Olga Sacharoff
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Olga Nicolaevna Sacharoff, née le à Tiflis et morte le à Barcelone[1], est une peintre espagnole d'origine russe.
Biographie[modifier | modifier le code]
Née en Géorgie alors dans l'Empire russe, elle est issue d'une mère d'origine persane. Elle étudie à l'Académie des beaux-arts de Tbilissi[2], puis se rend à Rome et à Munich où elle découvre le mouvement expressionniste allemand[3]. En Allemagne, elle rencontre son futur mari, le photographe et peintre Otho Lloyd.
À partir de 1909, Sacharoff se rend régulièrement à Paris. En 1912, avec Lloyd, elle s'installe dans la ville où elle l'épouse[3] le [4]. Elle participe alors à de nombreuses expositions dont le Salon d'automne, le Salon des artistes français, le Salon des indépendants ou le Salon des Tuileries[5]. Son travail est alors influencé par Paul Cézanne. Elle entre ensuite dans le cubisme et, avec Lloyd devient une des membres les plus actives du cercle qui se formé autour de l'artiste d'avant-garde Marie Vassilieff[6].
Le déclenchement de la Première Guerre mondiale contraint Sacharoff et Lloyd à s'installer en Espagne. Le couple vit d'abord à Majorque puis, vers 1915-1916 à Barcelone[7]. Entre 1917 et 1924, Sacharoff collabore avec Francis Picabia au magazine dadaïste 391[6]. Guillaume Apollinaire et Marie Laurencin figurent parmi les écrivains et artistes qui participent au magazine. Au cours de cette période, Sacharoff développe un style naïf coloré influencé par Henri Rousseau[3].
En 1929 le couple divorce. Sacharoff partage alors à Paris un logement avec Dagoussia[8] et cesse de peindre pendant environ cinq ans pour réapparaître en 1934 dans une exposition à la galerie Layetanas de Barcelone. En 1939, les galeries Perls de New York organisent une exposition présentant des peintures de Sacharoff et de Lloyd, suggérant une possible réconciliation entre les époux. La Galería Syra de Barcelone monte aussi des expositions de son travail en 1950 et 1955 et, en , elle est au centre d'une exposition personnelle organisée par la Direction générale des arts de Bellas et exposée dans la salle d'exposition du département à Madrid[7].
Elle reçoit une médaille d'or de la ville de Barcelone en 1964[3].
Ses œuvres sont conservées, entre autres, au Musée national d'Art de Catalogne et au Musée d'Art Nouveau et Art Déco, de Salamanque[3].
On lui doit aussi des illustrations de livres, entre autres pour Colette (La Maison de Claudine) ou Fédor Dostoïevski.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Glòria Bosch i Mir, Susanna Portell, Olga Sacharoff y Otto Lloyd, Eumo editorial, 1993.
- Bénézit, 1999
- Elina Norandi, Olga Sacharoff, Al-Mudayna, Madrid, 2006.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (es) Santos Torroella, « Adiós a Olga Sacharoff », El Noticiero Universal, / (es) Joan Teiwidor, « Olga Sacharoff », Destino,
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 9, , p. 217
- (es) J. M. Arnáiz et al., eds., Cien años de pintura en España y Portugal (1830‒1930), , p. 387
- María Lluïsa Borràs, Arlette Albert-Birot, Arthur Cravan : une stratégie du scandale, , p. 364
- (en) New York, Perls Galleries, Olga Sacharoff/Otho Lloyd: Two Parisian Painters, catalogue d'exposition, 27 février-18 mars 1939, non paginé
- (es) Pere Gabriel et al., eds., Història de la cultura catalane, vol. VIII : Primeres avantguardes, 1918‒1930, Barcelone, , p. 158
- (es) Juan Cortés, Olga Sacharoff, , p. 13
- Paris-Barcelone : de Gaudí à Miró, , p. 351
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site officiel
