Marie Biard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marie Biard
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonymes
Étincelle, Henriette d’Isle, Mme Jules de Peyronny, vicomtesse de Peyronny, vicomte Georges de Létorière, baronne Double, Biard d’AunetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Père
Mère
Fratrie
Georges Biard d’Aunet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Lucien Double (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Prix Montyon ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Marie Biard, connue sous son nom de plume Étincelle et comme baronesse Double, née le à Paris et morte le dans cette même ville, est une salonnière et femme de lettres française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Henriette Marie Adélaïde Biard est la fille du peintre François-Auguste Biard et de la romancière Léonie d'Aunet. Elle est née à Paris le [1]. Ses parents se séparent officiellement en 1855.

Elle publie en 1862 un premier roman sous le pseudonyme d'Henriette d'Isle, Histoire de deux âmes, plusieurs fois réédité, à partir de 1875 sous le titre Deux cœurs dévoués[2]. Elle collabore à l'écriture du roman publié en 1863 sous le nom unique de sa mère, L'Héritage du marquis d'Elvigny[3]. Elle adapte ensuite ce roman au théâtre sous le titre Une Provinciale[4], signant du pseudonyme Georges de Létorière[5]. La pièce est créée au Troisième Théâtre-Français sous le titre La Provinciale, le [6].

Marie Biard publie ensuite plusieurs romans sous ce pseudonyme ainsi que sous le nom de plume Étincelle[7].

Elle collabore au Figaro, à La Mode pratique, à L'Art et la mode dont elle est rédactrice en chef[8]. Elle tient salon dans son appartement de la rue Jean-Goujon, puis dans celui du boulevard Haussmann[9], où elle meurt le [10]. Ses obsèques sont célébrées à Saint-Philippe du Roule. Elle est inhumée à Ville-d'Avray[11].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle épouse à Saint-Mandé, le , le vicomte Jules-Louis-Antoine de Peyronny avec qui elle a une fille, Camille[12]. En 1882, elle demande une séparation de corps d'avec son époux[13]. Encore mariée, elle épouse à Londres en 1885[14] le riche collectionneur et bibliophile, le baron Lucien Double, fils du médecin François-Joseph Double. Le divorce avec son premier mari est prononcé le [12]. À la mort du baron en 1895, la famille de ce dernier intente un procès à Marie, le mariage est annulé en 1896 et la succession revient à la mère et aux filles[15],[16] du défunt.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Henriette d'Isle, Histoire de deux âmes, illustration de J. Duvaux, L. Hachette et Cie, 1862 lire sur Google Livres ; deuxième édition en 1867[17] ; troisième édition en 1875 sous le titre Deux cœurs dévoués Fac-similé disponible sur Wikisource Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF (Wikisource) ; quatrième édition en 1879, lire en ligne sur Gallica
  • avec Léonie d'Aunet, L'Héritage du marquis d'Elvigny, L. Hachette, 1863[3], lire en ligne sur Gallica
  • Vicomte Georges de Létorière, Une provinciale, comédie en quatre actes, dans Le Théâtre des inconnus, recueil de pièces inédites et qui n'ont pas été représentées au théâtre, N° 8, Paris, Laplace, Sanchez et Cie, 1873 ; réédition en 1877 dans Le théâtre inédit du XIXe siècle, Paris, Laplace et Sanchez [lire en ligne] et en in-18 par C. Lévy[18]
  • Georges de Létorière, Voyage autour des Parisiennes, P. Ollendorff, 1879 [lire en ligne]
  • Georges de Létorière, La Part de butin, comédie en un acte, P. Ollendorff, 1880 [lire en ligne]
  • Vicomte Georges de Létorière, La Marquise de Trévilly, Charpentier, 1880[19]
  • Vicomte Georges de Létorière, La Corbeille de mariage, P. Ollendorff, 1881 [lire en ligne]
  • Étincelle, Carnet d'un mondain : gazette parisienne, anecdotique et curieuse, illustrations d'Alexandre Ferdinandus, Édouard Rouveyre, 1881, lire en ligne sur Gallica
  • Vicomte Georges de Létorière, Amours et Amitiés parisiennes, P. Ollendorff, 1881, lire en ligne sur Gallica
  • Étincelle, L'Archiduchesse, P. Ollendorff, 1886
  • Étincelle, L'Impossible, P. Ollendorff, 1886, lire en ligne sur Gallica
  • Mme la baronne Double, « Préface », in Marguerite de Launay, Mémoires, Librairie des Bibliophiles, 1890, p. iii-xxx[20]
  • Étincelle, Mondanités, E. Dentu, 1891 [lire en ligne]
  • Vicomte de Létorière, La Corbeille de mariage, comédie en un acte, D. Jouaust, 1891[21], lire en ligne sur Gallica
  • Mme la baronne Double, « Josette », Revue des deux mondes, mars-, p. 140, lire en ligne sur Gallica
  • Étincelle, L'Irrésistible, C. Lévy, 1893 — critique par le « Vicomte de G. », « L'Irrésistible », La Grande dame : revue de l'élégance et des arts, n° 25, avril 1893, p. 375-376 lire en ligne sur Gallica

