Oscar et la Dame rose

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Oscar et la Dame rose
Auteur Éric-Emmanuel Schmitt
Pays Drapeau de la France France, Drapeau de la Belgique Belgique, Drapeau du Québec Québec
Genre Roman épistolaire
Éditeur Albin Michel
Collection Magnard
Lieu de parution Paris
Date de parution 2002
Nombre de pages 99
ISBN 978-2-226-13502-5
Chronologie
Série Le Cycle de l'invisible

Oscar et la Dame rose est un roman d’Éric-Emmanuel Schmitt, paru en 2002. Il constitue la troisième partie du Cycle de l'invisible.

Il a été adapté au théâtre par l'auteur en 2003, avec Danielle Darrieux, Anny Duperey puis Judith Magre en France, Jacqueline Bir en Belgique et Rita Lafontaine au Québec, puis au cinéma en 2009 avec Michèle Laroque dans le rôle de Mamie Rose.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Un jeune garçon de dix ans prénommé Oscar vit à l’hôpital, car il souffre d'un cancer. Il écrit des lettres à Dieu pour parler de sa vie à l'hôpital[1],[2].

Résumé détaillé[modifier | modifier le code]

Visite du praticien et de l'infirmière en rose (Marie-Claire Lefébure).

Oscar, petit garçon de 10 ans, vit à l’hôpital avec des enfants, des infirmières dites « dames roses » ainsi que Mamie-Rose, la plus âgée des dames roses. Celle-ci est retraitée mais encore active. Après une greffe de moelle osseuse qui a échoué, il se croit condamné. Il parle de son futur décès à ses proches ainsi qu’au personnel. Tous font la sourde oreille au mot « mort » à l’exception de Mamie-Rose, autrefois appelée « l’Étrangleuse du Languedoc » grâce à ses talents de catcheuse, qui lui confirme qu'il va mourir. Elle lui propose alors d’écrire des lettres à Dieu en lui écrivant un vœu « de sentiment » chaque jour. Le lendemain, les parents d’Oscar viennent à l’hôpital et apprennent par le docteur Düsseldorf qu’Oscar est effectivement condamné. Dépités, ils ne veulent même pas embrasser leur fils. Oscar, qui a surpris cette conversation, est furieux et les qualifie de « lâches ». Il ne veut plus voir ses parents. À la fin de la journée, Mamie-Rose vient rendre visite à Oscar et lui dit qu’elle a obtenu la permission de venir le voir pendant les 12 prochains jours. Elle invente donc un jeu qui lui permettra de savourer sa vie à tout âge : chaque jour pour lui aura une durée de 10 ans. Oscar accepte et demande dans sa lettre à Dieu de le visiter. Pendant son « adolescence » (soit le lendemain), Oscar avoue à Mamie-Rose qu’il aime vraiment bien une fille nommée Peggy Blue.

1re lettre[modifier | modifier le code]

Dans la première lettre, Oscar présente Mamie Rose : elle était, dit-elle, une catcheuse nommée « l’Étrangleuse du Languedoc ». Maintenant, elle est incroyablement âgée, trop même pour travailler comme infirmière. Contrairement au reste du personnel de l’hôpital, Mamie Rose n’essaie pas de nier le fait qu’Oscar n’a que peu de temps à vivre. Donc il peut lui parler de sa mort avec elle.

Résumé: Oscar a 10 ans et il vit à l’hôpital.Même si personne n’ose le lui dire,il sait qu’il va mourir.La dame rose ( mamie rose) ,qui le visite et « qui croit au ciel » , lui propose ,pour qu’il se sente moins seul,d’écrire à dieu. A travers cette correspondance originale,le récit aborde , du point de vue de l’enfance,des questions philosophiques et existentielles : la maladie,la souffrance,le passage de vie à la mort , la rencontre avec l’autre et avec le mystère…

3e lettre[modifier | modifier le code]

Pendant son adolescence, il tombe amoureux de Peggy Blue, une fille qui a un problème de sang qui la rend toute bleue. Oscar prend la décision de la protéger contre les fantômes, mais Popcorn, jaloux, affirme qu’elle est à lui et dit à Oscar de « prendre » Sandrine, qui elle est réellement intéressée par Oscar. Il va donc la voir et elle l’embrasse juste au moment où ses parents arrivent. Mais il ne veut pas les voir et il les ignore en écoutant de la musique : Casse-noisette.

