Marcel Karsenty

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Marcel Karsenty
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Karsenty (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marcel WeillVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Zita Perczel (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marcel Weill dit Karsenty, né le à Oran (Algérie) et mort le à Neuilly-sur-Seine[1],[2] est un directeur de théâtre et producteur de tournées français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du grand-rabbin d'Oran Jonas Weill (1869-1930)[3] et de Cécile Karsenty[4], Marcel Weill rejoint à Paris en 1927 son oncle Raphaël Karsenty (1889-1932), fondateur des tournées qui portent son nom[5],[6]. À la mort de ce dernier[7], Marcel Weill prend le nom et la direction de l'entreprise secondé par ses frères Robert[8] et Pierre[9].

Les Galas Karsenty deviennent un acteur important du rayonnement du théâtre francophone. Ils organisent en 1938-1939 une tournée de la Comédie-Française qui va de Londres à Buenos Aires, passant par les Balkans, l'Afrique du Nord et le Brésil. Pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est Louis Jouvet et sa troupe qui parcourent l'Amérique du Sud[2], présentant Jean Giraudoux et Paul Claudel à un public encore avide de culture française[10].

Après guerre, en plus d'auteurs confirmés comme Marcel Achard ou Jean Anouilh, les Galas Karsenty présentent de nouveaux venus comme Harold Pinter, Gabriel Arout et Graham Greene. En 1965, la société fusionne avec les Productions théâtrales Georges Herbert pour donner naissance aux Galas Karsenty-Herbert[11].

Parallèlement a son activité de tourneur, Marcel Karsenty exerce la fonction d'administrateur adjoint de l'Atelier de Charles Dullin dont il est un des proches. Il dirige ensuite le Théâtre de Paris avec Pierre Dux de 1948 à 1952 et le Théâtre des Ambassadeurs (aujourd'hui Espace Cardin) de 1962 à 1970[12].

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (60e division).

Distinction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil trouvé dans la base MatchId des fichiers de décès en ligne du Ministère de l'Intérieur avec les données INSEE (consultation 27 juillet 2020)
  2. a et b Mort de Marcel Karsenty sur L'Humanité.fr
  3. Oran. Les obsèques de M. le grand-rabbin. L'Univers israélite, 4 avril 1930, p. 854, à lire en ligne sur Gallica.
  4. Carnet. La Tafna, 16 août 1903, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  5. Sociétés. Constitutions. Le Courrier, 24 octobre 1919, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  6. Coups d'œil en coulisses. Débuts. L'Œil de Paris, 2 janvier 1932, p. 10, à lire en ligne sur Gallica.
  7. Un grand imprésario. Raphaël Karsenty est mort soudainement. Comoedia, 17 décembre 1932, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  8. Robert Weill (1907-1993) était le mari de l'actrice Janine Liezer.
  9. Mariage. L'Univers israélite, 30 octobre 1936, p. 125 à lire en ligne sur Gallica.
  10. La tournée donne aussi l'occasion au nouveau régime de Vichy de diffuser sa propagande jusqu'à la rupture de tous liens en 1943. Charlotte Delbo, assistante de Jouvet, quittera la troupe en novembre 1941 pour rejoindre la résistance .Cf. Denis Rolland, Louis Jouvet et le Théâtre de l'Athénée : « Promeneurs » de rêves en guerre de la France au Brésil, L'Harmattan, 2000.
  11. Dénomination officielle, forme internationale, Cf. Les Galas Karsenty-Herbert, BNF 14708539
  12. Substitution de titulaire dans le droit de bail du théâtre des Ambassadeurs. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 26 janvier 1970, p. 1327, à lire en ligne sur Gallica.
  13. Ministère de l'Éducation nationale. Au grade de chevalier. Journal Officiel, 13 mai 1949, p. 4730, à lire en ligne sur Gallica.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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