiser sale » [archive du ], Rusnavy.com, (consulté le )
  10. « Ukraine Invested UAH 6 mln in Maintenance of Ukraina Cruiser » [archive du ], Rusnavy.com, (consulté le )
  11. (uk) « Недобудований ракетний крейсер проекту 1164 можуть передати Бразилії », Ukrainian Military Pages,‎
  12. (pt) « Tamandaré: Ucrânia oferece corveta 58250 e cruzador inacabado de offset », Revista Portos e Navios,
  13. (uk) « Новий глава Укроборонпрому задумав продати крейсер "Україна" » [« Le nouveau chef d'Ukroboronprom a prévu de vendre le croiseur "Ukraine" (The new head of Ukroboronprom plans to sell the cruiser "Ukraine") »], Ukrayinska Pravda,‎ (lire en ligne)