Après leur visite, Mamie Rose lui donne le courage de dire à Peggy qu’il la trouve belle en disant que Popcorn « bluffe ». Oscar et Peggy finissent par s’embrasser et il demande à Dieu de pouvoir l'épouser.

4e lettre[modifier | modifier le code]

À ses trente ans, Oscar se marie avec Peggy. Pendant la nuit Oscar entend des bruits et pense qu’il y a des fantômes qui torturent Peggy. Alors il se lève pour voir si ce n’est pas elle qui crie. C’est Bacon, un enfant brûlé qui hurle à cause de ses brûlures. Enfin Peggy permet à Oscar de dormir avec elle, mais le personnel médical n'est pas d'accord. Heureusement, Mamie Rose arrive pour défendre les enfants. Mamie Rose amène Oscar à la chapelle pour lui montrer que la mort ne doit pas être une souffrance morale. De plus, il demande à Dieu que l'opération de Peggy se passe bien.

5e lettre[modifier | modifier le code]

Peggy Blue est opérée ce jour-là, l’opération est réussie, les docteurs disent qu'au fil des jours elle deviendra de plus en plus rose. Ensuite, Oscar fait la connaissance de ses beaux-parents, qu’il traite avec beaucoup de respect. Enfin, quand ils partent, ils lui confient leur fille. Ce jour-là est un jour de famille, Oscar sympathise avec ses beaux-parents et il adopte Mamie Rose, comme il l'a fait avec Bernard, son ours en peluche. À la fin de cette journée, il a 40 ans.

6e lettre[modifier | modifier le code]

Quand la « Chinoise » (Sandrine) raconte à Popcorn qu’Oscar et elle se sont embrassés, Popcorn le rapporte à Peggy qui rompt avec Oscar bien qu’il essaie de se défendre. Brigitte, une trisomique, vient dans sa chambre et l’embrasse. Tout l’étage le traite de cavaleur à cause de cela. Mais Oscar aime toujours Peggy et Mamie Rose essaye donc de lui redonner du courage. En cette fin de journée, il a 50 ans.

7e lettre[modifier | modifier le code]

Le jour de Noël, Oscar se réconcilie avec Peggy Blue, mais comme ses parents viennent pour célébrer Noël avec lui, il ne peut pas rester avec elle. À l’idée de devoir passer cette soirée avec ses parents qui vont lui offrir un tas de cadeaux, il organise sa fugue. Après un troc avec Einstein, Bacon et Popcorn, ces derniers acceptent de l’aider à se cacher dans la voiture de Mamie Rose. Quand il sonne à sa porte après un somme dans la voiture, elle est étonnée et elle le persuade de téléphoner à ses parents qui le cherchent. Ensuite ils passent un joyeux Noël ensemble. Mamie Rose offre même une petite statue de la Vierge, car elle trouve qu'elle ressemble à Peggy. À la demande de Mamie Rose, ils regardent la messe de minuit à la télévision et aussi un match de catch qu’elle avait enregistré. Ce jour-là, Oscar apprend que ses parents ont oublié qu’ils sont voués à mourir eux aussi. Cette confidence améliore la relation entre l’enfant et ses parents.

8e, 9e et 10e lettres[modifier | modifier le code]

De 70 à 80 ans, Oscar passe le temps à penser. Bien sûr Mamie Rose l’aide à réfléchir. Finalement Oscar prend la dette du docteur Düsseldorf qui a des sentiments de culpabilité parce qu’il ne peut pas le guérir. Puis vient un moment difficile qui commence pour lui, car l’opération de Peggy a réussi et elle rentre chez ses parents.

Enfin Oscar reçoit la visite de Dieu à l’aube, quand il repousse la nuit. À ce moment-là, Oscar comprend la différence entre Dieu et les hommes : Dieu est infatigable et ne se lasse pas. En outre Dieu lui dit son secret : « regarder chaque jour le monde comme si c’était la première fois » et Oscar suit son conseil.

12e lettre[modifier | modifier le code]

À cent ans, il essaie d’expliquer à ses parents, que la vie est un drôle de cadeau. Au début on la surestime et on croit qu’on vivra éternellement, puis on la sous-estime et la trouve pourrie et trop courte et enfin on apprend qu’elle n’est pas un cadeau, mais juste un prêt, donc il faut qu’on l’apprécie.

13e lettre[modifier | modifier le code]

Oscar a cent dix ans, et avoue : « Je crois que je commence à mourir. » C'est la dernière lettre qu'il écrit. Il meurt à la fin de cette lettre.

14e lettre[modifier | modifier le code]

Cette fois c'est Mamie Rose qui écrit à la place d'Oscar. Elle raconte à Dieu qu'Oscar est mort et qu'il avait fait cela pendant que sa famille était allée prendre un café. Il a fait ça pendant qu'ils étaient là-bas pour leur éviter la violence de ce moment. Elle dit qu'elle ne peut comparer sa peine avec celle insurmontable des parents d'Oscar. À la fin de la lettre, elle dit qu'il avait déposé depuis trois jours ce mot sur sa table : « Seul Dieu a le droit de me réveiller »[3].

Personnages[modifier | modifier le code]

  • Oscar, surnommé Crâne Œuf, écrit des lettres à Dieu
  • Mamie Rose, surnommée l’Étrangleuse du Languedoc (elle prétend avoir fait du catch)
  • Les parents d’Oscar
  • Peggy Blue, petite fille atteinte du syndrome d'Eisenmenger, l'amoureuse d'Oscar
  • Popcorn, l’obèse
  • Einstein, l'hydrocéphale
  • Bacon, le grand brûlé
  • Sandrine, l'autre leucémique, la «Chinoise»
  • Brigitte, la trisomique
  • Dr Düsseldorf, médecin d'Oscar
  • Les parents de Peggy Blue, beaux parents d'Oscar
  • Madame Gommette, l'infirmière Chef

Éditions[modifier | modifier le code]

Édition imprimée originale
Livre audio
  • Éric-Emmanuel Schmitt, Oscar et la Dame rose, Paris, Naïve Livres, , 18 p. (ISBN 2-35021-004-9)
    Texte intégral ; narrateur : Éric-Emmanuel Schmitt ; support : 2 disques compacts audio MP3 ; durée : h 0 min environ ;
  • Éric-Emmanuel Schmitt, Oscar et la Dame rose, Paris, Audiolib, (ISBN 978-2-36762-448-8)
    Texte intégral ; narrateur : Éric-Emmanuel Schmitt ; support : 2 disques compacts audio MP3 ; durée : h 46 min environ ;
Édition scolaire annotée
  • Éric-Emmanuel Schmitt, Oscar et la Dame rose, Paris, Magnard, coll. « Classiques & Contemporains » (no 79), , 120 p. (ISBN 978-2-210-75490-4)

Adaptations[modifier | modifier le code]

Une adaptation théâtrale en tchèque en 2012.

Théatre[modifier | modifier le code]

Le roman a été adapté au théâtre par l'auteur en 2003, avec Danielle Darrieux, sacrée Meilleure comédienne aux Molières[4], puis Anny Duperey puis également Judith Magre en France[5], Jacqueline Bir en Belgique et Rita Lafontaine au Québec. Il a également été adapté dans d'autres langues.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Il a été adapté au cinéma en 2009 avec Michèle Laroque dans le rôle de Mamie Rose[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Isabelle Blandiaux, « Un conte philosophique tendre et émouvant », sur La DH,
  2. François Busnel, « Le petit homme et la mort », sur L'Express,
  3. Eric Emmanuel Shmitt, Oscar et la Dame rose, Paris, Babelio, , 80 p.
  4. André Lafargue, « Danielle Darrieux sacrée aux Molières », sur Le Parisien,
  5. Caroline Rochmann, « La vie en rose de Judith Magre - Théâtre », sur Paris Match,
  6. Marie-Noëlle Tranchant, « Oscar et la dame rose », sur Le Figaro,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]