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lisa Tiersten, Marianne in the Market: Envisioning Consumer Society in Fin-de-Siècle France, University of California Press, 2001
  • Hippolyte Buffenoir, La Baronne Double (Étincelle), Librairie du Mirabeau, coll. « Grandes dames contemporaines », 1894 [lire en ligne]
  • Concepción Gimeno de Flaquer, La mujer intelectual, Asilo de Huérfanos del Sagrado Corazón de Jesús, 1901, p. 109-110 [lire en ligne]

Postérité[modifier | modifier le code]

  • Gioia Diliberto, I Am Madame X: A Novel, Simon and Schuster, 2003 lire sur Google Livres

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Selon l'acte de mariage n° 14 en date du 1er juillet 1863, mentionné dans l'état-civil de la ville de Saint-Mandé.
  2. Henriette d'Isle, Deux cœurs dévoués, Paris, Hachette, (présentation en ligne)
  3. a et b Léonie d'Aunet écrit dans un prologue : « J'ai un devoir à remplir, c'est de reconnaître tout ce que je dois à la collaboration de Mlle Henriette d'Isle. Sa modestie l'a empêchée de mettre sa signature près de la mienne, mais nos lecteurs reconnaîtront sans doute, dans le cours de ce récit, les qualités délicates qui ont fait remarquer ce jeune talent à ses débuts, et lui promettent un bel avenir littéraire. » lire en ligne sur Gallica
  4. Auguste Charles Joseph Vitu, Les Mille et une nuits du théâtre, (lire en ligne), p. 149-153, « CCCCLVI. La Provinciale »
  5. « Notice de personne. Isle, Henriette d' (1840-1897) », sur Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France (consulté le )
  6. Dancourt, « Théâtres », La Gazette,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  7. Madame Louise d’Alq, Étincelle, Paris, Bureau des causeries familières, (lire sur Wikisource), « Étincelle », p. 380-384
  8. Lisa Tiersten, Marianne in the Market: Envisioning Consumer Society in Fin-de-Siècle France, University of California Press, 2001 lire sur Google Livres + lire sur Google Livres
  9. « Échos et nouvelles », La Grande dame : revue de l'élégance et des arts, n° 28, avril 1895 lire en ligne sur Gallica
  10. Selon l'acte n° 902 du registre de l'état-civil de la ville de Paris, 8e arrondissement.
  11. Comtesse de Trégastels, « Chronique de la vie mondaine », La Diplomatie : revue bimensuelle internationale, 20 mai 1897, p. 21 lire en ligne sur Gallica
  12. a et b « Généalogie de Marie Henriette Biard », sur Geneanet (consulté le )
  13. http://www.signets.org/images_evenements/signets-bulletins/signets-30-septembre-2012.pdf
  14. Selon la transcription de l'acte de mariage, mentionné dans le registre de l'état-civil de la ville de Paris, n° 207 de l'année 1892, Paris, 1er arrondissement.
  15. Albert Bataille, « Le mariage d'Étincelle », Causes criminelles et mondaines de 1895, Dentu, 1896, p. 381-406, lire en ligne sur Gallica
  16. Albert Bataille, « Tribunal civil. Le mariage de la baronne Double », Le Figaro, 7 décembre 1895, p. 3, lire en ligne sur Gallica
  17. Henriette d' Isle, Histoire de deux âmes, Paris, L. Hachette, (présentation en ligne)
  18. Henriette d' Isle, Une provinciale, comédie en 4 actes, Paris, C. Lévy, (lire en ligne)
  19. (en) « Le Livre; revue du monde littéraire », sur Internet Archive (consulté le ).
  20. Rachel Sauvé, Sexuation et préfaces aux œuvres de femmes dans le XIXe siècle français, National Library of Canada, 1998, p. 86
  21. La Nouvelle revue, vol. 32, p. 446, lire sur Google Livres
  22. « Marie DOUBLE », sur academie-francaise.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :