Aller au contenu

Légion de Damas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Légion de Damas
Image illustrative de l’article Légion de Damas
Uniforme de la Légion de Damas

Création 1793
Pays Drapeau du royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Fait partie de Armée des émigrés
Ancienne dénomination Régiment de Maëstricht
Guerres Guerres de la Révolution et de l'Empire
Batailles Siège de Maubeuge, Débarquement des émigrés à Quiberon.
Commandant historique Étienne-Charles de Damas-Crux

La Légion de Damas est une unité de l’armée des émigrés qui est à l'origine de la création des hussards de la Légion de Damas.

Formée en 1793 du fait du bon comportement de la légion de Béon lors des combats près de Menin, avec autorisation du stathouder, cette légion est sous le commandement du comte Étienne de Damas-Crux, un ancien de Maestricht. Elle recrute largement parmi les vétérans du siège. L'unité porte d'ailleurs d'abord le nom de régiment de Maestricht avant que d'être légion de Damas. Mestre de camp-commandant du régiment de Vexin, avant 1789, Étienne de Damas-Crux est rejoint par une partie de ce corps en émigration[1]. Il fait la campagne de 1792 dans l’armée des Princes.

Uniforme de Chasseur de la Légion de Damas, 1793

Cette légion de Damas compte des chasseurs, officiers et gentilshommes, et des fusiliers roturiers. À l'été 1793, il les conduit en Hollande et la légion est au service de la Hollande. Début , la légion est au complet et participe au siège de Maubeuge avec l’unité de Béon. L'hiver 1793/94 trouve les deux unités repliées dans la région de Liège. Damas ne compte plus que 500 soldats. Les pertes ont été sévères mais la discipline s'est raffermie.

Lors de l'invasion des Pays-Bas par les troupes républicaines, la légion passe à la solde et au service de l'Angleterre. Le gouvernement anglais prend aussi à sa solde les corps d'émigrés levés sur le continent, et entre autres les légions de Béon et de Damas, qui venaient de se distinguer au service de la Hollande. Ces deux corps allaient être licenciés, lorsque ces chefs, pour conserver leur fortune, se hâtent d'accepter les propositions de l'Angleterre. Le colonel Nesbitt signe le traité au nom de son gouvernement et leur présenta la cocarde britannique. Les émigrés de Béon et de Damas ne l'acceptent qu'avec l'expression du plus vif mécontentement[2].

L'infanterie de cette légion ayant été détruite au cours du débarquement des émigrés à Quiberon, le comte Étienne de Damas-Crux conclut avec le prince de Condé, l'année suivante, une capitulation en vertu de laquelle il forme, des débris de cette même légion, un régiment de hussards nommé hussards de la Légion de Damas, qu'il commande à l’armée de ce prince. Il passe en Russie avec le corps de Condé, et est dès lors attaché à la personne du duc d'Angoulême, en qualité de premier gentilhomme de la chambre. Il accompagne ce prince, de Mittau à l'armée de Condé, puis à Varsovie, et enfin en Angleterre.

Étienne de Damas-Crux fait son entrée à Bayonne, le , escorté par 1 800 Basques qu'il avait rassemblés. Il refuse toute participation et tout secours du général espagnol comte de L'Abisbal, qui lui avait offert de marcher sous ses ordres avec son armée[3].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou, Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, servant à constater l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses, civiles et militaires de diverses maisons et familles nobles du royaume, P Louis Lainé, 1836, p. 103.
  2. Alphonse de Beauchamp, Histoire de la guerre de la Vendée et des Chouans, depuis son origine jusqu'à la pacification de 1800, Giguet et Michaud, 1807, p. 190 et suivantes.
  3. P Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou, Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, servant à constater l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses, civiles et militaires de diverses maisons et familles nobles du royaume, 1836, p. 103 et 104.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]