Marlemont

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Marlemont
Marlemont
Blason de Marlemont
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes Ardennes Thiérache
Maire
Mandat
Patrick Larue
2020-2026
Code postal 08290
Code commune 08277
Démographie
Gentilé Marlemontois, Marlemontoises
Population
municipale
127 hab. (2021 en diminution de 11,19 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 45′ 02″ nord, 4° 22′ 29″ est
Superficie 10,06 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Signy-l'Abbaye
Législatives Première circonscription
Localisation
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Marlemont
Géolocalisation sur la carte : France
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Marlemont
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Marlemont
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Marlemont

Marlemont est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Géographie

Relief

Au sud-ouest de la commune se trouve ce que l'on appelle la butte de Marlemont qui culmine à 296 mètres d'altitude. Cette dernière domine les environs. Ce sommet est en effet l'une des parties les plus méridionales du massif ardennais. Au-delà de la butte, en direction de Reims, le terrain est relativement plat. C'est ainsi que depuis le sommet, nous pouvons apercevoir la ville de Rethel situé à 30 km de là.

Communes limitrophes de Marlemont
Liart Logny-Bogny
Marlemont Aubigny-les-Pothées
Maranwez Signy-l'Abbaye

Urbanisme

Typologie

Marlemont est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60 %), forêts (27,1 %), terres arables (9,4 %), zones urbanisées (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Histoire

Marlemont est un village construit en 1216 par le chapitre de la cathédrale de Reims dans son domaine des Potées (ou Pothées) — qui tient son nom de « de Potestatibus » ou propriétés, avec la notion de souveraineté.

C’est donc un des 17 villages édifiés dans la forêt du même nom, avec Aubigny, Blombay, Cernion, Chilly, Ecle (sous Marby), Étalles, Flaignes-les-Oliviers, Justine, Laval-Morency, Lépron, Logny, Marby, Maubert-Fontaine, Prez, Sévigny-la-Forêt et Vaux-Villaines.

Nicolas V de Rumigny — et par la suite ses successeurs — en devient l’avoué à qui le chapitre accorde dès 1215 douze deniers blancs et une poule ou un chapon à recevoir annuellement de chaque famille des villages nouveaux. De son côté, l’avoué promet aux chanoines aide et assistance pour les constructions projetées et aux habitants son appui et protection.

Par la suite, ce seigneur arrête illégalement le doyen du chapitre de Reims — Thomas de Beaumetz, qui deviendra archevêque — qui s’était réfugié à Aubigny et le tient deux ans en captivité. Aussi, en 1239, les responsables religieux le menacent d’excommunication. Nicolas de Rumigny perd de sa morgue et fait profil bas. C’est alors qu’il reconnaît, entre autres, aux habitants de Marlemont et de Maubert-Fontaine qui passent à Rumigny, à Aubenton et Martigny l’exemption du winage ou taxe sur les marchands et les marchandises[8].

Durant l'occupation allemande de 1940 à 1944, les soldats de la Wehrmacht s'installent à Marlemont. Ces derniers ont en effet remarqué très tôt la position dominante de la commune. C'est ainsi qu'ils mettent en place un radar Freya et un canon antiaérien au sommet de la butte. Ce radar avait une portée de détection de 120 km, pouvant par exemple atteindre Bruxelles (située à cette distance à vol d'oiseau), et reposait sur un socle en béton surmonté de rails, lui permettant de pivoter. Cette installation est toujours visible de nos jours, le radar ayant été remplacé par une statue de la Vierge Marie, déjà présente avant la guerre. Quelques blockhaus furent également construits à côté du radar et en contrebas de ce dernier. De nos jours, seules certaines constructions subsistent. Les mieux préservées se situent dans le bois au pied de la butte. Ailleurs, nous ne retrouvons que des socles ici et là comme on peut les voir dans les champs alentour.

Un seul événement fait mention de cette installation de lutte antiaérienne, celui d'un Messerschmitt qui chassait des avions anglais dans les environs, et qui s'est fait descendre par la flak du radar.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
vers 1868 .... Charles Adolphe Poussard    
? ? Henri Dégalle
(1880-?)
RG puis DVD Conseiller général du canton de Rumigny (1937-1940 et 1945-1955)
1995 En cours
(au 3 avril 2014)
Patrick Larue   Réélu pour le mandat 2014-2020[9]

Marlemeont a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [10].

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

En 2021, la commune comptait 127 habitants[Note 2], en diminution de 11,19 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
343381441389406427421438456
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
435408417383371386353333303
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
265246240226205191228187168
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
156142112110131139145142131
2021 - - - - - - - -
127--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Armes de Marlemont

Les armes de Marlemont se blasonnent ainsi :

d’or à la merlette de sable, mantelé d’azur aux deux fleurs de lys d’or.

Voir aussi

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Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, pp 207 à 218.
  9. « Installation des nouveaux conseils municipaux », La Semaine des Ardennes, no 238,‎ , p. 22 (ISSN 0753-3454)
  10. Création du PNR des Ardennes
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes